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Voilà comment en une heure et deux bises, Eugénie est entrée dans ma vie, sachant tout de mes tourments. Difficile de résister ! En revanche, à part son appartenance sociale, je ne savais rien d’elle. Hormis : belle fille, intelligente, subtile, avec de la classe et gentille. Il était difficile de résister à son esprit, à son physique, à son charme et, surtout, à sa volonté. Sans repères, je me laissais conduire vers la douceur et la chaleur qu’elle venait m’offrir si gentiment. Faire plus connaissance se fit facilement. Elle appartenait à cette couche sociale qui a tous les privilèges, comme à son corps défendant.

Rapidement, nous sommes devenus inséparables, car je trouvais tellement auprès d’elle. Bien sûr, de la tendresse naissait, se déployait. Sentimentalement, nous nous rapprochions très vite. J’ai mis un petit coup de frein, lui expliquant que mon expérience se situait surtout, pour ne pas dire exclusivement, du côté des garçons. Mais je lui avais raconté succinctement mon histoire avec Marianne. Si une fille avait déjà emballé mon cœur, elle pouvait tenter sa chance, fut sa réponse. Mes gouts sexuels, oui, bon, on verrait. Avançons, de toute façon, on avait de belles choses à partager. Irrésistible ! Et combien tentant ! Et combien satisfaisant !

Un peu plus tard, je suis revenu, sur ma question initiale des mariages, car je sentais que notre relation devenait intense. Elle me répondit qu’elle n’avait pas trouvé de mec original, qu’un seul modèle existait dans son milieu, avec différentes carrosseries, mais bon. De toute façon, un camarade de l’école était tout à fait acceptable ! Euh, ni juif ni arabe ! Pas noir non plus, bien sûr ! Un vrai Français, quoi, catho. Et en souriant, elle ajoute, pas pédé non plus, mais il n’y a pas de risque qu’un pédé s’intéresse à notre fille ! Les seuls pédés acceptables, ce sont nos fils ! Et elle continuait son numéro qui me faisait rire aux larmes.

– Dis donc, je ne ris pas. Je vais chercher mon questionnaire et on va cocher les cases pour savoir si tu es potable.

Son questionnaire consistait essentiellement en des attouchements, des caresses et des baisers de plus en plus excitants. Elle conclut, la main sur mon entrejambe dilaté :

– Première partie validée ! Mon coco, il va falloir te préparer à la seconde, bientôt !

Je me souvenais, trop, de ce que Marianne m’avait dit. Je ne voulais pas recommencer avec Eugénie. Nous en avons parlé.

– Tu sais, d’abord je suis puceau avec les filles. Ensuite, je sais que les garçons m’attirent et m’attireront toujours. Je ne sais pas, je ne crois pas que je puisse résister. Enfin, tu es une fille formidable, étonnante, agréable, même quand on sait d’où tu viens ! Je pense que nous ne sommes pas du même monde. Je vais faire tache ! Je tiens à toi, je crois que je commence à t’aimer, mais je ne sais pas si nous vivrons ensemble…

– Mais quel intellectuel compliqué ! Tu arrêtes de penser, des fois ? Je t’estime, beaucoup ! Tu es désirable. Hé, c’est un plan baise que je te fais, ce n’est pas une demande en mariage ! Ça, on verra au besoin… ou si tu ne fais pas attention !

Devant ma gueule, elle partit dans un fou rire.

– La contraception, c’est mon affaire. La capote, la tienne ! Détends-toi, on va prendre notre pied sans stress, quand tu seras prêt. Je vais t’aider, j’ai un peu d’expérience !

***

Je ne m’étendrai pas sur mon apprentissage avec Eugénie, fait à marche renforcée. J’étais dans de bonnes mains, expertes. Le début fut difficile. C’était différent, mais j’y ai trouvé du plaisir, beaucoup, de la jouissance, énormément. C’était à la fois plus facile et plus difficile. J’ai beaucoup utilisé, en l’adaptant, mon expertise, très appréciée. Peut-être que c’est cette connaissance qui me faisait percevoir ses efforts pour me porter à ma jouissance. Je connaissais, je contournais, évitais et l’obligeais à aller plus loin. Je fus sacré son meilleur amant !

Finalement, être avec une fille comme Eugénie était un bonheur. Je me laissais glisser vers l’amour, me retenant d’une main, car passer le reste de ma vie dans ce milieu ne me motivait pas.

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