Chapitre 1
SOPHIE
Quand je me réveillai en ce week-end de fin d'année scolaire, je me levai d'un bond pour regarder le temps. Un grand soleil rayonnait.
Je pris mon petit-déjeuner. J'engloutis un bon jus de pêches, celui qui me donnait l'énergie de la journée, et deux bonnes tartines au miel. Je partis me brosser les dents avec mon bon dentifrice à la menthe. J'allai enfin m'habiller, puis, je vis que ma mère m'avait écrit, sur un bout de papier déchiré qu'elle avait déposé sur une pile de mes vêtements :
Va nous chercher des pêches stp,
Maman.
PS : reviens avant qu'Emelyne soit réveillée,
Je t'aime et gros bisous,
Maman. Papa aussi te fait plein de gros bisous.
Emelyne était ma petite sœur adorée de quatre ans et demi. Elle était drôle, si bien qu'à l'école elle jouait facilement avec tout le monde. Elle n'avait peur de rien, ni des histoires les plus effrayantes que je lui racontais, ni de rester toute seule à la maison dans le noir.
J'étais au bord des larmes. Papa était mort lors d'un incendie. Il était jeune pompier. C'était sa première mission. Je... je me rappelais qu'il m'avait dit qu'il était très content de participer à une telle mission et qu'il nous aimerait toujours, maman, Emelyne (qui n'avait qu'un mois à l'époque), et moi. Je me demande toujours s'il savait qu'il allait mourir à cause de la dernière phrase qu'il a prononcée.
J'acceptai au bout de quelques minutes de réflexion, car j'adorais ces fruits. De plus, j'aimais lui rendre service.
Joyeuse, je sortis en sautillant. J'aimais vraiment me rendre à ce petit marché, car la vendeuse n'était autre que la mère de ma meilleure amie, Léonie Martin, euh... non, elle voulait qu'on la surnomme Léa.
Cette dernière était la deuxième plus jolie fille que je connaisse. Ses boucles rousses retombaient sur ses larges épaules. Elle avait de magnifiques yeux de biche, aussi bleus que le ciel qui se reflétait sur l'eau de l'océan. Quelques taches de rousseur parsemaient son petit nez en trompette puis s'étalaient sur ses joues rosées. Deux fossettes se creusaient de chaque côté de ses lèvres pulpeuses lorsque qu'elle affichait son sourire radieux.
La plus jolie fille, c'était ma mère. Elle avait juste un visage plus fin et de longs cheveux raides aussi blonds que les rayons du soleil en plus, mais elle mesurait au moins vingt centimètres de plus que Léa et elle était aussi plus mince.
Je sortis donc de chez moi, d'une petite maison, dans un petit village, au nord de Paris.
Arrivée au marché, je courus rejoindre Mme Martin. Elle aussi avait l'air ravi.
Malheureusement, la seule information qu'elle me donna à propos de sa fille, était vraiment décevante. Elle me dit que Léonie était envoyée dans un « lycée ultra protégé », en Ecosse.
« Je ne la reverrai donc plus ? la questionnai-je.
— Non, mais vous pourrez toujours vous envoyer des lettres, me répondit-elle.
— Pff... Je voudrais douze pêches s'il te plaît, lui demandai-je, furieuse.
— Voilà les pêches ! Mais dis-moi, toi, tu vas dans quel lycée ?
— Je ne sais pas encore, mais, moi, au moins, je ne m'éloignerai pas de Paris, et encore moins de la France ! »
Là, j'étais vraiment vexée car elle m'avait fait un grand sourire en réponse.
« Mais c'est donc parce que Léonie s'éloigne que tu es si en colère ? »
Je partis sans répondre, poings fermés. Je marchais à toute vitesse. J'aurais presque voulu la frapper, mais j'arrivais à me contrôler sans problème.
D'habitude, je gambadais joyeusement entre les rayons du marché et je m'achetais des brownies (mes pâtisseries préférées) ou d'autres sucreries avec l'argent qui me restait, mais là je me demandais si j'aurais pu parler normalement au caissier. De toute façon, je n'en avais plus envie.
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J'espère que mon histoire vous plaît !
Je suis nouvelle ici, alors n'hésitez pas à me donner des conseils.
Sinon, les 17 premiers chapitres sont prêts, alors la publication sera régulière (jusqu'à une semaine) jusqu'au 20ème chapitre au moins.
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