Le visionnaire utopique
Tant qu'il y aura des hommes,
La pluie glissera sur les pierres rougies.
Tant que la bête rôde et exorcise la Terre de leurs péchés,
Le temps sera morne, violent et gris.
Chante la sagesse et l'oubli
Pour qu'à jamais se taisent les crimes et les non dits.
Chante, laisse cette pluie t'enrober d’insouciance,
Ferme les yeux et pense à ce que sera l'avenir.
Lâche prise, déploie tes ailes et laisse-toi porter
Par la frénésie d'un rêve oublié,
Bien trop fou pour l'étreindre et pourtant...
À force de dépeindre le portrait de cette bête que tu protèges,
Ton esprit se tord et finalement s'allège du poids et du prix
Que représente la vie.
Dans un avenir incertain,
Il est audacieux d'espérer qu'un jour l’appât du gain
Sera laissé de côté pour le béguin
De la si pure beauté du monde.
Ainsi, la nature reprendrait ce qui lui appartient,
L' Homme titan serait bien loin,
Et la bête furax en quête d'un rééquilibre épuisant
Se libérerait volontiers de ce rôle affligeant,
Se transformant alors en une déesse prisée des anges,
De nouveau respectée et aimée de tous.
Alors dans la balance, le poids et le prix de la vie danseraient à l'unisson.
L'horizon dégagé de toute contrariété,
L'impitoyable Mère Nature
Redeviendrait reine d'elle-même et de son monde.
Le rêve oublié d'une Terre passion
Serait éclairé d'un flambeau chaleureux
Qui raviverait alors le cœur du berceau de la vie.
Un jour peut-être entendrons-nous raison,
Pour que l'espoir pérenne d'un autre monde résonne dans nos maisons.
Gaïa,
Résurrection.
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