Ô Viens
Innommée, es-tu simplement le mirage du destin, l’image faussement alanguie de la Moïra fomentant de bien sombres avenues pour l’homme ou encore la silhouette de la mort que mes mains griffant l’air, déchirant les voiles du doute, ne parviendront nullement à atteindre ? Je ne sais qui tu es vraiment. Mais lève-toi donc, rejoins-moi sur ma paillasse nulle et étique, que nous célébrions enfin, dans la conjonction de nos larmes, la grande fête dionysiaque de l’amour, que nous nous étreignions dans les convulsions de la « petite mort » avant que la Grande n’intervienne. Ô visite-moi, spectre charmant ! Ô ôte moi à l’être de stupeur que je suis devenu, esseulé, perdu de t’attendre plus longtemps. Ô VIENS ! Délivre-moi ! Que toi au monde et moi, esseulé, dans l’ombre de toi. VIENS !
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