De death note à l'inexistence

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Salut, je voudrais faire appel aux bonnes volontés, pour répondre à cette question (en utilisant votre cerveau s'il vous plait, pas ChatGPT) à partir de réflexions personnelles, et à son expérience. Qu'est-ce qui constitue la notion de JE et d'identité, et comment se le représente-t-on ? Existe-t-elle réellement, ou bien est-ce simplement, la production de l'abscons et fécond de l'esprit, uniquement ?

Voici un petit texte qui représente ma réflexion sur le sujet, sachant que je n'ai pas la science infuse, loin de là.

Il y a longtemps que je me pose cette question : et si j’étais ce que je disais, et si mes mots avaient un impact magique sur ce que je fais, et ce qui existe dans le monde ? Cette réflexion m’est venue après avoir regardé d’une traite, la série Death Note, durant laquelle, le pseudo-dieu de la mort appelé Light Yagami ou Kira, se battait à coup de stylo, dans son carnet de la mort, les noms de ceux qui le méritaient, selon lui. De par le pouvoir de la synchronicité. J'ai longtemps pensé, cru, qu'il existait un lien étroit entre ce que je suis, ce que je dis, et le reste du monde, qu'il y avait une relation intime et grotesque entre ce qui se produit ici, le battement d'aile de papillon, et la tornade qu'il y avait à Honolulu. J'avais tort, toute nos pensées ne sont qu'illusion, et s'il y a un rapport soit il est intentionnel, ou bien issu de notre interprétation, un travail complexe du cerveau, qui cogite. La période où j'ai vécu mon burn out, a été rempli de ces liens qui n'existaient pas, et qui fait partie des désordres de la vie. Je les croyais intuitivement lié à ma vie, et je considérais cela comme une insulte. Mais, c'est bullshit.

Il n'y a rien, tout est en changement permanent, et notre cerveau ne fait qu'interpréter ces changements en fonction de ce qu'il reconnaît.

Alors ne vous faites pas avoir, et restez terre à terre, n'oubliez pas que certaines personnes, ont vu Jésus en paréidolie, sur les fesses d'un chien. Et riez, ne prenez pas la vie au sérieux.

Je ne savais pas à quel point ce questionnement, allait m’apporter des choses. Sommes-nous, la production, de nos noms, et des chiffres qui nous composent, comme le pense, les nominalistes, et les numérologues ? Chaque nom reflète-t-il ce que nous sommes, ce que nous étions, ou serons ? Un mot a-t-il sa propre vie, sa personnalité, en dehors de notre propre existence, ou bien ne vivent-ils que par nos propres idées que nous nous en faisons ?

Jusqu’où les idées, nous mènent-elles ? Je reste aujourd’hui, dubitatif, face à ce questionnement, et je ne sais pas quoi en penser. Il n’y a pas de réponse toute faite à ce type d’interrogation. La synchronicité n’existe pas, en dehors de notre esprit, bien qu’elle puisse parfois nous surprendre.

Les mots désignent, ce qu’on leur demande de désigner, et dès que l’on essaye de faire dire quelque chose à son contraire, on arrive à des formes complexes de significations, qui mènent à des lieux sordides de l’interprétation, et des significations à l’opposé de ce qu’elle devait signifier à la base. Voire même obtenir des significations exotiques… Mais le plus souvent, elle nous prenait à revers, Quel que soit le chemin qu’on lui fasse prendre. Les mots, les idées ont, au final, leurs propres intelligences, et leurs propres indépendances, de façon connivente, ou non à leur interlocuteur.

Nous sommes donc, plus que la somme des mots qui nous désigne, et la valeur des chiffres et des mots ne se qualifie pas, en dehors d’un contexte donné. Les mots ont-ils une signification en dehors de leur contexte ? Ce n’est pas seulement, une question de mots, ou bien de chiffres, qui est posé, mais bien, celle de notre identité. En dehors de notre nom et de ce qui nous désigne en tant qu’être, que sommes-nous ? Je m’appelle Sandokan mais en dehors de mon nom, ma date de naissance, et toutes les variables censées me désigner et qui se trouvent sur ma carte d’identité, est-ce que j’ai une existence propre, qui fait de moi quelqu’un d’unique en son genre.

C’est-à-dire, MOI ?

Un mot, reste un objet de par son utilisation, et toutes les formules qui sont là pour me désigner, sont assez objectives, et doivent l’être, sinon, elles n’auront pas de sens, et ne feront pas de sens, pour celui qui essayerait de me désigner. Pourquoi ? Car, nous devons avant toute chose être décrits par quelque chose de mesurable, et simplement objectivable.

Pour qui ?

Les scientifiques et l’administration, et tout ce qui concerne la papasserie, tout ce qui demande à autrui d’être réduit à quelque chose, et à ce qu’on le mette dans une case, pour le désigner, réduire considérablement à quelque chose de mesurable et facilement transposable sur un support X ou Y, afin d’interpréter ces résultats, et rapidement, les utiliser.

En dehors, je suis quoi ?

En dehors de l’objectivable, qui n’est pas la réalité, rappelons-le. Pourquoi pas réel ? Car, tout cela est reproductible, et ce qui fait de nous, ce que nous sommes est unique et non reproductible. Or tous ces indices, y compris le poids, la taille, la date de naissance, l’apparence, sont reproductibles, parce qu'objectivables. C’est problématique, et la science, ne peut pas sortir de ce dilemme, car elle est exactement déterminée par ce qui est reproductible, expérimentalement, dont l’expérience humaine, y compris.

En dehors de la science pure et dure tels que les mathématiques, la physique, la biologie. Il y a les sciences humaines, la philosophie, la psychologie, etc. Toute celles-ci se basent non pas sur l’objet, mais sur le sujet, c’est-à-dire le subjectif. Je dirai qu’en quelque sorte, en passant du cerveau droit au cerveau gauche, nous avons, une tout autre appréhension de l’individu, qui se meut en personne. Mais dans le mot personne, il reste la notion, justement de personne, qui n’est « rien » par définition...

Ainsi:

'' Dans l’Odyssée d'Homère, Personne (Οὖτίς / Oûtís en grec ancien) est le nom par lequel le cyclope Polyphème désigne Ulysse qui s'est identifié auprès de lui sous ce nom avant de lui crever l'œil. Le jeu de mots permet d'éviter le renfort des autres cyclopes, qui croient alors leur congénère devenu fou, n'étant attaqué par « personne ». Ulysse peut ainsi fuir l'île des cyclopes avec ses marins.'' Extrait de Wikipédia.

Ce que l’on retrouve dans les philosophies orientales par ailleurs, ce qui est un contresens, vu que la personne, est justement là, pour supposer l’existence humaine. Nous sommes donc rien, mais aussi, par notre esprit, des projections de qui nous sommes, quand je parle de projection, je fais référence à l’inférence que fait notre esprit en nous voyant exister. En dehors de cette projection, comment existons-nous ? Qu’est ce qui nous démontre réellement un supposé JE, plutôt que rien du tout ?

Je ne répondrai pas à la place de l’ensemble des philosophes qui ont travaillé sur le sujet et ne me mettrai pas à la place des psychologies ou tout autre science humaine, car ma réflexion, est uniquement issu de mon intellect et expérience personnelle. Mon expérience, me dit qu’en dehors de cette projection, il doit forcément y avoir quelque chose qui projette, mais quant à l’origine de cette projection : cerveau ou autre ? Je ne peux que spéculer, sur la notion même de celle-ci. Certains disent que nous sommes que des projections holographiques, et d’autres qui pensent que nous sommes dans une simulation de réalité virtuelle, ou autre.

Une de mes théories préférées, reste celle de l’autre moi, métaphysique. C'est-à-dire, que je ne suis pas réellement l’entité qui conduit ce corps et qu’en réalité, d’autres le font à notre place. Cette théorie sous-tend, qu’il existe un univers parallèle, dans lequel des esprits exercent un rapport de force, et les plus puissants, réussissent à s'accaparer d’un JE, et d’un corps vivant. Certains croient aux esprits protecteurs. Mais personnellement, je crois surtout aux rapports de force, et aux lois de la nature, qui régissent l’adaptation dans l’univers, visible ou bien invisible.

Nous sommes donc, un assemblement physique, qui nous donne une solidité à notre existence, mais en même temps, nous rend objectivable, c’est-à-dire reproductible et ce qui fait de nous des êtres uniques, reste notre subjectivité, qui reste mal définie. Alors, comment aller de l’avant en déduisant ce qui fait de nous des êtres irreproductibles et irremplaçables ? La question reste ouverte à mon sens, car rien ne prouve que nous n’existions pas.

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