Chapitre 24 2/2
J'étais chez mes parents depuis ce matin et je bricolais avec mon père. Il m'avait demandé de l'aider à faire des boites de rangement pour ma mère. Elle avait vu des modèles qui lui plaisaient dans un magazine. Nous avions donc prévu de lui offrir pour Noël, qui n'était plus que dans quelques semaines. Nous avions récupéré le chêne sur des vieux meubles, qui pourrissaient dans le garage de mon grand-père. Il y avait même quelques trous de termites, et bien que cela donnait un aspect vieillit du plus bel effet, il fallait tout d'abord traiter.
Depuis ce matin, nous découpions, poncions, traitions et nous en avions encore pour une bonne partie de l'après-midi. Donc pas le temps d'écrire. J'avais bien essayé, d'au moins réfléchir à une idée d'histoire. Mais cherchant des idées érotiques à écrire, des scènes de caresses, de pénétrations, de jouissance, très vite mon sexe s'était contracté et il n'était pas question d'avoir une érection devant mon père.
Érection VS papa. Très peu pour moi.
A dix-sept heures, nous avions bien avancé, même si nous n'en n'avions fini aucune.
- Bon Papa, il va falloir que je rentre. Mais c'était cool de bricoler avec toi.
- Merci de m'avoir aidé fiston, je pense que je vais continuer pendant la semaine et peut-être que si tu reviens le week-end prochain, on pourra remettre ça.
- Pourquoi pas.
- Allez, je vais chercher mes affaires, je fais un bisou à maman et je reviens te dire au revoir.
En arrivant chez moi, j'étais content de mon week-end, même si je n'avais pas vu Louise. J'avais quand même échangé des mots doux le soir et au petit dej.
Jekyllandhyde : Bonsoir Elisa
Loumie : Bonsoir
Jekyllandhyde : Alors remise de vos émotions ?
Loumie : Oui quand même depuis le temps.
Jekyllandhyde : Alors, comme ça, à la première demande de Paul, vous craquez ?
Loumie : Apparemment
Jekyllandhyde : Et votre prétendant ?
Loumie : Quoi mon prétendant.
Jekyllandhyde : Il ne vous donne pas envie de résister à Paul ?
Loumie : Pas encore
Jekyllanadhyde : Ça avance ?
Loumie : ... Oui
Merde !
Mais non pas merde. Putain d'orgueil !
Jekyllandhyde : Vous voulez me raconter ?
Loumie : Oui
Loumie : Je suis allée chez lui.
Jekyllandhyde : Oh...
Jekyllandhyde : Et ?
Loumie : J'ai joué au tatouage !
Définitivement merde !
Jekyllandhyde : Et vous êtes allée jusqu'où ?
Loumie : Jusqu'au bout.
Jekyllandhyde : Et c'était bien.
Loumie : Exceptionnel
Merde et merde !
Jekyllandhyde : Ce week-end ?
Loumie : Non, jeudi dernier.
Jekyllandhyde : Et vous avez laissé Paul vous caresser après ça. Ce n'est pas bien.
Loumie : J'ai dit à Alexandre, « Aucunes Promesses ».
Jekyllandhyde : Pourquoi ?
Elisa ne répondait pas et ce temps me semblait une éternité. Mais après quelques minutes (je sais, c'est une petite éternité !).
Loumie : Je lui ai dit que mon cœur n'appartenait qu'a un seul homme pour l'instant, mais que mon corps ne pouvait appartenir qu'à un seul corps. Et que je voulais qu'il soit libre. Je ne peux lui demander une fidélité, alors que mon cœur appartient à un autre.
Jekyllandhyde : Et qu'à t'il répondu ?
Loumie : Qu'il comprenait.
Jekyllandhyde : Vous parlez de Paul avec lui ?
Loumie : Non, pas beaucoup, mais il lit mon histoire, alors il sait ce que je ressens.
Jekyllandhyde : Et vous pourriez tomber amoureuse de lui ?
Loumie : Je ne sais pas, mais il est idéal. Il écrit, il danse, il est gentil, il est beau (blond, aux yeux verts) tout à fait mon genre. Il fait même de très belle photo.
Jekyllandhyde : Tout ça ?
Loumie : Et oui tout ça, il m'a même demandé si il pouvait me prendre en photo.
Jekyllandhyde : C'est peut-être un pervers, qui revend les photos à de vieux cochons, au fin fond de la Russie.
Loumie : Peut-être.
Jekyllandhyde : Et vous êtes prête à le faire pour lui ?
Loumie : Je l'ai déjà fait !
Jekyllandhyde : Ne recommencez jamais.
Loumie : Oui papa
Jekyllandhyde : Je vois que vous en riez, mais vraiment, vous ne le connaissez pas depuis longtemps. Comment pouvez-vous être sûre qu'il n'a pas de mauvaises intentions ?
Loumie : Vous avez peur pour moi ?
Jekyllandhyde : Oui un peu
Loumie : C'est mignon.
Jekyllandhyde : Alors ?
Loumie : Alors quoi ?
Jekyllandhyde : Allez-vous recommencer ?
Loumie : Pourquoi réagissez vous comme ça, ce n'est pas grave, ce ne sont que quelques photos.
Jekyllandhyde : Oui mais si il s'en sert ?
Loumie : ???
Jekyllandhyde : Vous n'avez pas peur de les retrouver sur le net ?
Loumie : Vous savez, Paul à aussi des photos.
Jekyllandhyde : Oui mais il les garde pour lui.
Loumie : Comment pouvez-vous en être sûr ?
Jekyllandhyde : Je n'en sais rien, je l'imagine.
Loumie : Pourquoi tout à coup défendez vous Paul, c'est bien la première fois ?
Je venais de prendre conscience que j'avais failli me griller. Quand Elisa m'avait parlé d'Alexandre, une colère était montée petit à petit. Je pensais qu'Elisa ne voulait pas que je l'oublie, mais peut-être étais-ce moi qui n'y étais pas prêt. Je voulais qu'elle pense à moi, elle était à moi, pas à ce connard qui voulait profiter de sa fragilité. Si je l'avais devant moi, je crois que je lui en aurais bien retournée une.
Loumie : Vous êtes fâché ?
Jekyllandhyde : Non, désolé, j'ai sur-réagit.
Loumie : Alors je suis contente. Bon, il faut que je vous laisse. À bientôt.
Jekyllandhyde : Oui, bonne soirée.
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