Elle était là, posée sur la table. Elle était si petite et innocente pourtant quelque chose en elle me dérangeait. Elle semblait m'appeler, me fixer mais n'avait ni bouche ni yeux. Elle était d'un rouge étincelant comme le grenat ornant le cou de ma défunte femme dont le tableau se trouvait accroché au mur du salon. J'en avais goûté de ses cousines mais elle, je ne savais dire pourquoi, je n'osais la toucher.

A chaque approche, mes poils s'hérissaient, la sueur coulait à flots et mon pauvre coeur de vieillard manquait de faire une crise tellement il battait fort. Je ne savais pas pourquoi je ressentais une telle chose pour un objet d'apparence sans danger, insignifiant. Puis je me souvins comme si c'était hier.

Elle était revenue d'outre-tombe. Cette affreuse sorcière. Que je maudis ce jour. Les nains s'étaient pourtant chargé d'elle. Cependant la destiné est une sale garce qui ne cesse de vous jouer des tours et elle n'avait trouvé comme farce grotesque rien de mieux que de faire revenir notre cauchemar des enfers.

La chose sur la table me rappela à ce tragique évènement et je ne pus retenir mes larmes. Je n'en pouvais plus, je voulais en finir avec cette histoire. Je la pris donc d'une main, jouai avec elle un instant puis en prit une boucher. J'attendis mon triste sort mais rien ne se passa. J'en fus dépité. Décidemment ce ne sera pas pour aujourd'hui...Elle me manque terriblement, ma Blanche-neige.