Chapitre 03
Mon enfance dans le sud a été plutôt sympathique. Vers mes quatre ou cinq ans, un nouveau visage a fait son apparition dans la maison : Maxim, mon petit frère. On a donc grandi assez normalement. Mes années en primaire ont certainement été les plus heureuses.
Bon, les deux premières années n'ont pas été bien géniales à cause de la maitresse plutôt sévère. A l'époque, je me faisais facilement des amis, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. J'ai le droit de dire que quand il s'agissait de faire mes devoirs, j'étais le pire enfant du monde ? Un vrai casse-bonbon, si je puis dire. Ca prenait un temps fou. Et pendant ce temps, Maxim regardait des dessins animés à la télé...
Chaque année, nous partions en voyage une semaine. Voici la liste des lieux dans lesquels nous sommes allés :
- CP : Canal du Midi
- CE1 : Alpes du Hez
- CE2 : Turin, Italie
- CM1 : Vulcania
- CM2 : Guedelon
Chacun de ces voyages s'est accompagnés de nombreux souvenirs, dont certains assez inoubliables. Parfois, j'aimerai remonter le temps pour redevenir un gosse, même l'espace d'une journée. Je me souviens par exemple qu'en CP, lors du voyage en bateau, je m'étais planqué sous un lit dans l'une des chambres des filles. Quoi ? A l'époque je voulais juste faire une blague. N'allez pas imaginer des trucs. A l'Alpe du Hez, un camarade s'était coincé le doigt dans la porte, provoquant un moment de panique et d'incompréhension. En Italie, on s'était tous retrouvés malade le deuxième soir, pour je-ne-sais-quelle raison. A Vulcania... malheureusement, sur ce voyage, je n'ai que peu de souvenirs. Et puis à Guedelon, il y avait l'activité "poney", où on devait diriger les animaux avec de longues rennes en étant derrière eux. Amusant.
Ah, que de souvenirs. C'est également durant ces années que je me suis essayé à l'équitation. Cela m'est tout de suite apparut comme une évidence et je n'ai jamais voulu arrêter. Mon poney préféré s'appelait Petit Pied. C'était un Shetland au poil noir à l'air un peu plus costaud que les autres. Faire cours avec un autre poney m'était impensable, parce que j'avais besoins de repères stables, à l'époque. Les changements m'effrayaient un peu. Et puis j'ai grandi. J'ai commencé à monter des poneys un peu plus grands. Une fois, la monitrice m'a mise sur Lunedi, un "immense" poney qui avait bien compris que j'étais un peu jeune pour le manier parfaitement. Le bougre en a profité, sans pour autant me faire tomber. Lunedi était le poney de voltige du club, grâce à son dos très confortable. Mais il n'a jamais été très soigneux, et sa délicatesse était plutôt discutable.
J'étais un vrai fan de dinosaurs, à l'époque, comme peut-être tous les gamins. Je lisais des livres de dino, je regardais des films de dino, je jouais avec des dinos et je vivais dino. Oui oui, vous avez bien lu. J'avais même réussi à développer une sorte de rugissement qui a disparu en même temps que ma voix d'enfant. Et depuis, impossible de le faire ressortir. "Il n'avait plus qu'à apprendre à marcher à quatre pattes", vous vous dites. Eh bien... ce fut le cas. Cela à dû commencer en CM1-CM2. Cela n'a pas été facile, mais l'équitation a un peu aidé. Il suffisait de reproduire les mouvements équins. Et avant même de savoir marcher et trotter, je galopais. Oui, c'est bizarre, je sais. J'ai aussi appris à sauter ! Et aujourd'hui encore, je m'entraine ! Au départ, j'avais beaucoup de mal à sauter de petits obstacles, mais aujourd'hui, ces mêmes hauteurs ne sont guère plus que des barres au sol. Au galop, au trot, au pas, à l'arrêt, je peux sauter jusqu'à soixante centimètres sans difficultés. Mon record actuel est cent-cinq, soit un mètre zéro-cinq. Bien sûr, tout dépend du terrain et de ma condition physique. Avec le temps, j'ai appris beaucoup de choses et de façons d'utilser mon talent. Mais à l'heure actuelle, une fracture à la clavicule m'empêche d'en faire autant. Mais je m'en remet petit à petit. Le pas permet de m'assouplir.
Mes dix premières années étaient heureuses, faciles, insouciantes. Mais tout à changé en sixième...
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