Holy et Adrian
Chanson : My saviour de Dead by April
Adrian et son loup étaient aux anges.
Holy le désirait, il avait envie de faire l’amour avec lui. Adrian n’en croyait pas sa chance. Son loup, lui, hurlait de joie et d’impatience. Adrian l’entendait presque jouer de la trompette dans un coin de sa tête, tant il était heureux. Et il y avait de quoi !
Allait-il vraiment faire l’amour avec Holy Hell, ce soir ?
Oui, Oui, OUI !
Le corps frissonnant d’excitation, Adrian entoura Holy de ses bras, remonta ses paumes le longs de ses épaules. Il prit son visage en coupe, effleura ses lèvres des siennes, puis taquina sa bouche de petits baisers aériens, tout en caressant son cou et sa nuque du bout des doigts.
Des milliers de picotements parcouraient sa peau et lorsqu’il pensa à la suite, une immense chaleur déferla dans tout son corps. Adrian se sentit durcir, son souffle s’accéléra malgré lui.
— T’es sûr ? demanda-t-il quand même dans un chuchotement anxieux.
— Oui. Et toi ? répondit Holy sur le même ton.
— Oui, bien sûr ! C’est juste que… je l’ai encore jamais fait.
Adrian rougit furieusement après cette confession des plus embarrassantes.
— Moi non plus, murmura Holy, les joues tout aussi écarlates. On n’a jamais rien fait avec Parker. Je crois que j’ai toujours voulu que tu sois mon premier et le seul avec qui je…
— Oh, mon ange, souffla Adrian, la voix rauque d’émotion.
Ses dernières craintes et ses doutes s’évaporèrent définitivement face à cet aveu bouleversant.
Le cœur virevoltant d’un amour encore plus grand, Adrian fondit sur les lèvres de Holy avec ferveur. Ses mains tremblantes d’excitation le caressèrent partout. Il lui enleva ensuite son t-shirt, avide de découvrir enfin toute la beauté de son corps et savourer sa peau sans limites.
Yeux clos et lèvres entrouvertes, Holy se laissa faire en soupirant de bonheur. Adrian l’admira un instant, ébloui par le caramel de sa peau, par les courbes délicates de ses épaules, de ses hanches. Son cœur faillit exploser dans sa poitrine alors qu’il osait aventurer ses doigts sur son torse, son ventre… La douceur de son épiderme lui arracha milles frissons, le désir le foudroya entre les jambes lorsque Holy poussa un gémissement langoureux au rythme de ses caresses.
N’en pouvant plus, Adrian le saisit par la taille et le fit basculer sous lui. Holy enroula aussitôt ses bras autour de son cou et se cambra en avant pour coller leurs corps. Ils s’embrassèrent passionnément pendant de longues et merveilleuses minutes, puis Adrian délaissa sa bouche pour explorer le reste de son corps avec ses lèvres et sa langue : sa gorge, ses clavicules, son torse, ses tétons adorables, son ventre… Chaque centimètre carré de sa peau était délicieuse.
Holy est délicieux ! Tellement délicieux !
— Adrian, haleta l’objet de tous ses désirs d’une petite voix étouffée.
— Mmmm ? demanda ce dernier sans cesser de l’embrasser et le lécher partout.
— C’est tellement bon… soupira-t-il. Mais moi aussi je veux te toucher et te découvrir…
Il se redressa, obligeant Adrian à faire de même. Celui-ci ne put s’empêcher de l’admirer à nouveau. Le regard brillant, les pommettes roses, les cheveux en bataille et ses lèvres légèrement écartées par sa respiration erratique, Holy offrait un époustouflant spectacle de sensualité à cet instant précis. L’envie de se fondre totalement en lui dévora soudain Adrian.
Il se pencha vers lui pour l’embrasser à nouveau, mais son petit ami se déroba en riant.
— Enlève-moi tout ça d’abord, exigea-t-il, toujours aussi rougissant, mais désormais joueur. Ou alors non, laisse-moi faire. Je veux te déshabiller moi-même, mon magnifique et adorable loup.
Adrian s’empourpra à ce mignon petit surnom, tandis que son loup, complètement euphorique, dirigeait désormais une fanfare. S’ils continuaient comme ça, Adrian se retrouverait bientôt avec tout un orchestre symphonique dans la tête. L’idée l'amusa tout autant qu’elle l’exaspéra.
Tiens-toi, tranquille, ordonna-t-il à son loup avant de se reconcentrer pleinement et entièrement sur Holy. Il le laissa lui retirer son haut, impatient de passer à la suite, mais se mordit la lèvre d’appréhension lorsque ses grands yeux argentés se posèrent sur son corps dénudé.
Holy demeura silencieux dans sa contemplation, mais son regard brûlant en disait long sur l’effet qu’Adrian avait sur lui. Tu vois ? Il nous trouve beau !
Adrian en fut tellement heureux qu’il laissa échapper un petit rire qui se transforma en hoquet de surprise lorsque son petit ami le plaqua soudain sur le lit.
Adrian fut plus que ravi de se retrouver sous lui, il adorait découvrir cette facette audacieuse et décidément très sexy de Holy. Ils échangèrent un long baiser langoureux, puis Holy entreprit à son tour de le toucher partout, d’explorer son corps frémissant de sa bouche soyeuse.
Merde alors ! C’était tout simplement divin !
Divin, divin, DIVIN !
Adrian flottait sur un nuage de bonheur et de plaisir alors que Holy irradiait sa peau de baisers humides. Il revient ensuite vers sa bouche, leurs lèvres ne se quittèrent plus tandis qu’ils se délestaient maladroitement de leurs derniers vêtements. Une fois totalement nus, leurs corps moites et enfiévrés s’entrelacèrent avidement, désireux de se fondre l’un dans l’autre.
— Mon dieu, Adrian, geignit Holy, totalement alangui dans ses bras.
— Oui, mon ange, je t’aime, répondit ce dernier, le nez enfoui dans sa gorge.
Le cœur débordant d’amour et de passion, il continua de lui chuchoter des mots doux, sans cesser de l’embrasser et caresser son corps nu, magnifique et totalement offert. Son loup en pleurait presque de félicité. A nous ! Holy est à nous ! A nous tout seul !
— Moi aussi je t’aime, mon loup. Je t’aime tellement… Prends-moi, s’il te plaît.
Tout en parlant, Holy attrapa sa main qu’il guida vers la zone la plus intime de son corps. Adrian releva la tête pour le couver d’un regard indécis, mais son sexe palpitait déjà de joie à l’idée de se retrouver en lui, de se fondre en lui, de ne faire plus qu’un avec lui.
— Holy… ne put-il que balbutier, tant sa gorge était nouée par l’émotion.
— Je te veux en moi, répéta Holy, la voix presque suppliante. Fais-moi l’amour.
— D’accord, mon ange… moi aussi je veux être en toi, j’en crève d’envie…
— Oui… Prends-moi, maintenant. Non, attends.
Holy se redressa à nouveau pour fureter vivement dans un tiroir de sa table de chevet. Sous le regard ébahi d’Adrian, il en sortit un préservatif et du lubrifiant qu’il lui fourra dans les mains.
— Tu as déjà tout prévu, plaisanta Adrian, totalement séduit par l’audace de son petit ami.
— Tais-toi et viens, rétorqua Holy, l’air à la fois gêné et amusé.
Adrian se débattit un instant avec le préservatif et Holy vint à son secours pour l’aider à le mettre. Leurs gestes étaient maladroits, même à deux, ils durent s’y prendre à plusieurs reprises pour y arriver. Ils attaquèrent ensuite le lubrifiant en pouffant de rire et s’embrassant tendrement, désormais prêts à conquérir le septième ciel ensemble.
Puis sans quitter ses lèvres, Adrian s’allongea sur Holy, le recouvrant de son corps brûlant. Son petit ami s’enroula langoureusement autour de lui en réponse, nouant ses bras dans son dos et ses jambes autour de ses reins. Ils se câlinèrent encore et encore, Adrian prit le temps de caresser longuement Holy pour qu’il n’ait pas mal le moment venu.
Il ne voulait surtout pas lui faire de mal. Jamais.
Oui, jamais, jamais, jamais !
— T’es prêt, mon ange ? chuchota-t-il sans cesser de l’embrasser.
— Oui, vas-y, mon loup… Viens en moi.
Adrian ne se le fit pas dire deux fois et fondit en lui. Il faillit s’étouffer de bonheur, tant la sensation était exceptionnelle. C’était chaud et soyeux, il ne faisait plus qu’un avec Holy !
— Ah ! gémit ce dernier, alors qu’Adrian s’enfonçait doucement tout au fond de lui, centimètre par centimètre. Lentement, amoureusement. Mon dieu, Adrian…
— Je te fais mal ? demanda-t-il aussitôt avec inquiétude.
— Non… enfin si, un peu, mais ce n’est pas… ce n’est pas désagréable, haleta Holy. C’est bien, c’est trop bien. Continue, s’il te plait. Ne t’arrête surtout pas. Continue. Je te veux.
— Mon ange, je te veux aussi !
Adrian l’embrassa sur la bouche, dans le cou, partout où il pouvait tout en le pénétrant toujours plus profondément. Il entama ensuite des va-et-vient, encouragé par Holy dont le corps, désormais en parfaite communion avec le sien, se mouvait au rythme de ses coups de reins. Et bientôt, leur danse sensuelle, encore un peu maladroite, les transportèrent vers de nouvelles contrées de plaisir dont Adrian n’aurait jamais soupçonné l’existence.
— Merde, c’est trop bon, gémit-il sans cesser de bouger, ses lèvres perdues sur sa peau moite et parfumée, tout en caressant l’érection tendue d’un Holy totalement alangui sous ses assauts. Mon ange, c’est tellement bon ! Je crois que… je vais venir. Je vais…
— Adrian… oui… viens ! Moi aussi, je… Mon dieu, je t’aime tellement !
— Moi aussi, je t’aime… je suis fou de toi…
La jouissance les foudroya alors qu’ils se gémissaient des mots doux entre deux baisers fiévreux. Adrian serra le corps pantelant de Holy contre le sien tandis que l’orgasme l’engloutissait tout entier dans un ultime tsunami de plaisir et de bonheur incommensurable.
Bordel, c’était tout simplement extraordinaire !
***
— C’est donc ça le paradis, soupira Adrian, la tête toujours dans les nuages.
Celle de Holy reposait sur son épaule, ses doigts couraient distraitement sur son torse, traçant d'énigmatiques arabesques sur sa peau frissonnante. Adrian le garda tout contre lui, le nez enfoui dans ses longs cheveux dont il huma les senteurs florales sans vergogne, les yeux fermés. Leurs corps nus et entremêlés frémissaient encore de plaisir. C’était…
— Parfait, murmura Holy. Tout est absolument parfait. T’es vraiment parfait, Adrian.
— Non c’est toi qui es parfait ! susurra ce dernier. Mon ange…
Holy rit, il se redressa sur le coude pour lui faire face et lancer une réplique amusée :
— J’ai rien d’un ange. Les anges ne s’envoient pas en l’air.
— Comment tu le sais ? pouffa Adrian. Si ça se trouve, ils sont hyper coquins. Comme toi !
Il ponctua ses dires d’un langoureux baiser qui étouffa le rire de Holy. Adrian captura ses lèvres et sa langue pour les savourer longuement, amoureusement. Comme à chaque fois, son loup gémit de félicité dans sa tête, puis grogna de dépit lorsqu’ils durent se séparer pour reprendre leur souffle. Adrian l’ignora, trop occupé à caresser le visage souriant de son petit ami.
— T’es MON ange, lui chuchota-t-il. Ma lumière dans les ténèbres.
— Ah oui ? fit Holy, le regard tendre.
— Oui.
Adrian l’attira à lui pour replacer sa tête contre son épaule et pouvoir le serrer très fort dans ses bras. Holy s’y lova tout naturellement en soupirant de bien-être.
— Ça sonne hyper niais dit comme ça, mais c’est vrai, fit Adrian, la bouche à nouveau perdue dans sa chevelure soyeuse. Quand c’est trop dur à la maison, avec mon père, je pense à toi.
— Tu veux parler des entraînements ? demanda Holy, après une seconde d’hésitation.
Ils n’avaient encore jamais abordé le sujet. Adrian n’avait pas envie de parler. Il ne voulait surtout pas en parler avec Holy. Expliquer la nature des cicatrices sur ses bras, ses jambes, son dos. Raconter les chaînes en argent, les injections d’aconit tue-loup… Raconter toutes les tortures physiques et psychologiques qu’il devait endurer au quotidien pour devenir l’Alpha Suprême et faire perdurer le règne des Ashes sur la Louisiane.
Adrian ne pouvait tout simplement pas le faire. C’était au-dessus de ses forces.
Holy nous écouterait ! Il nous aime !
— Ouais, finit par répondre Adrian, du bout des lèvres. Parfois les entraînements sont vraiment éprouvants. Physiquement, mais aussi psychologiquement. A ces moments là, je pense à toi pour ne pas sombrer dans le noir. Voilà pourquoi je dis que t’es mon ange, Holy.
Celui-ci se blottit davantage contre lui en réponse. Adrian fut soulagé qu’il ne lui sorte pas un discours dégoulinant de pitié et de bons sentiments. Holy ne dit rien, il l’entoura tout simplement de ses bras pour le câliner avec tendresse, lui faisant juste sentir qu’il était là, à ses côtés et qu’il n’irait nulle part. C’était tout ce dont Adrian avait besoin.
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