L'entretien du samedi
Bonjour Timothée, merci de participer à cette interwiew, tout d'abord, comment allez vous?
Bonjour Dune. Merci de bien vouloir me recevoir, c'est toujours un plaisir d'être votre invité, et surtout, vos biscuits sont délicieux.
Vous êtes ici pour nous parler d'Un été en mer de Jade. un nom original pour une histoire de pirates ! Où donc se trouve cette fameuse mer de Jade?
En effet, c'est de ma saga qu'il s'agit aujourd'hui. Je vais vous faire une confidence, la mer de Jade n'existe pas. C'est le nom d'une mer au delà de la cité de Quarth, sur Essos, dans la saga "le trône de fer". Je ne sais pas ce qui m'a pris de donner ce nom à mon roman, et je n'ai toujours pas trouvé par quel moyen j'allais le justifier... Et le pire, c'est que l'aventure dure près de deux ans en tout, et ne se concentre pas sur un été. Faut-il pour autant que je change mon titre?
Décidément, Timothée, cette entrevue commence à peine et nous révèle déjà certaines surprises... Depuis quand écrivez-vous?
Vos questions sont vraiment originales, Dune, je n'avais pas préparé de réponse. Depuis tout petit. Il faut dire qu'au collège, lorsqu'il fallait rendre des écrits d'invention, je m'amusais à écrire des poèmes en vers, des nouvelles de plus de dix pages, et ma prof de français s'arrachait les cheveux en voyant la pile de copies-doubles que je lui rendais. Pour le bac blanc de français, j'ai écrit, en quatre heures, un article de journal sur l'assomoir de Zola, et pour corser le tout, je me suis imposé la contrainte de n'écrire qu'en alexandins. Heureusement, il n'y avait pas de rime à l'hémistiche!
Comment vous est venue l'idée d'écrire cette histoire et pas une autre ?
Par hasard.
Vous pouvez développer?
J'ai du mal à réaliser les tâches qui me sont imposées. J'ai tendance à procrastiner et à partir dans tous les sens. J'ai commencé à écrire le début de dizaines d'oeuvres, des poèmes, des chansons, trois romans, un d'amour, un policier, un d'aventure historique, et même une pièce de théâtre. Mais chaque fois, j'écrivais au fil de l'eau, selon mes pensées, sans structurer mon récit ni mes recherches. J'écrivais pendant une semaine, un mois, j'avais quelques chapitres ou seulement quelques lignes, puis j'étais accaparé par autre chose, et lorsque je revenais sur l'oeuvre, quelques semaines à mois plus tard, j'étais déçu par ce que je relisais, j'avais perdu le sens de mon idée originale et j'abandonnais, recommençant un ènième début d'histoire. Un jour, alors que je m'étais attablé pour commencer un nouveau roman, c'est celle qui est aujourd'hui ma femme qui m'a dit stop. Arrête. Arrête de te disperser. Avant de commencer une nouvelle histoire, choisis-en une que tu as déjàcommencée, et va au bout. Va au bout d'une seule, et après, tu pourras recommencer à partir dans tous les sens, mais au moins tu auras terminé quelque chose. Donc j'ai pris une histoire, au hasard, comme je le disais plus tôt, et j'ai décidé de l'écrire. Et cette histoire, c'était "un été en mer de Jade"
C'est une anecdote étonnante! Comment avez-vous fait pour aller au bout, cette fois-ci?
J'ai changé d'approche et de paradigme. Un été en mer de jade, lorsque je l'ai reprise, n'était que le discours d'un corsaire sur le pont d'un navire. J'avais une idée derrière la tête, insipirée de Da Vinci Code, mais je ne savais pas comment la mettre en place. Au lieu d'écrire chapitre par chapitre, j'ai décidé de rédiger le fil conducteur de l'histoire. Parfois, ce n'était qu'une ligne, pour dire que les personnages allaient de tel lieu à tel lieu, parfois, j'écrivias trois pages car je voulais développer une scène en particulier. En parallèle, je développais mes personnages, dans un word dédié. Et ça a marché! un mois plus tard, j'avais sous mes yeux le fil conducteur de quatre tomes de 30 à 40 chapitres chacuns.
Ah oui, c'est un sacré morceau auquel vous vous attaquez? En quoi le fil conducteur vous a-t-il aidé?
Il a tout changé. Avec lui, je n'avais pas peur de perdre le fil, d'oublier le sens de mon roman. Je pouvais si je bloquais sur un chapitre, passer au suivant, et revenir en arrière sans aucun souci. Dans le tome deux, il y a plusieurs lignes, plusieurs récits dans le récit, et j'ai pu écrire ainsi l'histoire de l'un puis l'histoire de l'autre, sans devoir changer de perspective tous les chapitres. Même en faisant une pause de plusieurs mois voir années, il n'est devenu beaucoup plus facile d'y revenir.
Pourquoi vous êtes vous lancé ?
Comme je le disais tout à l'heure, parce que je procrastine. En première année de médecine, à l'apporche du concours, j'ai écrit le début d'une pièce de théâtre. En sixième année, alors que le concours national allait décider de ma spécialité et de la ville dans laquelle je la réaliserai, j'ai écrit le tome 1 d'un été en mer de Jade. Et maintenant que je dois écrire ma thèse, je suis plongé dans le tome 2.
Le choix de vos thèmes de prédilection et pourquoi ?
Je suis un éternel curieux, et j'aime tous les genre et tous les style d'écriture. C'est pourquoi j'ai tendance à me perdre et à partir dans tous les sens. Mais avant tout, j'aime l'aventure, les romans fleuve, j'aime passer des heures plongé dans la vie des personnages que je suis au fil de ma lecture. Dans cette saga, je peux étendre l'histoire à ma guise, et emmener le lecteur sur les flots, aux quatre coins du monde. J'aime apprendre, me cultiver en faisant des recherches sur la politique et les coutumes de l'époque, sur la faune, sur la flore, et je tente de le retranscrire dans mon roman. Wardin, un de mes personnages préférés, est un aventurier, un fauconnier Danois qui a grandi dans les steppes mongoles. Il a dompté un aigle royal, Balaïkhan, qui l'accompagne sur le navire, avec sa chouette laponne et son effraie.
Vous semblez attaché à vos personnages, n'est-ce pas?
Oui, ils font partie de moi, et je suis ravi de les retrouver chaque fois que je commence un nouveau chapitre. Ce que j'aime le plus dans l'écriture, c'est que je ne sais jamais à l'avance ce qu'il va se passer, ce que mon esprit va encore inventer. Tout en étant écrivain, je suis aussi le premier lecteur de mon roman, et c'est ce que j'apprécie le plus.
Oui, vous avez dit une phrase à ce propos, je pense que nous pourrons conclure là dessus, si vous le voulez bien.
Merci du temps que vous m'avez accordé. En effet, ce que j'aime dire de mon travail c'est que...
Je suis le spectateur de mon imaginaire
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