Chapitre 24 : Tout est éphèmère.

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Depuis son hospitalisation, Monsieur Xavier ne cessait de répéter la même chose à ses nombreux visiteurs :

  • Il est vrai que ça va me manquer de fumer un cigare de temps à autre, mais à part cela… Devrais-je me plaindre ? Je suis en vie, toussota-t-il de son ton habituel, joyeux et moqueur. Qu’en pensez-vous les enfants ?

Amicalement, il déposa son regard sage sur l’homme assis dans le fauteuil à ses côtés. Il y avait un petit temps que le directeur n’avait plus vu sa chevelure noire. Il trouva celle-ci fraîchement coupée. Son auteur pouffa, et laissa un sourire candide égayer tout son visage.

  • Les enfants ? lança Dossan, amusé, alors qu’il gardait les mains croisées.

Contre l’appui de fenêtre, Chuck rejoignait son grand ami. Les deux hommes avaient décidé de lui rendre visite en apprenant la nouvelle. Même après une crise cardiaque, ce dernier restait le même. Le Richess songea : ne cesserait-il jamais de les traiter comme des adolescents ? Leur ancien directeur acquiesça pour eux. Le fait d’être alité ne le rendait pas moins bavard.

Au contraire.

  • Je vous l’accorde, je suis peut-être un peu trop nostalgique ces derniers temps, souffla-t-il raisonnablement. Être face à la mort, c’est quelque chose qui… Enfin ! Ne me regardez pas comme ça, tous les deux ! On dirait que vous allez pleurer.

D’un ton piquant, Chuck le remit immédiatement à sa place :

  • C’est bien de garder son insouciance, surtout à votre âge.
  • Hum, fit-il, ravi d’avoir cet échange. À ce stade, je ne pense pas être le plus insouciant. Je sais que tu es dans une situation plus que sensible avec cette histoire… Le KY.E.SS, c’est bien ça ?
  • N’en parlons pas, répondit Chuck, d’un ton pincé.
  • Et toi, visiblement, tu l’aides, dit-il en souriant à Dossan.

L’idée qu’après autant de temps, ces garçons, ou ces hommes, il devait bien l’accepter, continuait de se soutenir, lui accordait un rayon de soleil dans cette journée froide. Il n’en montra rien, comme il en avait l’habitude.

  • Je peux savoir comment vous avez fait pour ne pas vous faire remarquer à l’entrée ?

La réaction des deux hommes lui plut plus qu’il ne l’aurait imaginé. Évidemment, leur venue n’était pas passée inaperçue. Tous deux se regardèrent, hésitants, avant de tomber sur la même conclusion.

  • Nous sommes simplement rentrés, haha, fit Chuck. Sans vraiment nous préoccuper de la presse, et de toutes ces choses-là. Nous sommes juste venus vous voir, enchaîna-t-il, en le fixant droit dans les yeux.
  • Et c’était son idée !

Non seulement touché par leur attention, mais également leur complicité, Xavier pinça les lèvres. Il remit ses émotions à plus tard.

  • Tu ne crains pas d’apparaître dans la presse, Dossan ?

Ce dernier secoua la tête. Ils étaient d’accord sur une chose.

  • Il y a plus important que “ces choses-là”.
  • Comme… l’amour ?
  • C’est le moment parfait pour un café, déclara Chuck, qui ne prit qu’une seconde pour s’éclipser.

Béer, Dossan s’obligea à refermer sa bouche. Il n’aurait pas cru qu’une telle conversation découlerait de cette simple visite. Il n’était pas prêt.

  • C’est écrit sur ton front.

Machinalement, ce dernier se toucha le visage, puis, il s’affaissa dans le fauteuil, bluffé par sa capacité d’interprétation. Et il rit, les bras croisés, car Dossan se sentit tout d’un coup, intimidé. Il connaissait Monsieur Xavier depuis si longtemps qu’il eut l’impression de se confier à un membre de sa famille. Et il n’en avait pas beaucoup.

  • Pourquoi ne parlerait-on pas de votre rétablissement ?

Olivier pouffa joyeusement.

  • Ce serait bien trop barbant. Alors, garçon, tu me sembles particulièrement heureux !
  • Qu’est-ce que… Pourquoi vous faites ça ! s’exclama-t-il en attrapant chaque accoudoir dans une main. Ha. Oui, je suis heureux.
  • J’imagine qu’une femme est derrière cela.

Il resta davantage sur les fesses.

  • Rah, grogna-t-il. Oui, c’est vrai, mais…
  • Me diras-tu de qui il s’agit ?
  • Je ne peux pas.
  • Oh.

Le petit sourire qui grimpa au coin de sa bouche l’obligea à l’imiter. Dossan tortilla son nez, gêné, mais planta ses yeux lourds de sens dans ceux du directeur.

Ils partagèrent un temps à rire.

  • Peut-être, dit-il en regardant ailleurs. Que ce ne sera bientôt plus un secret. Après tout, je suis déjà partout dans la presse aux côtés de Chuck.

Quelque part, ces nombreuses escapades lui permettaient de couvrir sa toute nouvelle relation. Blear et lui en avaient convenu qu’ils n’étaient pas prêts à s’afficher. Elle, principalement, car lui, avait la tête bien sur les épaules.

  • … Un peu plus ou un peu moins, ça ne change rien, c’est ça ?
  • Ha, c’est fou ce que les choses changent.
  • En bien, si je ne m'abuse !
  • Mais vous…

Dossan observa l’homme plus attentivement. C’était la première fois qu’il le rencontrait alors que ce dernier portait une tenue de civil. Lui qui était toujours si élégamment habillé paraissait bien normal dans ce lit d’hôpital. Commun et malade, malgré qui l’eut échappé belle.

  • Ne t’inquiète pas pour moi. Je suis entre de bonnes mains.
  • D’accord, mais n'êtes-vous pas inquiet ?
  • À quel propos ?
  • Vous êtes ici… Qui va tenir Saint-Clair en votre absence ? Vous n’avez pas peur que sans vous tout parte en vrille ?
  • Oh, non. Je ne suis pas inquiet. Pour ce qui est de la fonction, la question reste en suspens, mais pour le reste… Eh bien, je pense pouvoir me fier à une ou deux personnes là-bas.
  • Ha, vous êtes incroyable, souffla-t-il, défait face au mystère qu’il laissait volontairement en place.
  • Ne dis pas ça, je ne le suis pas.
  • Vous êtes comme Chuck. Toujours à parler en énigme.
  • Mais toi aussi, Dossan. C’est pour cela que vous avez toujours fait une bonne équipe.
  • Vos élèves vont vous manquer.
  • Je ne te le fais pas dire ! Ce qui risque de bien être moins leur cas ! rigola-t-il à pleines dents.
  • C’est vous qui racontez des bêtises. Vos élèves vous adorent.
  • Penses-tu ? Leur directeur vient d’être hospitalisé, ils doivent être en train de fêter ça, répondit-t-il, un peu tristement.
  • Je crois que vous avez tort.

Et lui ne se trompait pas pour avoir lui-même été son étudiant.

***

Devant Saint-Clair, Ulys découvrit une cour étrangement silencieuse. Il n’y avait pas un chat à l’extérieur. Les bourrasques glaciales de l’hiver y étaient pour quelque chose. Celles-ci caressaient les côtés du crâne du mannequin où il ne restait plus que quelques centimètres de cheveux. Le restant se chamaillait au-dessus de sa tête.

Le froid n’avait jamais vraiment été son ennemi, les photoshoots aux essayages légers l’ayant forcé à continuer de prendre le pli. Pour autant, il portait un manteau en cuir bien rembourré. De la fourrure brune dépassait de son col et celui-ci était minutieusement attaché à son cou avec des sangles. Le métier lui collait à la peau. Mais surtout, le garçon ne comptait plus permettre à qui ou quoi que ce soit de réduire son confort, ce qui était le cas de cette drôle d’ambiance régnante.

Il y avait deux semaines qu’Ulys n’avait plus mis un pied dans l’école. Ce dernier était revenu en force avec une nouvelle coupe, et de nouveaux contrats en poche. Cependant, il n’avait pas imaginé être accueilli de cette manière. Saint-Clair portait du gris, et en s’enfonçant dans le hall principal, il put constater que la joie n’était pas plus au rendez-vous. Les élèves, agglutinés aux radiateurs, semblaient mornes et déphasés. Il se mit à chercher un point d’attache parmi eux, mais il ne trouva aucun copain du crew. Kimi n’était pas encore arrivée. En effet, il était trop tôt. Quant à Alex, il manquait à l’appel.

Les joues gonflées, il abandonna l’idée d’un accueil plus jovial aussi vite que celle de s’en remettre à Loyd et à Sky. Il savait pertinemment comment leur rencontre se déroulerait. Le soi-disant roi de Saint-Clair s’abatterait sur lui, à l’instar du regard qu’il porta à son téléphone.

À l’image de ses compères, il dégaina son téléphone tout en songeant à la triste génération à laquelle il appartenait. Il dut se faire une raison. Tout manquait de peps. Il s’adossait à un mur, à peine une seconde, quand il trouva enfin l’opportunité de se réchauffer un peu.

  • He, Jena.

Lorsqu’il l’interpella, la chevelure de celle-ci, qui pour une fois était détachée, manqua de le fouetter. Le port du bonnet obligeait, et marquait sa frange, sous laquelle son regard se glissa de haut en bas. Cela le fit sourire automatiquement. Il commençait à connaître le personnage, et Jena Solaire ne manquait pas d’audace. Quelques heures de cours assis à ses côtés avaient suffi à le convaincre.

  • Non, toi aussi tu es de mauvaise humeur ?

Avec aplomb, elle se plaça complètement face à lui. Elle jeta un œil dans son dos avant d’ajuster la lanière du sac qui trônait sous son bras.

  • Juste pressée, que veux-tu ?
  • Je vois, quel accueil, répondit-il en haussant les sourcils. Allez, laisse tomber, enchaîna-t-il en effectuant directement un demi-tour.
  • … C’est pas vrai, marmonna Jena avant de lever les yeux au ciel. Oh ! Le revenant ! C’est bon, raconte !

Abandonnant son objectif initial, elle valsa d’un talon à l’autre pour se planter fièrement sous le nez d’Ulys.

  • Qu’est-ce que tu veux savoir ? Hum ? fit-elle, d’un ton qui lui forçait la main.
  • … Peut-être que je voulais juste un peu de compagnie ?

La maligne étincelle qu’elle perçut chez le mannequin lui fit appuyer sa langue à l’intérieur de sa joue. Elle battit des cils instantanément, et pouffa, avant de regarder encore une fois dans son dos. Ulys fit de même, et plongea son intérêt sur Sky, au loin.

  • T’inquiètes, lança-t-il. Je connais de meilleures compagnies que la tienne.
  • Dans ce cas… !
  • Je rigole ! s’exclama-t-il, en la retenant, les rictus relevés. Dis-moi simplement, c’est quoi cette sale ambiance ?

Jena devint sérieuse, puis fut frappée d’une illumination :

  • C’est vrai, tu n’étais pas là… Monsieur Xavier a fait un infarctus. Il va bien, dit-elle, une main levée, pour contenir son tracas. Mais il est toujours à l'hôpital, il doit se remettre.

Le temps de digérer l’information, Ulys parcourut les visages autour de lui.

  • C’est pour ça que tout le monde est si… ?
  • Je suis comme toi, le coupa-t-elle. Du moment qu’il va “bien”, je ne m’inquiète pas. Le truc, c’est qu’on ne sait pas pour combien de temps il sera absent. Ni qui va le remplacer, et ça, c’est déprimant. Franchement, tu vois quelqu’un d’autre à la tête de Saint-Clair ?

Ils partageaient le même avis. De toutes les écoles dans lesquelles il avait été inscrit, Ulys n’avait connu qu’un directeur digne de ce nom, et il était nul autre que Monsieur Xavier. Ce dernier l’avait réconcilié avec le tant redouté statut de directeur.

  • Voilà, dit-elle en haussant les épaules. C’est ce que je disais, c’est déprimant. Mais ce qui est bien, c’est que…

Elle marqua un temps d’arrêt quand la porte du hall s’ouvrit brutalement. Au milieu de l’entrée, Laure Ibiss trônait dans un long manteau Prada. Elle attira toute l’attention, et davantage quand elle parcourut le couloir en direction de Sky. Un petit sourire pincé gagna Jena quand ce dernier se prit un coup de pochette sur la tête. Ulys ne sut dire s’il s’agissait d’un rire dissimulé ou d’embarras.

En tout cas, tous les regards étaient rivés sur eux, comme si les étudiants de Saint-Clair s’étaient réveillés, en attente d’une réponse.

  • Tu vois, lança Jena. Ici, tout va très vite. Les gens passent rapidement à autre chose, et pour être honnête, il y a de quoi.
  • Humf, fit Ulys. Tu ne m’apprends rien.

À nouveau, elle jaugea le garçon de haut en bas. Elle l’avait d’ailleurs pratiquement fait tous les jours depuis la rentrée scolaire, et à chaque fois, cela ne menait à aucune conclusion. Ulys n’avait rien à prouver, pas même à ce roi de Saint-Clair.

***

  • Aïe !

Laure lui colla une nouvelle tape sur le bras à l’aide de cette pochette qui lui servait de sac d’école. Elle y avait mis force et détermination. Sky se tenait encore le front et la maudissait quand elle lui colla son téléphone sous les yeux.

  • C’est quoi “ça” ?
  • Mon bisou, réclama Loyd, en déposant son index sur ses lèvres.

Alors que ce dernier obtenait son dû, Sky maintint un regard rond sur le téléphone entre ses mains. Toutes ses envies de meurtre envers la Richess s’envolèrent.

  • Alors, tu n’étais pas au courant ?

Il resta de marbre, obnubilé par la photo de son frère en train de foudroyer l’objectif. Laure plaça ses mains sur ses côtes tandis que Loyd en prenait connaissance également. Dans les bras du chanteur, il y avait une femme, dont tout ce qui était visible, était sa chevelure blonde.

  • Dis donc, en voilà un joli scandale, releva ce dernier.
  • Je ne te le fais pas dire, répondit-elle, en croisant les bras.

Elle était plus que mécontente.

  • Ton frère va devoir calmer ses ardeurs.
  • Qu’est-ce qu’il fout… ? finit-il par souffler.
  • J’aimerais bien le savoir. Tout le monde ne parle plus que de ça.
  • Quand est-ce que c’est sorti ?
  • Hier soir. Autant te dire que ça ne m’arrange pas du tout.

Sky releva son regard dans le sien. Il blanchit en comprenant une chose. Loyd verbalisa ce qui était en train de se passer :

  • Avec ça, et la crise cardiaque de Monsieur Xavier, tout le monde va se désintéresser du KY.E.SS ?, c’est certain.
  • Tout à fait, fit Laure.
  • Ce n’est vraiment pas dans notre intérêt.
  • Exact, appuya-t-elle davantage.

Le pied de la Richess tapait frénétiquement le sol. Quand elle vit que le petit frère se sentait mal à l’aise, Laure se fit violence. De coups d’oeils avisés, elle amena les garçons à se rapprocher. Le trio gagna en proximité et en murmures.

  • Nous devons trouver un moyen de ramener notre scandale au goût du jour.
  • Réfléchissons-en ensemble dans ce cas, mais… C’est comme tout. Ils vont vite passer à autre chose. Et puis, que disent-ils ? demanda Loyd, en se penchant sur l’article qui accompagnait la photo.

Celui-ci hurlait que Billy Makes avait manqué de discrétion en rendant visite à sa petite amie secrète. Or rien ne prouvait que cette personne l’était réellement, si ce n’était ce contact rapproché. L’étreinte paraissait forte. Quant au chanteur, étant le fils de la plus puissante des Richess, le sujet risquait de ne pas quitter la table de si tôt, et l’agitation dans le couloir le démontrait.

  • L’effervescence finira bien par redescendre.
  • Ce sera exactement là que nous devrons agir, sinon tout ça… n’aura servi à rien, répondit Laure, le ton fébrile.
  • Si, ne t’inquiète pas, la rassura Loyd.

Il lui attrapa les mains directement, et elle se mordit la lèvre inférieure compulsivement. Loyd devina son pouls s'accélérer sous ce tas d’anxiété.

  • Pas de ça, fit-il en l’empêchant de se blesser. Nous ferons en sorte que le plan fonctionne. Le plan va fonctionner, reprit-il de manière catégorique.
  • Oui, tu as raison, rebondit-elle. Ça ira, ils ne vont pas s’attarder là-dessus pendant longtemps… Sauf si, c’est vraiment sa petite amie, ou s’ils apprennent que Billy papillonne, alors ce sera…
  • Laure.
  • Mon frère ne papillonne pas, répliqua Sky, d’un ton cinglant. Ce n’est vraiment pas son genre.

Il paraissait fâché.

Tous les trois furent alors conquis par le silence. Ils observèrent à nouveau la photo, longuement. Laure fut rattrapée par son sarcasme, et fit la moue :

  • Ce qui est sûr, c’est que ton frère a un faible pour les blondes…
  • Ce n’est pas drôle, balança Sky en mettant un coup d’épaule à sa voisine.
  • Tu nous le dirais si ton frère avait une copine ? douta Loyd, un instant.
  • T’es con ou quoi…
  • On ne sait jamais.
  • Oui, bah t’es con.
  • C’est bon, stop les garçons. Puisqu’on ne peut pas savoir, passons à autre chose, déclara Laure. Ce n’est pas si important…

Ils étaient toujours penchés sur l’écran.

  • Je suis curieux quand même.
  • Oui, moi aussi, fit Laure.
  • Et moi dont…

Comme tous les autres adolescents de Saint-Clair, le trio ne put s’empêcher de se creuser les méninges afin de trouver l’hypothèse la plus probable sur ce scandale. Ce qui était certain, c’était qu’ils étaient tous les trois très loin du compte.

***

Après une longue pause café en compagnie de Monsieur Xavier, Chuck et Dossan marchaient d’un pas lent en direction de la sortie. Ils n’étaient pas pressés de quitter l'hôpital et de retrouver les journalistes à l'affût. Si Laure s’inquiétait que ceux-ci s’éloignent du scandale qui entourait son père, elle ne réalisait pas que ce dernier se mettait tout seul dans des situations compliquées. Bientôt, les journaux crieraient à la rumeur que Chuck Ibiss chercherait à redorer son image. Pour ce faire, il aurait rendu visite au directeur de Saint-Clair. Ce dernier en avait pleinement conscience, mais il n’en avait que faire, prêt à se confronter à la presse si c’était pour saluer un vieil ami. Il lui devait bien ça. Rares étaient les personnes envers qui le Richess se sentait redevable, mais il pouvait, comme les amis, les compter sur les doigts de la main.

À proximité du grand hall de l’hôpital, Chuck redressa la tête. Il se demanda à quoi son ami était en train de penser quand il marqua le pas.

  • Mince…
  • Qu’y a-t-il ? demanda Dossan qui sortait de sa longue réflexion sur l'éphémérité de la vie.
  • Demi-tour, l’obligea-t-il en lui attrapant le bras.

Il s’empressa de repartir dans l’autre direction jusqu’à ce qu’une voix le frappe de plein fouet dans son dos.

  • Tiens, tiens, Dossan Dan’s et Chuck Ibiss. Cela me rappelle des souvenirs. Quelle est la raison de votre cavale cette fois ?

Chuck étira un sourire serré en se retournant. Dossan imita le mouvement et ne put cacher sa surprise :

  • Madame Karen ?
  • Bonjour, mes petits choux, dit-elle, avec une voix plus éraillée que dans le temps. Comment allez-vous ?

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