TAKE ME
Lucas
La femme à cheval sur mes jambes, mélancolique et shootée à l'orgasme, à disparue au profit de la coordinatrice arrogante voir très sûre d'elle. Assister à un tel changement de personnalité me déroute complètement. Même si son attitude provocante, à de quoi faire tressauter mon phallus inondé de fluides, je reste en totale débâcle intérieur. Je peine à comprendre les deux faces de cette pièce unique, bien que je sois irrésistiblement attiré par elle. Je ressemble à un drogué qui n'aura jamais assez d'un fix d'héro pour ne pas se retrouver en manque.
C'est dingue de voir à quel point, je semble perdu dès qu'il s'agit de cette femme. Je n'ai jamais ressenti cela avant, ou si je l'ai éprouvé, je ne m'en souviens pas. Ley, ne ressemble à personne. Ce n'est pas une sœur. Ce n'est pas une amie. Ce n'est pas non plus une soumise. Elle n'a l'air semblable à aucune des représentes de la gente féminine qui furent de passage dans ma vie. Je l'observe un instant et ce que je vois m'émoustille beaucoup. Ses longs cheveux bruns d'habitude impeccable sont emmêlés. Ses lèvres maquillées auparavant de rose corail sont maintenant rougies par nos baisers enfiévrés. Ses yeux ne sont que défis. De plus, la posture de son corps n'est que luxure et indécence.
Alors que je l'admire, un rictus de dérision apparaît sur son masque séditieux et aguicheur. Une jalousie sortie de nulle part m'étouffe et grignote un bout de ma fascination d'après baise. Je veux être le seul à provoquer ce genre de réaction. Je ne sais pas avec qui elle parle, mais d'après la texture grave et chaude de la voix que je perçois à travers l'appareil, c'est sans aucun doute un homme. Or, je refuse de la partager avec qui que ce soit. Bien qu'elle ne le sache pas encore, elle est à moi. De fait, il n'est pas question de laisser une quelconque personne se glisser entre nous deux.
Contrarié, je saisis le téléphone qu'elle tient contre son oreille, met fin à l'appel et le balance sur l'autre banquette. J'attrape ses cheveux à pleine main, rapproche son visage de moi et reprends sa bouche. Je la dévore avec l'énergie d'homme qui veut se glisser sous sa peau. Au début, elle se noie autant que moi dans l'intensité de ce baiser. Et ceci à tel point, que nous nous retrouvons comme en apnée, submergée par un raz-de-marée de sentiments et de désir. Mon cœur semble vouloir sortir de ma poitrine tellement, les sensations sont frénétiques et désespérées.
Jusqu'à ce qu'elle me repousse avec une violence qui me cloue en arrière. Surpris, je tente à nouveau de la rapprocher de moi, mais elle secoue la tête.
Exaspéré par son comportement, je gémis de frustration.
- Pourquoi ? dis-je dépité.
À mon sens, il n'y a plus rien qui doit nous retenir puisse que nous sommes déjà arrivé tellement plus loin que ce qu'elle croyait. Mais bien sûr, elle reste encore silencieuse et secoue la tête. Cette fois, je rugis d'insatisfaction.
Ne voit-elle pas que nous deux, c'est inévitable ?
Nous avons déjà essayé de lutter en vain. Chaque fois que nous sommes proche l'un de l'autre, c'est comme si nous étions deux aimants qui convergent dans le même sens.
Pourquoi combattre une attirance si évidente, bon sang ?
Nerveux de privation, je m'apprête à lui faire comprendre que peu importe son besoin de s'éloigner, elle n'y pourra rien. Elle me coupe dans mon élan en affirmant une chose que je refuse d'intégrer.
- Je ne suis pas celle que tu crois, Lucas.
Une larme solitaire roule sur sa joue sans que j'y accorde une réelle attention. Elle continue la voix à peine audible.
-J'ai un passé encombrant qui m'interdit de m'impliquer avec toi. Je ne peux pas être celle que tu veux.
Cette fois, c'est moi qui secoue la tête. J'étends un doigt sur ses lèvres tentant de la faire taire, mais elle le retire et ajoute.
- Le jour où tu sauras tout de moi, tu m'en voudras.
Comment peut-elle annoncer cela ?
Je ne lui demande qu'une putain de chance. Une seule chance bordel, ce n'est pas trop demandé. Elle n'a même pas essayé de me parler. Comment peut-elle être aussi certaine que je vais l'abandonner !? Je refuse d'être l'objet d'un refus de plus, alors je lui dis ce que je pense.
- Peu m'importe ton passé ! Seul l'avenir compte. S'il te plaît, Ley, donne nous cette opportunité. Laisse nous être simplement Ley et Lucas qui se laisse une chance.
- Mais je ne peux pas te donner ce que tu veux, me rétorque t'elle.
Quelques larmes glissent encore sur ses joues avant quelle ne m'avoue.
- Mon passé me hante Lucas. Il m'accompagne quand je me lève, quand je me couche. Il me persécute, me faisant cauchemarder sur des souvenirs épouvantables qui ne me laisse pas en paix. Il m'étreint, me déchire et laisse la mort d'une personne qui m'était chère sur la conscience. Je n'arrive pas à oublier que le gens que j'aimés m'ont fait souffrir, m'ont déçu ou trahis.
Elle me fixe avec attention, puis demande très sérieuse :
- De quel genre es-tu ? Tu déçois, tu fais souffrir ou tu trahis ?
Elle souffle comme dégoûtée, mais reste froide comme si tout ça n'est rien.
- Qui es-tu ? L'homme ou le monstre ? Car moi vois-tu, je n'ai connu que le monstre. Il m'a brisé, il m'a dépouillé et presque tué. Que veux-tu de moi ? Je ne suis pas sûre, d'avoir quelque chose à t'offrir. La haine guide mes pas, la mort me berce, la douleur m'embrasse, l'existence est ma peine. Et le fardeau est pesant. Il est lourd, détruit et rend méchant.
Un sourire penaud accentue le chagrin de son visage torturé.
L'atmosphère est sinistre et elle fait presque peur alors qu'elle continue son monologue.
- Tu ne peux pas me réparer Lucas. Je suis encore prisonnière de lui. Je le vois même dans mes rêves. Il a eu ma jeunesse, ma virginité, mon âme. Mon corps n'est marqué et empli que de lui. Tu penses pouvoir effacer celui qui s'est glissé dans mes veines tel un poison qui me rend psychologiquement faible et quelques fois tarée.
Elle éclate d'un rire vraiment très laid, qui n'atteint pas ses yeux et donne froid dans le dos.
- Tu fais dans les femmes détruites ? C'est ça qui te fais bander ?
Elle tremble, comme si elle était remplie d'une terreur grandissante.
- Le sang, la sueur et les larmes qu'il disait. Es-tu comme ça toi aussi ?
D'un doigt, elle fait le tour de ses lèvres, puis se met à les frotter de manière brutale. Elle s'arrête brusquement et m'observe pendant que sa bouche forme un pli amer.
- Quoi ? Ce n'est pas comme ça que tu me veux ?
Elle a crié avant de rire à nouveau.
Que puis-je dire ? Je n'ai jamais fréquenté de femme battu et abusé. La seule que j'ai connue à long terme était une menteuse perfide. Savoir que Ley a vécu de telles choses me dégoûte. Bien que je ne sois pas un saint, je n'ai rien d'un pervers narcissique. Or l'homme quel décri à tout du psychopathe. Le genre de type qui éprouve une joie immense à la déchéance sa victime. Un malade qui associe le spectacle et la domination manipulatrice. Une espèce de satire qui se plaît à revêtir une apparence supérieure qui couvre en générale un sadisme sans précédent.
Or, je ne suis pas ce connard. Nous comparer est parfaitement hors de propos. Je ne lui ferais jamais de mal.
Sans dire un mot, je l'attire dans le creux de mes bras et l'entoure de tendresse. J'embrasse sa tempe et lui souffle.
- Je ne suis pas lui.
Je prends son visage en coupe, appuie mes lèvres sur les siennes puis la recule qu'elle encre ses yeux dans les miens.
- Je ne suis pas cet homme Ley. Si ce psychopathe est ton passé, il ne dispose d'aucune place ici. Maintenant, c'est toi et moi. Tu n'es pas détruite Ley Carré. Bien loin d'être brisé, tu es la femme la plus forte que j'ai pu rencontrer. Je ne te demande pas de me croire, j'affirme sans ambages que tu lui as survécu et que tu es là avec moi.
Je ne lui laisse pas le temps de me répondre et prends sa bouche avec lenteur. Nos deux s'effleurent avec une affection dont je ne me serais jamais cru capable. Nos yeux se ferment pour laisser place aux lâchées prises. Abandonné, j'unis la pulpe de sa bouche à la mienne avant de revenir et d'effleurer de la langue l'entrée de sa cavité. Elle entrouvre d'elle-même la bouche et nos langues s'enroulent l'une autour de l'autre. C'est si grisant que j'en perds le souffle.
Elle enroule ses bras autour de mon cou et glisse ses mains dans mes boucles qu'elle caresse. Le plaisir de la sentir s'abandonner à moi est si délicieux qu'il m'étourdit. Mon cœur se met à battre comme un fou dans ma poitrine et son odeur de cannelle, de soleil et de monoï captive mes sens. Mes yeux ne voient qu'elle, ma peau frémit à son toucher, son goût est extatique et ses râles sont une musique hypnotisante à mes oreilles.
Ma tête me tourne. Plus rien n'existe, en dehors de ce qu'il y a entre nous deux. Mon corps ne me demande plus que de la pénétrer, puis je me souviens que nous sommes dans la voiture. Pas question de l'avoir pour la première fois ici. Je veux pouvoir profiter entièrement de ce qu'elle m'offre avec beaucoup plus de considération. La raison me pousse à me reculer. Frustrée, elle gémit me montrant qu'elle est enfin prête à se donner à moi.
Aussi atteint qu'elle, je lui dis.
- Non ma belle, pas ici, pas comme ça, pas maintenant.
Elle m'adresse une supplique qui m'étonne et ranime ma soif d'elle.
- S'il te plaît, Lucas, ne m'abandonne pas désormais. Toi et moi savons combien tu en as envie, me provoque t'elle.
Je ne nie pas mon désir, mais lui demande d'attendre que l'on soit chez moi.
- Oui je te veux plus que n'importe quoi, mais laisse nous arriver chez moi.
J'ouvre un des compartiments de la voiture pour sortir des mouchoirs. Elle n'exprime rien, me laisse nous nettoyer et nous rendre présentable tout les deux. La voiture file de rue en rue alors que la tension entre nous perdure dans l'habitacle. Je l'entends cependant respirer de manière haletante dans l'attente et le besoin de ce qui va suivre.
La voiture finit par s'engager place Denfert-Rochereau dans une allée pavée qui conduit à la porte d'un garage souterrain. Construite selon les normes de haute qualité environnementale, d'une surface habitable d'environ 660 m², ma maison est de conception bioclimatique. Je ne laisse pas le temps à Lewis de nous ouvrir la portière. J'attrape Ley et me dirige à pas vifs vers l'ascenseur qui dessert les cinq niveaux de la maison.
Je tape le code avec rapidité afin de déverrouiller l'ouverture. À peine les portes ouvertes que je pousse Ley à l'intérieur. Tel un oiseau de proie, je fonds sur elle en la plaquant sur la paroi vitrée et reprends possession de sa bouche.
Nous soupirons de soulagement tous les deux comme si nous étions des assoiffés au milieu d'une oasis. Je m'abreuve à sa source. Mes mains sont partout jusqu'à ce que je la soulève et qu'elle enroule ses jambes autour de mes reins. C'est tellement bon, que je frémis d'impatience. J'ai le sentiment de perdre pied, mais je m'accroche à toutes les sensations que me procure le corps de Ley.
Aussi impatiente que moi, elle fait glisser ma veste qui se trouve au sol, je ne sais pas comment. Puis, je comprends qu'appuyer sur la surface de l'ascenseur, elle a écarté ses mains de ses cuisses afin de me retirer le vêtement. Si elle n'en peut plus d'attendre, je me trouve dans un état bien pire que le sien. Donc en essayant de la défaire de sa robe, je finis par la déchirer de manière pure et simplement. Elle va s'en inquiété plus tard, mais pour l'instant dans le feu de l'action, je n'ai que faire de ces barrières qui empêchent nos corps d'entrer en contact.
L'ascenseur, finit par s'ouvrir sur mon salon. Sans attendre, je la porte sur la table, l'allonge et fait glisser sa culotte que j'avais remis en place le long de ses jambes. Les lambeaux de sa robe retirés, il ne lui reste plus que ses chaussures et son soutien-gorge que j'avais dégrafé. Elle enlève elle-même la prison de dentelles qu'elle balance par-dessus la table.
Je la touche tel un homme avide et distille de petits baisers le long de son corps jusqu'à me retrouver à genoux entre ses cuisses. Tendre, j'ouvre ses jambes davantage que j'installe sur mes épaules. Je découvre combien nos jeux de langues ont porté leurs fruits puisque je la trouve complètement trempée.
Je la lape une première fois révélant le goût de mon orgasme sur sa chatte. Elle est si délicieuse que j'applique quelques baisers sur sa fleur humide. Je joue de langue en lapant délicatement son clitoris. Réceptive, elle s'habitue à cette sensation et tâche plusieurs gémissements. Alors que je lèche verticalement son clito, je fais des rondes langues entre ses replis mouillé.
Un tourbillon de plaisir semble la saisir alors j'accélère le rythme crescendo afin d'aller plus vite et plus fort. Elle est comme folle et crie littéralement. De fait, je fais rouler son clitoris entre mon pousse et mon index ce qui la fait trembler la rapprochant un peu plus de l'orgasme. Encouragé par ses réactions sans équivoque, je la branle et fourre deux doigts dans son sexe.
Quelques va-et-vient plus tard, elle jouis en hurlant mon nom. Je suis aussi atteint qu'elle par ce que je viens de lui faire. Si l'on m'avait dit que faire un cunnilingus me mettrait dans un tel état, j'aurais ricané. Sauf que là, je n'ai pas envie de rire, mais plutôt de m'enfouir dans son bonbon sucré.
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