Que pourrais-je vous dire à part que je ne vous remercierais jamais de m'avoir sauvé la vie à deux reprises. Et oui, depuis l'âge de quinze ans, j'en ai rencontrées des femmes avec des blouses blanches, mais aussi des hommes, avec des fonctions différentes. Chacun à sa façon a participé à ma guérison et à celles de milliers de personnes. Et ce parfois dans des conditions misérables... Bien entendu, plus d'une fois, toutes ces professionnels ont voulu signaler celles-ci, en restant pour la plupart au chevet de leurs patients, car leur santé ne pouvait attendre le temps d'une manifestation. Mais malheureusement ils n'ont jamais été entendus et nous les avons souvent ignorés. Et pas qu'au niveau de leurs conditions de travail, mais aussi au niveau de leur santé mentale. Et oui, il faut avoir un moral d'acier pour travailler auprès de personnes qui peuvent mourir à tout moment, et quoi qu'on dise ces personnes, même si certaines peuvent paraitre froides, sont attachées à leurs patients, notamment quand elles les suivent pendant un moment.
J'ai pensé pendant un temps à rejoindre ces personnes pleines de courage mais j'ai su que ce travail n'était pas fait pour moi. J'ai toujours su qu'elles étaient exceptionnelles et que le travail qu'elles fournissent est essentiel, du moins depuis mes quinze ans. Et il a fallut que cet événement arrive pour que la société ainsi que le gouvernement prenne conscience de l'importance de ces professionnels. De même que la santé est ce qu'il y a de plus essentiel à tout être humain... et je crois qu'il y a encore du progrès à faire à ce niveau-là. Il était temps !
En ces temps de pandémie, elles ont encore montré leur acharnement, leur courage à batailler aux côtés de leurs patients pour les voir sortir en vie. En tout cas elles essayent, elles font du mieux qu'elles peuvent. Malheureusement, parfois le destin en décide autrement et on ne peut rien y faire même avec la meilleure volonté au monde.
Bien entendu, il y a tous ceux qui bataillent sur d'autres fronts, pour d'autres maladies et d'autres tâches à l'heure actuelle qu'il ne faudrait pas oublier non plus, même si elles risquent peut-être moins leurs santé. Mais ils sont tous aussi essentiels. Et j'espère que si un jour ça se termine, la société n'oublira pas pour autant leur importance.