Corps Béton
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Cela fait mille ans que je dors dans un lit-meuble,
Comme un oiseau mourant au chaud de son nid-meuble,
Mais qu'elle m'ennuie cette litanie
Toute de bois, de matelas, de grasse vie !
Qu'il m'insupporte le cortège des nuits cloportes
Qui me saisissent et me remplissent entre les portes
Closes ; ma chambre est close, par tous les fonds.
Ma chambre est proses d'un corps lourd, d'un corps béton,
Un corps géant, plus grand que grand, que la mort meuble ;
Cela fait mille ans que je dors dans un immeuble.
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