1er opus
Faible, je le suis si je ne regarde que mon mal être, la hâte de mourir. Si seulement je savais ce qui ne va pas, pourquoi je me sens si triste à des moments, rêver d'avoir un cancer ou une maladie incurrable ou mieux encore une expérience de mort imminente.
Et pourtant Forte, je le suis car je ne cherche pas à atténuer, oublier mon malheur dans des dépendances que je sais encore plus nocives. Forte, je le suis car je reste fidèle à moi même et cette dépression qui m'habite est comme une voisine, un corps étranger au fond de moi. Je me dis que dans mon malheur, j'ai de la chance : je ne meurs pas de faim ni de soif, un toit, un mari, des enfants, Le Seigneur comme ami.
La mort viendra à son heure, en attendant se concentrer et profiter des petits rien qui font tout : des sourires, des conversations, des couchers de soleils, demain est un nouveau jour.
Mal être pourquoi tu m'habites? Les larmes coulent à n'en plus finir, j'ai 41 ans bientôt mais l'impression souvent d'en avoir + de 60 et pourtant comme une enfant, j'aime à penser qu'il y a tout au fond de moi bloquée par je ne sais quoi une lumière qui ne demande qu'à sortir, qu'à briller ; légère sensation d'être emprisonnée en moi même dans un mental si bas, si vide de sens.
Heureusement le train-train reprend sa boucle dissimulant cet état d'âme, reprenant le dessus. Le mal être est là mais la VIE aussi avec ses obligations, ses devoirs, ses responsabilités, ses épreuves à surmonter. Un petit sourire au coin des lèvres...
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