Une Nuit.
La nuit se leva pendant que le soleil partait se cacher derrière les imposantes montagnes qui délimitaient l’immense forêt. Les fleurs des plaines s’éclairaient du passage des rongeurs, les papillons de lumières s’éveillaient au-dessus de la cime, et les prédateurs poussaient leurs chants sinistres. Tapi dans les ombres des hauts arbres les plus anciens, un chœur de rires s’élevait des araignées, des grondements faisaient vibrer le sol et des êtres massifs quittaient la terre pour bousculer les géants d’écorces.
La nuit vivait plus que le jour. Le bébé champignon écoutait toutes ces créatures qui grondaient et participaient à la vie harmonieuse de sa maison. Il se demandait à quoi pouvaient-ils bien ressembler. Il décida de participer en serrant ses petites racines les unes contre les autres et en poussant fort. Avec beaucoup de concentration, il commença à s’illuminer dans les bras noueux de sa maman. Il aurait bien voulu aller explorer, mais elle le tenait fermement. Après sa troisième fuite consécutive, elle avait décidé de ne plus le laisser dormir sans protection. Et pour s’assurer qu’il n’essaye pas de lui échapper, elle s’était perché à une haute branche, la tête en bas, comme une chauve-souris.
Le petit n’aimait pas les hauteurs. Il devenait tout penaud lorsqu’elle montait à un arbre avec lui. Au moins était-il sage, et cela lui apprendra à dépasser sa peur. Il ne pouvait pas passer toute sa vie au sol ou sur son chapeau. Les nombreux champignons qui le fonds ne vivent pas longtemps.
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