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Le bac, certes passé dans des conditions très spéciales, valut le maximum de points pour Charly, et de belles mentions pour Marianne, et moi. Camille avait réussi aussi, haut la main.

Après les péripéties de fin d’année et l’exaltation qui l’avait accompagnée, nous avions besoin de revenir à notre état normal. Comme nous l’avions décidé l’année précédente, ce fut avec un énorme plaisir que nous avons renouvelé nos vacances dans le même camping, voulant encore profiter un dernier moment de notre proximité. Un jour, je leur annonçais que j’avais trouvé trois vélos. Inutile de leur détailler le pourquoi ! Ils avaient adoré Élias et le revoir leur faisait plaisir. Arrivés à destination, je repère mes parents et ceux d’Élias. Mais pas d’Élias ! Je finis par le trouver, chevauchant les vagues sur une planche. Divin, forcément divin !

J’envoie Marianne, très consentante, en éclaireuse. Marianne me racontera. Mes parents la connaissaient bien maintenant. Ils furent étonnés, devinant immédiatement que je n’étais pas loin et qu’elle était venue prévenir Élias. Ils ne réagissèrent pas, sauf le petit signe discret pour faire comprendre qu’ils n’étaient pas dupes. Marianne attendit Élias au bord de l’eau, toujours émerveillée par ce garçon qui, aujourd’hui, émergeait des flots, comme à l’origine du monde. Il s’était renforci et embelli. Elle n’eut pas besoin de lui parler. Il l’embrassa sur les deux joues, ce qui la fit rougir. Avant de réfléchir que ces baisers chaleureux m’étaient peut-être destinés… Élias présenta Marianne à ses parents, étonnés de découvrir une copine à leur fils. Ils remontèrent la plage et, quand il m’aperçut, Élias se mit à courir, me sauta dans les bras, me couvrant de baisers. C’était vrai qu’il était encore un enfant impulsif, mais quel bonheur d’être accueilli de la sorte ! Nous avons passé un bon moment à nous promener. Il nous racontait sa vie, ses joies, car il n’avait que ça, des joies ! Il me tenait la main, les épaules, très expansif dans sa bonne humeur. Comme d’habitude, nombreux étaient ceux qui se retournaient sur ce magnifique adonis enlaçant un autre garçon. Généreux, il m’abandonnait pour Marianne ou Camille qui profitaient de ses épanchements d’affectation.

***

Nous savions que nous allions nous séparer. Nous ignorions volontairement, nous méprisions, cette échéance, inutile que la peine ronge plus que nécessaire. Les au revoir furent discrets. Nous étions sûrs du lien et certains de nous revoir.

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