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C’était le 28 juillet 2019.

Ce jour là, comme souvent depuis quelques temps, il l’avait appelé au réveil. Elle aimait ces appels du matin, l’entendre alors qu’elle était tout juste sortie du sommeil.

Depuis quelques jours, ils discutaient bricolage, Emmanuelle devait refaire sa cuisine. Elle avait cherché des conseils, des encouragements auprès de Sébastien.

Elle devait aller chercher du matériel dans une grande enseigne de bricolage à côté de chez elle. Et elle avait aussi envie de jouer, de le surprendre, de l’exciter. Elle avait envie de ses mots, à la fois tendres et chauds. Elle voulait lire sa surprise, comme la fois où elle lui avait envoyé des photos alors qu’il était en réunion.

Elle connaissait ses goûts pour les robes, ceux pour les femmes qui s’exhibent pour lui.

Elle a donc préparé sa surprise.

Elle avait revêtu une robe blanche qui lui descendait aux genoux et lui avait envoyé le premier mail.

Elle avait sa réaction, ses mots ravis et étonnés. Elle avait aimé qu’il la trouve belle, qu’il lui dise qu’il serait fier de l’avoir à son bras ainsi habillée.

Elle avait pris une seconde photo, pour plus tard et elle était parti à Leroy-Merlin en voiture.

Arrivée sur le parking, elle lui avait envoyé une photo de ses cuisses prise par-dessus le volant.

Puis une autre dans le magasin, qu’elle avait joint à un commentaire sur le vendeur qui semblait beaucoup s’intéresser à elle.

Les mots de leur échange revenaient à son esprit.

Elle :

C'est fou ce qu'ils sont gentils les vendeurs aujourd'hui...
On est vendredi, bientôt le week-end ça doit être pour ça...

Lui :

Y a pas besoin de conseils pour la peinture Emma.
Tu choisis la couleur et t'y vas.
T'es vraiment sortie avec cette robe, ça me rend fous, mais je suis fier de toi.

Elle :

Le grand vendeur ne me lâche pas.
Tu dois avoir raison. Cette robe est jolie.
D'autant que...

Lui :

D’autant que quoi ?

Elle :

D’autant qu’il me sourit beaucoup.

Je le suis au rayon pinceau.

Lui :

C’est son métier de sourire.

Il te faut deux rouleaux, et deux pinceaux moyens, t'as pas besoin de
lui pour ça.

Sentir sa jalousie l’excitait. Elle avait alors envoyé la photo prise avant de partir. La robe relevée sur son absence de culotte.

Elle :

Ya un léger détail que j'ai oublié de te dire...heureusement que j'ai pensé à prendre une photo avant de partir...

Lui :

Putain Emma !!! J'y crois pas.
Tu m'excite Emma. J'ai le cœur qui bat très fort là.

Après son départ du magasin, ils s’étaient appelés, excités tous les deux par cet épisode.

Ce jour-là, elle avait fait pour lui ce qu’elle n’avait jamais fait pour quiconque. Elle était follement amoureuse.

Quand elle eut fini son récit, elle rayonnait.

Je dois avouer que pour ma part, j’étais mal à l’aise.

L’homme à côté était parti, visiblement contrarié.

- Vos souvenir sont identiques aux siens, presque au mots prêts. C’est extraordinaire.

- Ca a été extrêmement marquant. Et même si j’ai essayé de l’oublier, je me rends compte que ça n’a servi à rien. Tout est là, c’est comme si ça venait de se passer.

- C’est étonnant. En tous cas, merci de me permettre d’écrire votre point de vue.

- Je dois partir. Je vous retrouve ici la semaine prochaine. En attendant, si vous avez de ses nouvelles, envoyez-moi un sms, je vous rappellerais dès que possible.

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