Chapitre 1-8
Face à une créature volante presque aussi grosse que ma tête, il n’y avait qu’une chose à faire ! Fuir car je ne voulais surtout pas me faire mordre ! Nan mais si vous voyiez ses crocs, vous aussi vous prendriez vos jambes à votre cou. Fonçant donc vers la sortie alors que la chauve-souris s’attaquait à mon cuir chevelu, je ne vis pas que le chemin était en pente.
S’ensuivit une glissade, puis une chute, ainsi que ma mâchoire qui claquait avec force à cause du choc. La suite fut simple : une descente en toboggan qui me ballota dans tous les sens. Après plusieurs secondes endiablées, je terminai ma course dans une mare d’eau croupie. Et pour couronner le tout, je buvais la tasse ce qui me fila une quinte de toux. Il avait la classe le dernier espoir de l’humanité. Je m’extirpai de la flotte en crachant mes poumons et avec la tête qui tournait. Le souffle court, je pris un instant pour m’assoir sur le sol.
Trempé et frigorifié, j’étais de nouveau dans le noir. J’en avais de la chance. J’eus alors une idée et je tapotai ma montre dans l’espoir qu’elle s’allume. Et ce fut le cas, heureusement ! La chiche lueur m’éclaira une pièce sans grand intérêt à première vue. Il y avait une armoire avec quelques conserves et une porte. La première chose à faire était de me lever, une fois fait, je pris une des rations. Ma montre sonna et je regardai ce qu’elle avait à m’apprendre :
« Boite de conserve obtenu. »
Merci, je savais encore ce que je ramasse. Je frappai sur le rebord du meuble avec force, créant ainsi un trou d’où du jus s’échappa. Je l’ouvris ensuite en enfonçant mes doigts dedans, je portais la nourriture à ma bouche. C’était du cassoulet et même froid, c’était super bon ! C’était presque le meilleur repas de ma vie, j’en avais les larmes aux yeux. Mon premier repas depuis… Tiens justement, il s’était écoulé combien de temps depuis qu’on m’avait congelé ? L’historique avait quelques bugs et ne le mentionnait pas. Bon, on va dire depuis une cinquantaine d’années, ça me semblait bien.
D’une main, j’abaissai la poignée pour ouvrir la porte. L’autre étant couverte de sauce que je léchai avec avidité. Devant moi se dessina une pièce plus vaste avec de nombreuses tables et chaises, en plus c’était éclairé. Il y avait des plateaux posés ici et là, des gobelets et des couverts en plastique. Était-ce un réfectoire ? Balançant la conserve, je supposais que oui, c’était la cafétéria. Ma montre bipa de nouveau, je devinais déjà le flash infos qui en découlait :
« Boite de conserve perdu. »
Celle-ci rebondit sur le sol en faisant un peu de bruit. Ce qui me fit d’abord sursauter puis rire nerveusement. Je crois que j’étais un peu à fleur de peau.
Bon, en avant, il était temps d’agir comme un survivant ! Tel un héros qui veut sauver le monde. Et surtout : s’il fallait repeupler le monde, je me sentais prêt pour cette tâche. Quoi ? Vous allez me traiter de pervers ? Pour vous : dernier espoir de l’humanité, ça veut dire quoi ? Pour moi, ça signifiait qu’il faudrait s’accoupler. Et tout ceci n’était qu’un test pour savoir si j’étais une personne possédant de bonnes capacités physiques et intellectuelles pour rester en vie. On devait évaluer mes agissements. Merde… si c’était le cas, j’étais sûrement vu comme un couard alors ?
Je sentis alors une gêne dans ma nuque et j’y portai ma main pour savoir ce que j’avais. C’était chaud, visqueux et un peu collant… tirant dessus, ce fut alors douloureux. Comme si je m’arrachai de la peau, quoiqu’au bruit, ça ressemblait plus à un gros furoncle. Mais en fait, c’était la chauve-souris, je l’avais probablement écrasé lors de ma chute. Pauvre bête, pensais-je alors. Ma montre chanta encore, poussant un soupir, je jetai l’animal mort. Inutile de jeter un regard à ce gadget qui me disait ce que je ramassais, surtout quand je le savais déjà. Bref, si je continuais ?
Suite chapitre 2-0
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