La soif du détail qui donne vie à la mort
Il y a dans l’écriture d’une histoire un nombre incalculable de variables qui déterminent sa qualité : les personnages, leur personnalité, leur complexité, leur profondeur, l’attachement que le lecteur va éprouver pour eux ; l’histoire, la richesse de son scénario, les quiproquos, la cohérence des évènements, les retournements de situation ; l’univers décrit, sa richesse, son histoire, son apparence…
Cette liste pourrait se poursuivre longtemps encore. Mais il y a un élément qu’on oublie trop souvent, et qui est pourtant essentiel : c’est la soif du détail. C’est elle qui fait bouger l’inerte, qui fait parler le muet, qui fait vivre la mort. Sans le détail, le récit n’est qu’un torchon vide et sans intérêt. La soif du détail, c’est un art, c’est l’art de se projeter et de projeter le lecteur dans la scène qu’on veut raconter, c’est l’art de la vivre en tant que personnage. Le détail d’apparence insignifiante est l’âme de l’histoire. Enfin, il est la frontière entre l’auteur et l’artiste.
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