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LEY

Son baiser devient de plus en plus possessif, il me mord les lèvres, les lèche, aspire ma langue, ses mains se promènent partout sur mon corps. Il me coince contre lui encore plus fort. Sa queue est si dure, que je frémis littéralement d'excitation, ne sachant comment endiguer mon envie de lui. Notre attraction semble tellement dévastatrice que je ne sais plus comment récuser ses assauts, ni si j'ai les pieds cloués au sol, alors je m'agrippe à lui comme une désespérée afin de ne pas sombrer dans cette étreinte avide.

Égarée par notre passion mutuelle, Lucas place ses mains sous mes jambes puis me soulève sans effort. Et comme hypnotisée, je noue ceux-ci autour de ses hanches afin de me sentir plus proche de sa chaleur. Je finis par geindre de frustration lorsque son pénis se frotte contre mon intimité humide. Putain ! Mais qu'est-ce que je fous ?

Je laisse ce connard arrogant me retourner le cerveau ! Alors, aussi brusquement que je me suis accrochée à lui, je le repousse avec une brutalité tellement soudaine que je manque de tomber. Il me lance un regard désorienté, furieux, puis désespéré. Nos respirations sont haletantes et nos corps vibrent de ce même besoin éperdu, mais je ne peux vraiment pas le laisser faire. Je baisse la tête, honteuse d'avoir laissé les choses aller aussi si loin.

- Pourquoi ? me demande t-il.

- Je te l'ai dit, je ne serai pas à toi ! dis-je d'une voix que je veux dure.

Il passe encore une fois ses mains dans ses cheveux, comme exaspéré par la teneur de mon propos.

- Qu'est-ce que tu veux, bordel ? crache t-il avec une pointe de colère.

- Je ne veux rien ! En tout cas, rien qui vienne de toi ! je réponds amère.

Il ricane à cette déclaration, se rapproche de moi, m'attrape le menton, fixe son regard dans le mien et je suis comme électrocutée. Ses yeux bleu indigo aux reflets vert bouteille me foudroient.

- Tu peux te raconter toutes les saloperies que tu veux ! Les mensonges peuvent bien couler de ta sale petite bouche menteuse, Ley. La seule chose que je retiens, ma chérie, c'est que tu es autant, sinon plus, désespérée que moi! Tu me veux tellement que tu ne sais plus quoi faire ! Et ce n'est pas ce poltron que tu as sucé en pensant à moi qui changera quoi que ce soit à cette putain de réalité !

Je sursaute en entendant cette affirmation sortir de sa bouche.

- Quoi ? dit-il avec ironie.

J'écarquille les yeux devant une telle avalanche de méchanceté.

- Tu pensais que je n'avais remarqué que j'étais dans ta petite tête ? Laisse-moi te faire part de quelque chose petite garce, ce n'est pas en faisant ta catin que ce désir te passera ! Crois-moi, j'en sais quel....

Je suis tellement en colère, que ne le laisse pas finir sa phrase et le gifle violemment. Je me mets à trembler. Mon geste me révulse. Il tente de m'approcher, mais je fuis son contact. La porte de la pièce s'ouvre brusquement. Isaac, accompagné de Sorel apparaissent.

- Éloignez-vous d'elle, Lambert ! Lucas tente un pas dans ma direction, mais Isaac réitère son avertissement.

- Je vous ai dit de vous éloigner d'elle !

Lucas n'a pas l'air de vouloir obtempérer, mais les dernières paroles de celui-ci semblent être plus efficaces que les menaces qu'il a laissé sous-entendre au ton de sa voix.

- Je ne crois pas que vous voudriez être responsable d'un drame de plus. J'ai la conviction que cinq ans ont suffit à faire de vous un homme prudent et mûr.

Je ne saisie rien au discours d'Isaac, mais Lucas semble parfaitement comprendre. Pendant un bref instant, un chagrin sans nom apparaît sur son visage. Mais celui-ci disparaît si vite que je crois l'avoir rêvé. Une rage presque féroce émane de lui, son expression revêt une dureté qui fait de lui un homme brisé, torturé et dangereux.

Il regarde Isaac sans ciller et finit par s'en aller sans demander son reste, sans même m'adresser un regard. Alors qu'il s'en va, il s'arrête sur le seuil de la porte et s'adresse à moi sans se retourner.

- Nie tant que tu veux ! Je te le répète, je ne compte pas abandonner !

À ces mots, il passe la porte. Je tremble tellement que mes jambes flageolent. Sorel s'approche pour me soutenir, mais Isaac s'y oppose.

- Je vais m'en charger, Sorel . Toi non plus, tu n'es pas bon pour elle ! Trouve-moi V ! Je me fiche qu'elle soit à plongée dans la chatte de Triss, dis lui que sa ... enfin… dis lui de ramener Pera avec elle dans la suite de Ley.

Je suis tellement perdue, qu'Isaac me prend dans ses bras et me porte. Il embrasse mon front et tente tant bien que mal de me rassurer.

- Tout va bien se passer, ma puce, je te le promets !

J'aurais tellement voulu croire en cette promesse, mais je savais très bien que rien ne se passera bien. Une crise de larmes intense me secoue. Enfermée dans mon chagrin, je ne vois rien de ce qui se passe autour de moi.

Je transpire la douleur. Je n'arrive pas à l'éloigner de moi, elle est ma fidèle amie, ma compagne de route. Il faut croire que le bonheur, même éphémère n'est pas pour moi. Je me laisse aller dans les bras d'Isaac qui me conduit à chambre. Il m'installe dans les draps et me cajole comme une enfant.

Damian a réussi, je ne peux être à personne, il me possède pour toujours. Lucas peut bien dire qu'il n'abandonnera pas, je ne serai jamais à lui. Je ne peux pas lui appartenir. Il y a longtemps que je n'ai pas pensé au fait d'être une femme mariée, mais aujourd'hui, je me rends compte que ce lien toxique existe. Je ne suis pas Ley Carré, mais Ley zielinski.

Flash Back

- Vous formez un si beau couple Damian et toi.

- Je te remercie, Camille.

- Le mariage est pour quand ?

- Mi-mai.

- Si tôt, pourquoi si vite ?

- Damian dit ne pas pouvoir attendre plus longtemps.

- Merde, Ley, tu as tellement de chance ! Damian est un des plus beaux partis de la ville !

- Je sais, Cami. Je n'aurais jamais pensé qu'il voudrait d'une fille comme moi !

- Mais enfin, qu'est ce que tu racontes, Ley ! Tu es la plus belle fille que j'ai vue de ma vie et avec ton corps de rêve, tes magnifiques cheveux bruns et tes yeux hypnotisant, j'ai toujours été étonnée que tu sois seule.

- Je n'avais pas le temps pour ça, Cami, et tu le sais mieux que personne ! Je devais élever Ely.

- Certes, mais tu as délaissé ta vie de femme au profit d'Ely. En parlant d’elle, elle a fini par accepter ton mariage avec Damian ?

- Pas vraiment. Elle persiste à dire qu'il n'est pas celui qu'il me faut. Je pensais qu'elle serait heureuse que je ne sois plus obligée de travailler autant, mais elle est n'est pas du tout contente, loin de là. Elle pense que Damian est le diable qui lui enlève sa grande sœur.

- Ley, cette enfant devient ingérable.

- Ne dit pas ça, elle a perdu nos parents très jeune et nous n’avons toujours vécu que toutes les deux. C'est difficile pour elle.

- Bon sang, ma belle, il l'a acceptée sans problème. En plus, il lui paye un collège hors de prix. Peu d'hommes en auraient fait autant et tu le sais.

- Tu as raison, mais je ne peux tout de même pas forcer Ely à l'apprécier.

- Effectivement ... de toute façon, ce qui importe, c'est que tu deviennes Madame Ley zielinski.

- Trinquons à ça ! À Ley zielinski.

Fin de Flash Back

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