Horreurs Sympathiques
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Toi la nymphette goth, ton visage est livide,
Tu es lasse de tout, oubliant les festins.
De cette anorexie, tu as le ventre vide,
Brindille dont le psy prétend qu’elle est catin.
Ta jambe squelettique aimantée et rigide
Arpente la ruelle au soir comme au matin,
Défiant ce monde laid de ton air impavide
Tu guignes les hommes et le menu fretin.
La beauté convoitée est le fruit de tes rêves :
Corps beaux et corbillard, que ne serait un deuil
Sans un éphèbe mort, coincé dans un cercueil ?
A battre le pavé sans connaître de trêve,
Egaillant faits divers et de violents pamphlets,
Tu es la dépravée dont je suis le reflet !
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