Préambule
Lipogramme ?
Késako mon bon monsieur ? Un voyage autour du monde pour Arago et une disparition pour un autre zigue. Le lipogramme à lui seul utilise quatre des six voyelles de la langue française, autant dire que l'utiliser dans le procédé lui-même n'est guère aisé. Une fois n'est pas coutume, en voici la définition officielle : "Un texte dans lequel l’auteur s’impose de ne jamais employer une lettre, parfois plusieurs. Se trouvent ainsi proscrits les mots qui contiennent cette lettre ou ces lettres."
Facile à comprendre, laborieux sinon impossible à mettre en pratique. Pourtant, une oeuvre sans "e" existe, alors même que je parviens tout juste à composer une phrase exempte de la lettre la plus utilisée du français.
Et dans ce bazar ?
Je ne prétends pas égaler Perec (à vrai dire, je doute même d'y parvenir un jour si j'essayais une vie durant), simplement fluidifier mon écriture. Écrire avec des contraintes, c'est comme écrire dans une autre langue (ou faire l'amour) : restrictif et laborieux sur le moment, mais d'une telle satisfaction après coup. L'entrave enlevée, c'est toute l'écriture qui s'améliore ainsi enrichit d'un nouveau vocabulaire et d'une meilleure maîtrise linguistique.
Bref, en plus d'être un jeu à s'arracher les touffes, c'est aussi un bon vecteur d'amélioration.
Écrire un lipogramme tous les jours ? Très peu pour moi, d'ailleurs ma vie misérable ne le permet pas (pour l'instant). En revanche un de temps en temps, sous forme de texte concis ou de nouvelle plus travaillée (comme l'éviction), c'est dans mes cordes. A l'occasion, figurera aussi une contrainte supplémentaire parce que pourquoi pas et comme pour le reste, vous serez libres de participer dans les commentaires.
Plus on est fous, plus on écrit. C'est mon dicton.
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