Il faut condamner...

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Il faut condamner les attaques de civils du 7 octobre 2023 du Hamas envers Israël.

Il ne faut pas aussi condamner la Nakba, ce véritable "nettoyage ethnique", opéré par Israël envers les Palestiniens en 1948, comme l'a dénoncé le ministre de Ben Gourion au même moment, Aharon Zisling, ainsi d'autres dirigeants politiques du Mapam.

Il ne faut pas aussi condamner le Likoud au pouvoir, qui n'a jamais reconnu l'existence de la Palestine, rongé par une idéologie raciste et la déshumanisation des Palestiniens. Les fondateurs de ce parti sont ceux-là mêmes que Hannah Arendt et Albert Einstein visaient en fasciste dans une lettre de décembre 1948.

Il ne faut pas aussi condamner le massacre de Sabra et Chatila survenu en 1982, ce que la résolution 37/123 D du 16 décembre 82 (après la 521) de l'Assemblée Générale de l'ONU qualifie d'acte de génocide. Le comportement du ministre de la Défense Ariel Sharon sera même considéré comme "impossible à justifier" par la commission du juge suprême israélien Kahane en 1983. Sans parler de tous les crimes de guerre qui ont été commis et impunis par ce funeste Sharon.

Il ne faut pas aussi condamner toutes ses dynasties politiques israéliennes, comme les Dayan, qui ont construit leurs carrières sur des politiques ouvertement coloniales en Palestine.

Il ne faut pas aussi condamner toutes ses tentatives de paix de la part de la Palestine, qui feront face à l'assassinat du seul Premier ministre israélien ayant accepté un accord (pourtant largement défavorable aux Palestiniens). Du discours de main tendue de Yasser Arafat en décembre 1988 à l'ONU à aujourd'hui. Sa femme, Leah Rabin, fera de l'extrême droite israélienne, notamment le Likoud de Benyamin Netanyahu, la responsable du climat au fondement de cette ultime violence à l'encontre de son mari.

Il ne faut pas aussi condamner que ces militants pacifistes israéliens, devenus si rares, n'ont eu le droit qu'aux assassinats, attentats, de la part de l'idéologie au gouvernement en Israël. La lâcheté et les contradictions d'une certaine gauche israélienne, en premier lieu le Parti travailliste, ne sont pas bien loin.

Il ne faut pas aussi condamner que toute cette lâcheté, cette violence ont empêché de voir naître un État aux antipodes de Netanyahou, celui à l'image des Aloni. Or, cet espoir de toute une génération sera ramené à la haine de l'autre.

Il ne faut pas aussi condamner toutes les violations sans fin des résolutions de l'ONU. Violer le droit de l'organisation qui fonde son existence, et cela dès sa création en 1948, tel est l'innommable comportement d'Israël, au prix des existences Palestiniennes.

Il faut condamner tous ces moments où les Palestiniens ont été un amoncellement de corps sans vie ou sans avenir, qu'Israël nie dans leur légitimité même à exister.

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