Rouge

Une minute de lecture

Purpurine attraction lorsque résonnent les battements de son cœur. De ces échos qui dans l'ombre camouflent les rugissements de détresse ; silencieuse agonie qui dans le noir fait trop de bruit.
Purulente addiction quand tombe l'obscurité sur les sanglants sanglots. De ces larmes navrantes qui colorent la pâleur d'une peau ; douloureuse attirance qui dans la nuit chasse chaque souffle de vie.

Entre les étoiles incandescentes éclot le sourire d'un martyr aliéné. Lorsque le jour naît, le sadisme sanguinaire se tait. Quelques heures de repos vivement désirées, pour un baiser quémandé lorsque le crépuscule apparaît. Petit aparté, un instant de paix pour assouvir ces plaisirs vibrants de cruauté. Les lèvres carminées cherchent celles d'un animal déchaîné.
À la tombée de la nuit, son corps frémit d'envie de réitérer l'atroce routine qui comble son appétit. Sous l'éclat laiteux d'une lune à son périgée, le lycanthrope clame ses souvenirs égarés pour apaiser un organe qui pulse par saccades enragées. Il hurle au monde les secrets effacés afin d'assembler les éclats brisés de son âme ravagée.
Éclaboussures vermeilles sur un pelage ébouriffé quand se plantent ses crocs acérés de bête assoiffée. Les traînées s'étirent dans l'ombre, entachent la pureté d'un épiderme satiné. La douleur tire les traits de la jouvencelle désespérée, jusqu'à ce que son regard se fige sur un sourire détesté. Perles salées sous les paupières de l'homme abîmé. Métamorphe désolé qui, dans la férocité se complaît, de la souffrance se repaît.
Sanguins attraits, cinabre iris, canines cramoisies lorsque s'épanche l'éther chatoyant. La chaleur s'étale au creux de ses reins, semblable à l'âtre brûlant d'une chaumière en plein hiver, lorsque les râles s'élancent dans le silence de son impatience. Puis la jouissance déflagre en soupirs empoisonnés, enflamme le corps veiné de ce venin mortel. Dans une souffrance sans pareille, le désir laisse place au plaisir de succomber. Combustion spontanée quand gisent les enveloppes vides à ses pieds tachés.

La bête désormais rassasiée souffle ses adieux muets sous une lueur lunaire. Puis, supplie la Terre en murmures, en prières. L'animal, enfin se terre jusqu'à la prochaine pulsion meurtrière.

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