Pourtant
Partout j’ai regardé,
Vraiment tout inspecté.
Aux confins de contrées inconnues,
Aux bords de torrents marmoréens,
Édifiants d’émaux arc-en-ciel.
J’ai surfé sur la crête de maelströms débordants,
Dans la pénombre dévoreuse de demi - jours.
J’ai longé les côtes de presqu’îles flottantes,
Considéré les arêtes de leurs éminences.
Des prêtresses de l’astre et du firmament
M’ont apportées leurs paniers sacrés,
Afin que j’y plonge les mains.
Sans cesse j’ai parcouru le faciès
Des cieux céruléens enthousiastes.
J’ai arpenté les vergers, les arboretums.
J’ai grimpé tout en haut d’un cèdre
Profond, majestueux,
Gorgé d’effluves d’ambre et d’encens.
Au gré des litanies du vent ambiant,
Mes pas fatigués ont conduits ma recherche
Profondément dans la neige
Souveraine, altière et impassible.
Je n’ai point oublié de fouiller les algues,
Et les paysages de l’onde.
La savane aux horizons purs n’a plus de cachette.
Mon regard est rassasié,
Par tous les grains de dunes, chaque perle de rosée.
Pourtant je ne t’ai pas trouvé.
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