Funambule
À l'ombre du saule, les larmes s'égouttent.
Obscurité désirée, le monde l'effraie.
Petit être au cœur brisé voit sa vie défiler.
Si les plaies se verraient pansées, l'âme apaisée il prierait.
Au crépuscule, il hurle les lèvres scellées.
Qui donc voit la souffrance peindre ses traits ?
Petit homme à l'esprit tourmenté voit son existence passer.
Dans la brume, les ombres s'éparpillent.
Gouttes de pluie ou éther putride ?
Les sanglots s'élèvent dans le silence d'une nuit sans lune.
L'astre nocturne s'efface pour contenter les désirs d'un amant écorché.
Lorsque les doigts du diable relâchent la peau marbrée.
Un sourire enjolive la vérité.
Funambule, l'esprit divague dans un torrent de déception.
Savoir aimer pour pardonner.
La cruauté d'un amour fané, comme les pétales d'une rose malmenée.
À l'ombre gît le cœur du condamné.
Qu'en est-il de l'affection ?
Elle s'est égarée, loin du saule ensanglanté.
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