Puberté
Ils n’ont pas quinze ans et déjà l’âme en peine,
Pour de petits chagrins, distillés en touches de pastel.
Des bulles de savon qui explosent en plein vol.
Ils veulent s’en aller comme le font les cigognes,
Fuir le nid familial sans aucune vergogne.
Mettre sur un piédestal leurs futiles idoles
Pour un regard soutenu, pour une libido qui s’affole,
Un garçon, une fille quel que soit leur jeune âge.
Leurs esprits sont rieurs mais surtout pas risibles.
La fragilité de leurs cœurs est un atout nuisible.
N’avons-nous pas nous-même subit les mêmes adages?
Passez des nuits blanches sur des rêves sensibles,
La voix de l’autre devient la vérité qui s’impose.
Parlez-leurs, vous les arbres, dites leurs quelque chose.
Rien n’est plus sourd qu’un vent d’automne.
Dans leurs têtes, c’est l’amour qui résonne.
Les réponses ne viennent pas,
Puisqu’ il n’y en a pas.