Chapitre 18
PDV Steve McGarrett
Je regardais, impuissant, la voiture d'Ezra et Rébecca partir sur le chemin et devenir qu'un point dans l'horizon.
« Et merde ! m'emportai-je, ne sachant plus quoi faire. »
Je faisais les cent pas devant l'entrée du bâtiment sous les regards démunis de mon équipe. N'en pouvant plus de me voir tourner en rond comme un lion en cage, Danny rouspéta.
« Si tu continues comme ça, je te jure que je vais finir par te tirer une balle dans le pied ! tempêta-t-il, légèrement irrité sur les bords. »
Je ne répliquais même pas. Je n'arrivais plus à réfléchir correctement, tout était embrouillé là-haut. Je m'assis sur le sol en terre rouge et je me pris la tête entre les mains. Les larmes commencèrent à me monter aux yeux. J'étais perdu, désemparé, je ne savais plus quoi faire pour sauver celle que j'aimais. Pour la première fois de ma vie, je n'avais pas de solution. Matt tenta de me réconforter, en vain. Jonah essaya à son tour mais ce fut également sans grand succès. J'étais au plus bas. En quelques jours, Rébecca était devenue ma moitié, mon oxygène. Si loin de moi, l'air me manquais. Je ne pouvais plus vivre sans elle.
« Tout est de ma faute ! déclara sombrement Wyatt. Je n'aurais jamais dû la laisser toute seule !
— Tu n'as rien à te reprocher Wyatt ! tenta de le convaincre Danny.
— Dans ce cas, on est tous fautifs ! ajouta piteusement Jonah. On l'a laissé se jeter dans la gueule du loup !
— Comment on va la retrouver ? questionna Adam. »
Un blanc s'installa aussitôt la question posée. Personne n'avait la réponse. Je pensais que tout était perdu, que plus jamais je ne reverrais le visage de mon tendre amour autre part que dans un sac mortuaire. Toutefois, je me rappelais soudainement d'une phrase que m'avait dit mon père. "C'est parfois d'une situation désespérée que jaillit l'espoir". Ce fut le cas à cet instant lorsque Wyatt nous interrompit dans notre mélancolie, m'offrant ainsi cette petite lueur d'espoir.
« La montre ! s'extasia subitement Wyatt.
— La montre ?? répétâmes-nous , à l'unisson, ne voyant absolument pas où il voulait en venir.
— Oui ! nous confirma-t-il, vivement. Quand on était au chalet, on a trouvé une pièce fermée à clé ! C'était une sorte d'armurerie ! Derrière un tableau, Rébecca a trouvé un coffre-fort et à l'intérieur il y avait plusieurs passeports et différents gadgets dont une montre ! Et Rébecca a "emprunté" cette montre ! nous expliqua-t-il, toujours aussi fébrile.
— Et ? Ce n'est pas avec une montre qu'on pourra retrouver Rébecca ! commença à s'énerver Jonah.
— Calme-toi, Jonah ! s'approcha Kyra de lui et posant ses deux mains sur son torse dans l'espoir de le radoucir. Ça ne sert à rien de s'énerver ! ajouta-t-elle, de sa douce voix.
— Tu as raison ! Je suis désolé ! Excuse-moi Wyatt !
— Vas-y, continue Wyatt ! le poussa gentiment Kyra. Que voulais-tu nous dire à propos de cette montre ?
— C'est une montre connectée ! Ce qui signifie...
— Ce qui signifie qu'elle comporte un GPS et qu'on peut la suivre ! le coupa Tany, excitée à l'idée d'enfin avoir une piste potable. »
Une montre connectée ? J'avais du mal à y croire, on avait enfin un moyen de la retrouver. Tany sortit une tablette de son sac à dos et posa quelques questions à Wyatt concernant le modèle de la montre et d'autres informations nécessaires pour pouvoir lancer la recherche. Tout à coup, un violent fracas nous parvint aux oreilles. Mon cœur se mit à battre à toute allure. Différents scénarios passaient dans ma tête et ce n'était pas les plus optimistes. Mon inquiétude ne fit que grandir encore plus lorsque j'aperçus un peu de fumée au loin. Je localisais l'endroit à un peu plus de 500 mètres sur le chemin qu'avaient pris Rébecca et Ezra. Sans attendre l'aval des autres, je me lançais à toute vitesse dans cette direction. Je me stoppais net lorsqu'à environ 150 mètres devant moi je pus constater avec effroi l'horrible scène que j'avais sous les yeux. La voiture qu'ils avaient prise, avait fini sa course contre un arbre. L'avant était salement amoché et beaucoup de fumée s'échappait du capot. À cet instant précis, je m'attendais vraiment au pire concernant l'état de santé de Rébecca. Je constatais que la portière passagère était grande ouverte. Puis, celle du côté conducteur s'ouvrit brusquement et je vis Rébecca en sortir. J'étais en quelque sorte soulagé parce qu'elle était toujours en vie. En revanche, elle avait l'air mal en point mais pas seulement. Je remarquais qu'elle paraissait surtout contrariée, voire paniquée. Elle se mit à regarder tout autour d'elle, affolée. Subitement son regard s'arrêta sur quelque chose. Je le suivis et compris immédiatement pour quelle raison elle semblait si inquiète. Traînant sa jambe gauche, Ezra essayait de prendre la fuite. Il était aussi dans un sale état. Il n'avait suffit que quelques enjambées à Rébecca pour le rattraper. La suite se déroula très rapidement. Ils en étaient tous les deux venus aux mains. Au début, l'effet de surprise avait joué en sa faveur mais Ezra reprit rapidement ses esprits. Il renversa la situation à son avantage et réussit à la mettre KO. J'étais encore beaucoup trop loin pour pouvoir faire quoi que ce soit. J'essayais d'accélérer un peu plus la cadence mais je devais me rendre à l'évidence que je donnais déjà le maximum. Mes poumons étaient en feu et j'avais l'impression que ma gorge me brûlait. Ezra s'était relevé et se dirigeait difficilement vers la voiture accidentée. Il y avait récupéré un objet, mais j'étais tellement essoufflé et préoccupé par Rébecca que je ne fis pas particulièrement attention à ce que c'était. Ce ne fut que lorsqu'il retourna auprès de ma bien-aimée que je compris mon erreur. Cet objet n'était autre que son pistolet et à présent il la pointait sur Rébecca, prêt à l'achever. Je ne pouvais pas le laisser faire sans réagir. Je me trouvais à une centaine de mètres d'eux. Je m'arrêtais, hors d'haleine. Je sortis mon arme de son holster, enlevais la sécurité et je la pointais droit sur Ezra. Au même moment, le reste de l'équipe m'avait rattrapée. Danny posa une main solidaire sur mon épaule puis, comme l'ensemble de mes amis, il prit également Ezra en joue. Focalisé sur le fait de vouloir supprimer Rébecca, Ezra n'avait pas encore remarqué notre présence. Nous l'interpellâmes.
« Ezra !!!!!! »
Ce dernier, surpris d'être pris en flagrant délit d'assassinat, se retourna vivement dans notre direction. Il ne s'attendait clairement pas à nous voir. Une fois la surprise passée, son visage nous renvoya sa colère, sa rancune et sa haine. Tellement désireux de se venger, il ne comptait pas s'arrêter si prêt du but. Il ne lui restait plus qu'à presser la détente et s'en serait fini. Mais j'avais rencontré Rébecca et je comptais bien la protéger. Ezra changea finalement de victime et tira dans notre direction. Je lui tirais également dessus, la balle fendant l'air en un battement de cils et atteignant ma cible à l'épaule droite. La force de l'impact le déséquilibra fortement, l'obligeant à lâcher l'arme qu'il avait entre les mains. Il s'écroula sur le sol, geignant de douleur. Je me tournais vers les autres et je constatais que la balle qu'avait tiré Ezra, avait fait une victime. Wyatt était allongé sur le sol, luttant pour ne pas sombrer et Adam, qui était à ses côtés, exerçait une forte pression sur son abdomen pour essayer de stopper l'hémorragie. Alors que Jonah et Kyra s'occupaient d'Ezra, Matt contacta les secours. De mon côté, je me rendis auprès de ma Rébecca. Elle était inconsciente. Je m'agenouillais à ses côtés et vérifiais son pouls, il était faible. Je la pris dans mes bras et je caressais délicatement son visage d'ange. Une larme de tristesse coula le long de ma joue. Je la suppliais de se réveiller.
« Ma Becca ! pleurais-je. Je t'en supplie, reste avec moi ! Ne me laisse pas ! J'ai besoin de toi ! Je ne pourrais pas vivre sans toi ! »
Je la serrais contre mon cœur comme si ça m'empêcherait de la perdre. Les secours arrivèrent après ce qui me parut une éternité. Ils prirent Rébecca, Wyatt et Ezra en charge. Rébecca et Wyatt furent emmenés de toute urgence à l'hôpital le plus proche. Matt me laissa monter dans l'ambulance qui transportait Rébecca pour aller dans celle qui transportait Wyatt. À l'hôpital, je me rendis aux toilettes pour enlever tout le sang de Rébecca que j'avais sur les mains. Ma peine et mes craintes refirent surface. Je ne voulais pas la perdre. La frustration vint s'installer. J'étais impuissant, je ne pouvais rien faire pour la sauver. Envahi par une soudaine vague de colère, j'abattis mon poing dans le miroir.
« Et merde ! »
La douleur devint rapidement insupportable. Ma main saignait abondamment, toutefois ce n'était rien comparé à mon cœur meurtri. J'ouvris la porte afin de trouver un médecin ou une infirmière, mais je tombais nez à nez avec Danny. Découvrant l'état de ma main et celui du miroir, il ne dit rien et m'accompagna à l'accueil. Je fus pris en charge par mon ami, le Docteur Ryan. Nous conduisant dans une salle de soin, Tobby inspecta plus en détail ma main.
« Tu n'y ais pas allé de main morte ! Tu vas avoir besoin de plusieurs points de sutures ! »
Il prit un kit de suture et s'attela à me faire mes points. Pendant qu'il prenait soin de moi, on discutait un petit peu ensemble.
« J'ai appris ce qui c'est passé pour Rébecca !
— Tu as des nouvelles ? Comment elle va ? m'inquiétais-je, ne restant plus en place.
— Arrête de bouger si tu ne veux pas que je recouse tes doigts ensemble ! m'avertit le médecin. Elle est toujours au bloc ! Je n'en sais pas plus ! Je n'en sais pas plus ! Je suis désolé mon vieux ! s'excusa-t-il. Par précaution je vais te faire passer une radio, mais je pense que c'est cassé ! »
Il interpella une infirmière qui m'emmena au service de radiologie où j'y passais près d'une bonne heure. De retour auprès de Tobby, il observa les résultats de ma radio, le verdict tombant et étant malheureusement confirmé. Je m'étais bel et bien cassé la main. Il me laissa entre les mains des infirmières pour retourner travailler. Avant de s'en aller, il se retourna.
« Si tout se passe bien, je finis dans 30 minutes ! Je vous rejoindrais dans la salle d'attente ! »
Une fois mon plâtre fait, je retrouvais Matt en salle d'attente qui avait été rejoint par le reste du groupe. Il avait prévenu le reste de sa famille qui s'était également précipitée pour venir à l'hôpital. Nous étions une bonne douzaine de personnes à attendre des nouvelles. Et comme Tobby me l'avait expressément dit, il vint s'asseoir à mes côtés après sa garde. Il avait déjà rencontré Rébecca, certes, pas longtemps et c'était uniquement pour la soigner, mais il l'aimait bien. Ce qu'il m'avait dit ensuite m'avait profondément touché.
« C'est une fille bien ! Elle te rend heureux et tu ne l'avais pas été depuis trop longtemps ! Au vu de son lourd passé, vous le méritez autant l'un que l'autre mon frère ! m’avoua-t-il. »
L'attente fut encore très longue. Pour passer le temps, je regardais ces différentes personnes qui formaient en quelque sorte notre Ohana. Danny, qui était mon meilleur ami et le plus ancien des membres, était avec Matt, essayant de réconforter ce dernier tant bien que mal. Lou et Adam discutaient ensemble du dernier match de football. Junior avait prêté son épaule à une Tani endormie. Kyra était blottie dans les bras de Jonah. Rick venait d'apporter des cafés aux dernières personnes encore éveillés. Mark et Nathalie s'étaient endormis dans les bras l'un de l'autre. Tobby patientait en regardant les informations divulguées sur le petit écran de la salle d'attente. De mon côté, je me remémorais ce moment, si précieux à mes yeux, de passion et de tendresse que j'avais partagé avec Rébecca. Je me revoyais dans cette chambre avec elle, nos corps ne faisant plus qu'un. Une pression sur mon bras me sortit de ma rêverie. Tobby me désigna les médecins qui venaient de faire leur entrée dans la pièce. Un premier suivi d'un second. On se leva, tout le monde étant subitement bien réveillés. Le premier médecin, le Docteur Peter Baldwin, était celui qui avait opéré Wyatt.
« L'opération de M. Prescott s'est bien passée ! Il est tiré d'affaires ! nous informa-t-il. Pour le moment, il est en salle de réveil, mais ensuite, il sera installé dans la chambre 216 ! »
On remerciait le Docteur Baldwin, puis il s'en alla, laissant place à son confrère, le Docteur Ari Tanaka. Ce dernier nous parla du cas de Rébecca.
« Mlle Devalois a de multiples entailles et hématomes sur le corps ainsi que des côtes cassées ! Nous avons dû l'opérer parce qu'elle avait un hématome sous dural !
— Un hématome sous dural ? répéta Matt, ne comprenant pas trop le jargon médical.
— Du sang dans le cerveau ! lui expliqua plus simplement Tobby.
— On a réussi à stopper l'hémorragie mais durant l'opération son cœur s'est arrêté pendant plusieurs secondes ! On a pu le faire repartir mais je suis désolé, elle est dans le coma !
— Elle va se réveiller ? demandais-je au médecin, espérant recevoir une bonne nouvelle.
— Je n'en ai pas la moindre idée ! Il est possible qu'elle se réveille dans une semaine, un mois, un an ou alors même jamais ! Mais je tiens à vous dire que je suis quand même assez optimiste ! »
Le médecin venait de m'achever. Je m'effondrais sur le sol, pleurant à chaudes larmes. J'étais complètement anéanti. Tobby tenta de me consoler, me rappelant que son confrère était optimiste concernant l'état de Rébecca. Matt, les larmes aux yeux et un brin moqueur, surenchérit en disant que sa sœur n'avait pas fait tout ça pour finir en Belle au Bois Dormant et qu'elle se réveillera pour continuer à nous pourrir la vie. Je rigolais un petit peu, sachant qu'il avait raison. Rébecca pouvait vraiment être une chieuse mais c'était MA chieuse. Matt m'aida à me relever et j'essuyais mes yeux humides. Puis il m'accompagna dans la chambre de sa sœur. En entrant, je fus choqué par tous les bleus qu'elle avait. Sur ce lit elle paraissait tellement fragile.
PDV Ezra De Martino
Ce matin, à mon réveil, un léger mal de crâne subsistait encore suite aux derniers événements de la veille. Ma jambe gauche avait une atèle et mon épaule droite était immobilisée avec une écharpe. Hier je n'ai pu finir le boulot. Mon putain de demi-frère et cette salope de Rébecca étaient dans le même hôpital que moi. Cela représentait vraiment une aubaine pour moi. C'était quelque chose qui ne risquait pas de se reproduire de si tôt. Je devais saisir ma chance et terminer ce que j'avais commencé. Je voulus me lever mais mon poignet gauche était menotté au barreau du lit. Je devais le reconnaître, je n'étais pas aussi bon que Wyatt pour crocheter les serrures mais je me débrouillais un minimum. Toutefois, ce qui me compliqua la tâche était mon épaule. J'essayais d'enlever l'écharpe lorsqu'un jeune infirmier entra dans la chambre avec un plateau repas et referma la porte derrière lui. Tout à coup, une autre idée beaucoup plus simple me vint en tête.
« Excusez-moi ! l'arrêtais-je dans son travail. Il faut vraiment que j'aille au petit coin ! Vous ne pourriez pas me donner un coup de main ? lui demandai-je en lui montrant mon poignet menotté.
— Je vais voir ce que je peux faire ! »
Le jeune homme sortit pour discuter avec l'agent de police posté devant ma chambre. J'en profitais pour subtiliser le stylo qu'avait oublié l'homme en blanc et je le planquais dans mon écharpe. L'infirmier revînt avec le policier. Ce dernier me détacha et me suivit jusqu'aux toilettes, m'interdisant d'être seul. Il pensait probablement que je pouvais m'enfuir dans une pièce ayant comme unique sortie la porte par laquelle nous venions d'entrer. Il n'avait pas tout à fait tort. Et en réalité, je comptais bien sûr le fait qu'il ne me lâche pas d'une semelle. Dès que la porte fut close, je sortis le stylo à bille et je le plantai dans l'œil du flic. Dès qu'il fut mort, je me délestais de cette satanée écharpe qui m'encombrait et je sortis, retrouvant cet imbécile d'infirmier. Dos à moi, je m'approchais lentement, mon sourire carnassier scotché sur le visage, et je brisais la nuque de cet être si futile. Je le déshabillais, enlevais l'atèle de ma jambe puis j'enfilais la tenue de l'infirmier. Je sortis incognito de la chambre et passais entre les différents individus, dissimulant mon visage le plus possible. Sur le chemin je dérobais un scalpel dans un tiroir. La première chambre que je trouvais fut celle de mon bâtard de demi-frère. Ce n'était pas vraiment par lui que je voulais commencer mais que ça soit lui ou Rébecca s'était du pareil au même. Avec lui, je voulais lire la peur dans ses yeux avant de lui porter le coup fatal. Alors, tel un prédateur, je me dirigeais vers lui à pas de loup. Il dormait paisiblement. Une fois à ses côtés je me penchais au-dessus de lui et je l'appelais, murmurant à son oreille. Il émergea lentement de son sommeil mais le moment que je préférais dans ce genre de cas arriva enfin. Cela faisait tellement longtemps que j'attendais de pouvoir faire ça. Lorsqu'il réalisa que c'était moi, ses yeux s'écarquillèrent. Je ne lui laissais pas le temps d'appeler à l'aide ou de dire ou faire quoi que ce soit. Munie du scalpel, je le regardais dans le blanc des yeux, un sourire mauvais sur le visage, puis je lui enfonçais la fine lame coupante à plusieurs reprises dans la poitrine. Il essaya de se débattre mais j'avais le dessus, j'ai toujours eu le dessus sur lui. À cet instant précis, je ne m'étais jamais senti aussi bien de toute ma vie. Désormais, il ne me restait plus qu'à m'occuper du cas de Rébecca. Je sortis de la chambre avant de me faire remarquer, laissant Wyatt pour mort. Peu après ma sortie, plusieurs personnes du personnel hospitalier se rendirent dans la chambre en courant. Je m'en allais sachant par avance que son pourcentage de survie était quasiment nul. Maintenant, je me concentrais pour trouver Rébecca. Durant ma recherche, je passais aux côtés de deux hommes et je bousculais malencontreusement l'un des deux. Je continuais sans me retourner mais le plus âgé des deux m'interpella par mon nom.
« Ezra De Martino ? »
Je compris que les problèmes étaient de retour et que c'était fini pour moi. Mais je ne comptais pas me rendre, en tout cas, pas aussi facilement. Le plus jeune des hommes rameuta le reste de la troupe. Je reconnus Jonah Mahony ainsi que celui qui m'avait tiré dans l'épaule. Je ne demandais pas mon reste et pris la fuite. Je me dirigeais vers les escaliers et je montais sur le toit. Je savais très bien que c'était une voie sans issue. À vrai dire, je ne comptais plus sur les issues de secours. J'en avais assez utilisé dans ma vie. Je me retrouvais désormais acculé, pris au piège avec une ribambelle de flics devant moi. Sans dire un mot, ce fut avec un sourire satisfait que je montai sur le bord du toit. Les cris fusaient de toutes parts mais pour moi c'était comme si le silence régnait autour de moi. Je fixais le grand brun avec son plâtre puis je me laissais tomber dans le vide sous les regards ébahis de chacun.
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