Sonnet Inversé de la Feuille qui tue
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Vois-tu, je suis perdue dans la forêt obscure !
Vois-tu, je t’ai cherché, toi et ta confiture !
Vois-tu, j’ai rigolé, devant ton petit cul !
Je ne vais pas pleurer de l’avoir vu si près,
D’en avoir contemplé la sémillante raie.
Tu m’as touché, chérie, de tes mains, de ton cul.
Que j’aime cette odeur délétère et intime,
Ce petit vent tout doux, ce pet à trois centimes,
Comme une invitation au plus doux de mes crimes.
Tiens, voilà du boudin, j’en perds toutes mes rimes !
Cette charmante offrande à la forêt livrée,
Pour un peu, je l’avoue, m’a sitôt enivrée.
« ô pouvoir urticant, déflore un fion paisible
Que gratte et que saigne la rondelle risible ! »
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