Pervers
L'écrivain est pervers.
Je n'ai rien d'autre à dire,
Il n'y a pas de quoi en rire,
Ce n'est pas la peine de le faire souffrir,
Il ne peut rien lui arriver de pire.
Mais, pourquoi est-il pervers ?
N'est-ce pas là de la médaille le revers ?
Est-ce une volonté de posséder
Ou la bonté de vouloir créer et faire rêver ?
Je ne saurais vous dire sans mentir
Que j'écris pour le plaisir,
Car c'est quelque chose de plus puissant,
Un désir bien plus attrayant.
Pouvoir donner et enlever la vie,
N'est-ce pas là la plus belle envie ?
J'écris pour apporter bonheur et malheur,
Pour hanter mes peurs durant des heures,
Pour me venger d'un monde imparfait,
Et évangéliser dans mon univers surfait.
Je suis le Dieu de mes personnages,
Ils peuvent me prier, regarder les nuages,
Ils ont le droit d'espérer, de prêcher,
Mais ils ne peuvent que tout gâcher.
Pour finir, je voudrais écrire et décrire pour sourire,
Écrire et décrire pour dans un autre monde partir,
Sourire et partir pour soutenir
Car je ne suis pas la seule âme à mourir.
Je ne suis pas triste, je suis heureux,
Je me suis pris à mon propre jeu,
Mes personnages ont presque mon âge,
Et ils sont avec moi tel un beau mirage.
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