12 - Les Titans noirs (1/3)

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Il reste moins d'une semaine avant la date fatidique du match amical contre les terrifiants Titans Noirs. La nouvelle a fait le tour de l'école. Tout le monde attend impatiemment ce match amical pour voir du Quidditch avant le début du championnat.

Les élèves échangent des paris dans les couloirs et sont impatient de voir les Pégases se prendre une raclée par les champions en titre. Car il est vrai que la cote de popularité des Pégases n'est pas très élevée. Beaufort n'hésite pas à se moquer d'Édouard dès qu'ils se croisent dans les couloirs.

— Eh Vittel ! appela Beaufort toujours accompagné de Daril et des filles, tu devrais plutôt conseiller ton capitaine à vous entrainer à soigner vos blessures, parce que vous ne survivrez pas à ce match contre les Titans !

Tous les cinq ricanaient devant Édouard qui ne savait généralement pas quoi répondre. Après tout, Beaufort avait raison, ils allaient se faire humilier devant toute l'école. Cela ne faisait aucun doute.

— N'écoutes pas ce qu'il dit, rassura Enola tandis qu'ils avaient rejoins la grande salle commune pour s'assoir auprès du feu. Beaufort n'est qu'un crétin.

— Enola a raison, Ed, renchérit Charles, en plus vous allez prouver aux Titans et à toute l'école que vous méritez votre place au sein du championnat.

— D'ailleurs en parlant de championnat, continua Armand, j'ai appris qu'une nouvelle équipe venait d'être titularisée.

— Ah oui ? fit Charles en se grattant son nez en trompette, qui a accepté de la présider ?

— Le professeur Domptin du soin aux créatures magiques, répondit Armand. Il est le président des tentacules frénétiques.

— Pff avec un nom pareil ils n'iront pas bien loin dan la compétition, plaisanta Charles

— Oui mais eux au moins ils ont un président, fit remarquer Édouard avec dépit

— Allez, rassura Enola, ne t'inquiètes pas. En plus, vous vous entrainez tous les jours avec Jérémy. Il a même réussi a obtenir l'accord de Dénébola pour que vous dépassiez le couvre feu afin d'allonger vos séances d'entrainement...

— Résultat je suis épuisé ! s'exclama Édouard à bout de nerf. Enfin, réagissez, c'est perdu d'avance. Dauvel nous pousse à bout, chacun d'entre nous. Alf et Abe ont faillit jeter l'éponge. Heureusement que Gaëlle les a retenue sinon on se retrouvait sans batteurs. En plus à cause de ces entrainements tardifs j'ai du mal à suivre en cours et ma moyenne va certainement dégringoler. Déjà que j'ai eu du mal à la faire monter jusqu'à dix, comment voulez vous que je maintienne la cadence ?

Édouard s'est sentit s'énerver contre ses amis alors qu'ils ne lui avaient rien fait. C'était la fatigue qui s'accumulait, les insultes de Beaufort et les remarques désopilantes de Kowalsky qui le mettaient dans un tel état. Au bord de la crise de nerf, il s'enfonça dans son fauteuil moelleux en croisant les bras avant de s'excuser de s'être emporté de la sorte.

— Écoute, Ed, s'approcha Charles pour calmer la colère de son ami. Je sais que tu es énervé. On le sait tous. Mais il faut que tu t'accroches. Tu vas jouer samedi ton premier match de Quidditch. Et puis si tu perds ce ne sera pas grave. Tu pourras alors te reconcentrer sur les cours et remonter ta moyenne.

— Charles, c'est la première chose sensée que tu dis à Édouard depuis qu'on se connait, remarqua Enola en souriant, je suis fière de toi

— Ha ha, ricana Charles à l'adresse d'Enola. Ce que j'essaye de te dire, Ed, c'est que tu as une chance incroyable de participer à un tel match.

— Et nous on sera là pour te soutenir ! affirma Armand qui voulait lui aussi réconforter son compagnon de chambre. On a rencontré les amis des autres membres de l'équipe des Pégases et on sera tous là pour vous supporter.

— C'est vrai, on n'a pas chômé pendant vos entrainements, conclu Charles.

Ces paroles auront eu le mérite de réconforter Édouard qui esquissa un léger sourire. Il allait encore avoir une dure journée demain et préféra se reposer tant qu'il le pouvait. Grâce au soutient infaillible de ses amis, les entrainements parurent moins dure et l'équipe semblait se souder petit à petit. Dauvel avait les yeux plus cernés et le teint plus blafard que les autres membres de l'équipe. Mais sa détermination à battre les invincibles Titans était la seule chose qui le maintenait encore debout. Tous avouèrent que, les entrainements et le défi qui s'annonce perturbaient leur concentration durant les cours. Alf affirma qu'il avait malencontreusement donné à manger de la mauvaise herbes aux Abraxans alors qu'il fallait les nourrir avec du Whisky pur Malt, lors du cours du professeur Domptin.

— Il a bien faillit me coller une retenue la veille du match amical, a-t-il ajouté dans les vestiaires alors qu'ils s'appétaient à rejoindre le terrain pour débuter un nouvel entrainement intensif.

Ainsi, les jours passèrent et les Pégases se voyaient de plus en plus. Ils se voyaient tellement qu'Édouard avaient l'impression de faire partie d'une nouvelle famille. D'ailleurs, Dauvel leur avaient demandé de se trouver des surnoms à chacun car il avait envie que son équipe soit aussi soudée qu'une petite famille. Il disait que cela facilite l'esprit d'équipe et la cohésion entre chacun des joueurs.

— Nous sommes une famille ! s'exclamait-il à la fin d'une séance lorsqu'ils étaient tous dans les vestiaires, couverts de boue de la tête au pied. Nous jouons ensemble, tous les jours depuis plus d'une semaine. On commence enfin à se trouver les yeux fermé, c'est comme ça que je veux vous voir jouer. Bien sûr ça n'a pas été facile au début. On avait dût mal à réussir nos passes, on se cherchait. Mais ça c'était au début. Regardez les progrès que vous avez faits en quelques entrainements. Je suis fier de vous. Mais il faudra donner plus encore si on veut battre les Titans.

L'équipe buvait les paroles de leur capitaine. Il était si fatigué mais tellement convaincu par ce qu'il disait qu'il parvenait à ramener le sourire chez ses joueurs. Le match amical approchait et ils n'étaient certainement pas encore prêts à gravir une telle marche. Pourtant il le fallait.

Mais, tandis que les entrainements devenaient de plus en plus intenses, les cours s'accumulaient eux aussi. Il fallait pouvoir rester éveillé aux cours de potions si Édouard voulait éviter une retenue auprès de Kowalsky. Il ne fallait pas louper les entrainements, sous peine de mettre l'équipe dans l'embarras. Pourtant, Édouard mourrait d'envie de dormir pendant les cours laborieux de Kowalsky. Les potions, ce n'était toujours pas sa tasse de thé.

En parlant de tasse de thé, il y avait aussi le cours de prédilection, enseigné par le professeur Davina. Une sorcière un peu spéciale qui portait un sari jaune et rouge. Elle avait un diamant collé sur son front comme le faisait les indiennes.

C'était un des cours les plus étranges auquel Édouard pouvait assister. Cette année, ils étudieraient deux principes divinatoires différents. Il en existe huit au total dont l’astrologie en rapport direct avec les cours d’astronomie et la cartomancie qui ne sera étudié qu’a partir de la cinquième.

— Cette année, vous n'étudierez que la tasséomancie et la cristallomancie, disait le professeur à la classe.

Ainsi, Édouard s'est mit à lire au fond d'une tasse de thé les feuilles infusés sans en tirer grand choses. Il avait du mal à comprendre l'intérêt de ce cours jusqu'à ce que Mme Davina lui prédise une nouvelle qui n'allait pas le réconforter. Alors qu'il essayait d'interpréter les formes qui se dessinaient au fond de la tasse à l'aide de son manuel scolaire. Le professeur s'empara de sa tasse pour lui révéler une étrange nouvelle.

— Jeune homme, affirme-t-elle avec un air grave en ajustant son châle sur la tête, votre famille va souffrir. Vous allez connaître des pertes dans quelques jours...

Édouard ne savait pas quoi dire, surtout que toute la classe venait d'entendre ces propos. Qu'entendait-elle par votre famille va souffrir ? De toute façon, il ne croyait pas à ces sornettes. Ce doit-être son coté moldu qui lui fait croire ça. Pourtant, certains élèves de sixième le mettaient en garde.

— Tu devrais contacter tes parents ! S'inquiétaient Eugènes et Eugénie, il va peut-être leur arriver quelque chose de grave.

— Je ne m’inquiète pas pour mes parents, affirma Édouard qui préférait rester loin de sa famille.

En revanche, il s'inquiétait plus pour l'équipe des Pégases car il les considérait comme sa seconde famille. Était-ce d'eux dont Mme Davina parlait ? Leur arrivera-t-il quelque chose lors du match amical qui arrive ?

— N'y pense pas, dit Charles tandis qu’ils sortaient de la classe plongée dans la pénombre. La prédilection n'a jamais été une science exacte, même pour les sorciers.

Au moins, l'atmosphère apaisante de la salle avait eu le don de calmer le stress d'Édouard. En effet, cette salle plongée dans la pénombre était remplie de coussins confortables et de bougies parfumées afin de laisser reposer son esprit, selon Mme Davina. Édouard put donc aller à son entrainement l'esprit apaisé.

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