En attendant, Ryo et moi avons commencé à se chamailler vivement. Une bataille d'eau et de pseudo catch éclate entre nous.

Alice: '' Ça m'a manqué. ''

Je n'eu pas le temps de le remercier qu'il se passa un truc pas prévu et surprenant. Il m'a chopé de ses bras et je me suis retrouvé plaquée contre son torse mouillé. Dans un geste protecteur et presque possessif. Je lève les yeux et je comprends.

Gorin vient de sortir de nulle part. S'immisçant ainsi dans notre programme. Pour la première fois, je ne suis vraiment pas ravie de le voir et Ryo encore moins. Déjà qu'il n'a pas l'air de l'avoir à la bonne, je comprends mieux la tension perçue plus tôt. Il l'avait senti rôder. La situation vue de l'extérieur ressemble à une battle de couple mais à trois. L'aura du garçon est sombre, je reste collée à mon assistant, ne me sentant plus en sécurité.

Gorin: " Alors comme ça on ne m'invite pas? Je pensais être ton ami Alice."

Alice: " Moi aussi je le pensais...mais toi..."

Gorin: " Mais moi quoi?"

Il s'approche d'un air menaçant et je me retrouver derrière Ryo qui semble perdre patience.

Pdv Ryo

Ryo: " C'est simple tu es bizarre. C'est pas difficile à comprendre, qu'elle s'en est rendue compte nan? Alors avant de t'approcher d'elle, je te conseille d'y réfléchir à deux fois."

Gorin: " Vous êtes ensemble n'est-ce pas? Vous me paraissez un peu trop proche pour...des frères et soeurs adoptifs. Tu m'empêche de la séduire depuis le début!"

Ryo: " Je ne t'en ai pas empêché. Je ne t'aime pas c'est tout, je t'ai donc surveillé."

Gorin: " Tout le monde va savoir que vous vous aimez!"

Alice: " Mais ce..."

Ryo: " En quoi s'est censé être menaçant? Raconte ce que tu veux, ça ne changera rien."

Mes poings se referment et je sens les petites mains d'Alice trembloter sur mes omoplates. Elle ne s'y attendait pas. L'effet de surprise l'a fait stresser et maintenant elle focalise sa peur sur l'autre idiot. Je continue de faire barrage jusqu'à ce qu'il soit parti. Nous nous dirigeons vers la plaine, où nous retrouvons nos amies en position de défense. Il avait tenté de voler nos sacs. C'est la seule explication possible, les chèvres et les biches restent sauvages et elles n'acceptent pas les individus étrangers. On récupère nos sacs et on rentre chez nous au pas de course: il est tard.

C'est à peine si on a pensé à manger en rentrant que nous voilà dans nos chambres pour dormir. Ce n'est pas sans surprise que je découvre pendant mon sommeil, qu'elle m'a rejoint dans la nuit. Mais comme c'est Alice, encore une fois, je laisse passer. Les mots du gamin me repassent en tête, il est vrai que nous sommes proches. De là à dire ça, c’est peut-être exagéré mais bon, je préfère qu’on me pense avec qu’on ne la pense avec un idiot pareil. Je me rendors excédé par ce type.