Toc toc,

J'ouvre.

- Cela fait combien de temps ?

- Bonjour, premièrement. Et je ne crois pas vous connaître ? Vous êtes qui ?

- Tu fuis encore ? Il n'y a pas de réponse dans la fuite, tu ne fais que t'éloigner de ce qui est le plus important. Tu ne peux pas ignorer le monde dans lequel nous vivons, toute cette souffrance. Tu ne pourras t'isoler éternellement. Tu le sais très bien. L'homme est social et l'humanité va mal. Ils ont besoin de réponse !

- Et alors ? Je ne peux pas changer le monde. Et je n'ai pas la réponse à toutes les questions.

- Tu es intelligent. Tu as des choses à dire, mais tu restes muet. Qu'est-ce qui te bloque. Tu as peur ? C'est ça ? Tu as peur ? Ou alors c'est une autre de tes émotions qui te contrôle ? Ou pire, tu as des fausses croyances ? Des chaînes mentales ?

Il bloque la porte.

- Laissez-moi, je ne suis pas d'humeur. Et en plus, je suis fatigué, allez embêter quelqu'un d'autre.

- Il me reste des questions, ou plutôt, tu as besoin de réponse. Car quand seras tu d'humeur ? Il sera peut-être trop tard, le temps n'attend personne. Ta réalité à besoin de toi.

- Vous ne savez rien ! Je ne vous connais pas ! Et je vous ordonne de partir.

- Quoi ? Mais je suis toi ! Tu m'ignores, car je ne fais juste pas partis de ta zone de confort. Ta conscience est endormie et elle hurle de se réveiller. Ouvre les yeux ! Réveille-toi !

- Mais je ne veux pas ! Tu es fou ! Tu es complétement malade !

- Tu sais bien que tu ne peux pas lutter contre toi-même ! Affranchis-toi de tes règles de bonne conduite, fais ce qui résonne en toi ! Écoute ta voix intérieure où tu le regretteras à jamais !

- Tais-toi ! Je ne peux pas faire ça ! J'ai trop de pensée, trop de pensée parasite. Je ne peux pas perdre le contrôle. Tu devrais le savoir. Je ne suis pas une bonne personne pour suivre mon cœur. Je me contenterais d'être comme tout le monde, une vie normale. Comme le voudrait le monde. Des sentiments naturels...

- Tu es complétement aveugle. As-tu perdu toute ambition ? Ne souhaites-tu plus être plus que toi-même ? Tu es brisé, mais tu refuses de te réparer, et tout cela au nom de la bonne conscience. C'est toi le plus fou entre nous deux.

Il lâche la porte.

- Désolé...

- Tu ne pourras pas m'ignorer éternellement. Ne sacrifie pas ton futur au nom du confort.

Je ferme la porte, et je l'oublie, car je suis sain d'esprit.