Chapitre 1

4 minutes de lecture

PDV Rébecca Devalois

Une succulente odeur de nourriture me parvint aux narines. À l'odeur, on dirait des pancakes. Les paupières toujours closes, je m'étirais lentement, contente de sentir cette bonne odeur. J'ouvris soudainement les yeux, réalisant une chose : pourquoi je sens une odeur de pancakes ? Je suis censée être seule ! Je me levais rapidement du lit, attrapais mon arme sur la table de chevet et sortis de la chambre. Je traversais le couloir en veillant à ne faire aucun bruit. Je descendis l'escalier à pas de loup et me dirigeais vers la cuisine. Devant la gazinière se tenait un homme torse nu en jean. Il était égrand, environ 1 mètre 80 je dirais, et plutôt musclé vu sa carrure. Ses cheveux bruns étaient humides et en bataille. Étant dos à moi, il ne m'avait pas encore vu. Je m'approchais doucement derrière lui. Je chargeai mon arme en pointant le canon vers lui.

" Qui êtes-vous et que faites-vous chez moi ? Je vous préviens, mon arme est chargée ! le menaçais-je."

L'homme fut si surpris qu'il lâcha subitement la poêle qu'il tenait dans la main. Elle alla se fracasser bruyamment sur le sol. Il se tourna lentement vers moi en levant les mains en l'air. À ma vue, il se détendit.

" Becca ? Putain, tu m'as foutu une de ces trouilles!

  • Matt ? Mais qu'est-ce que tu fous là ? J'ai failli te descendre ! le grondais-je en colère.
  • Tu veux bien baisser ton arme s'il te plaît ?
  • Euh, oui bien sûr ! Désolée ! »

Je remis la sécurité et posais mon arme sur le bar. Il me serra dans ces bras, heureux de me voir en un seul morceau. Je mis quelques secondes avant de réagir et de passer mes bras autour de lui. J'avais oublié ce que ça faisait de serrer une personne dans ses bras.

« Ça fait du bien de te voir ! Tu m'as tellement manqué sœurette ! Tu es rentré quand ?

  • Je suis rentrée cette nuit. Mais toi, qu'est-ce que tu fais ici ? lui demandais-je intrigué.
  • Je me suis fait expulser de mon appart. Le proprio a revendu son immeuble et les nouveaux propriétaires ont décidé de tout raser pour construire un centre commercial. Alors je me suis installé ici le temps d'en retrouver un autre ! Ça ne te dérange pas j'espère ?
  • Non, bien sûr que non ! Au contraire, ça me fera un peu de compagnie ! En fait, je te nomme au rang de nouvel animal de compagnie ! rigolais-je.
  • Ton nouvel animal de compagnie te propose de se joindre à lui pour le petit-déjeuner ! J'étais en train de faire des pancakes avant que tu me foutes les jetons !
  • Oui, avec plaisir, je meurs de faim ! Et encore désolée ! m'excusais-je une nouvelle fois. »

Il ramassa la poêle se trouvant au sol et reprit sa préparation. Je m'asseyais au bar et le regardais préparer le petit-déjeuner. Je me remémorais un souvenir de famille. Petite, avec papa, nous regardions maman et Matt préparer le petit-déjeuner. J'adorais ces moments en famille, ils me manquent.

« C'est quoi ce sourire ?

  • Tu te souviens des weekends qu'on passait avec papa et maman quand on était petits ?
  • Oui, j'adorais passer du temps à préparer les repas avec maman alors que toi, tu restais scotchée à papa comme de la glu ! »

Tout en déjeunant, nous continuons à nous remémorer les souvenirs de notre enfance.

« Dis frérot ! Ça te dit d'aller faire un jogging ? Comme lorsque qu'on était tous les deux en perm' !

  • Pourquoi pas ? Après tout, je ne bosse pas aujourd'hui, c'est mon jour de repos. Et puis, tu viens tout juste de rentrer donc je vais profiter de cette journée pour la passer avec ma petite sœur chérie !
  • C'est super ça ! Au fait, tu travailles dans quoi maintenant ?
  • Je suis flic. Je fais partie de l'unité du 5-0 depuis environ un an maintenant !
  • Le 5-0 ? le questionnais-je complètement ignorante.
  • C'est l'unité d'élite d'Hawaï.
  • Oh ! »

On alla se changer chacun de notre côté puis on parti faire un jogging. Au bout de 30 minutes, on s'arrête pour reprendre notre souffle, se désaltérer et s'étirer un peu avant de continuer. Mais Matt n'était pas reparti. Il était toujours en train de s'étirer alors que je pouvais clairement voir que son esprit était ailleurs. Je m'approchais et posais délicatement ma main sur son épaule. Il eut un léger sursaut.

« Qu'est-ce qui te tracasse comme ça ? lui demandais-je en m'asseyant sur le banc en pierre.

  • Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? La Navy s'était toute ta vie !
  • Je sais ! Mais mon équipe, c'était ma famille ! Alors maintenant que je les ai perdus et aussi avec tout ce qui s'est passé après, je ne suis pas prête à reprendre du service ! Et je pense que je n'arriverais pas à retrouver cette familiarité, ça serait beaucoup trop douloureux ! »

Il acquiesça et me prit dans ses bras. Je ne me souvenais pas qu'il était aussi câlin. On décide de poursuivre notre jogging. À 500 m de la maison, je m'arrêtais brusquement manquant de tomber. Une petite douleur se fit sentir au niveau de la hanche droite, à l'endroit où j'avais été gravement blessé, ma dernière blessure. Cette douleur j'avais fini par la connaître. Il fallait absolument que je me dépêche de rentrer pour pouvoir prendre mes cachets. J'arrivai avec difficulté à la maison, Matt m'avait devancé et était déjà parti prendre une douche. Mes médicaments étaient à l'étage dans ma chambre. Je me traînais dans les escaliers. Encore trois marches et le couloir. Au moment d'atteindre la dernière marche, la douleur s'amplifia, je vacillais et perdis l'équilibre dans les escaliers. Je dévalais toutes les marches et ma tête heurta le sol. Je perdis connaissance.

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