Ton corps mirage
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Les cheveux noirs de tes vingt ans
Ont disparu au fil du temps
Dans les soupirs et dans l’oubli
De nos printemps ensevelis.
La blancheur de ton sein rebelle,
Salie par un gris dominant
S’est teintée d’une ombre canelle,
Causée par l’usure des ans.
L’éclat de ton œil amoureux
Sommeille et s’éteint, ténébreux,
Séduit par de lointains nuages,
Las des tumultueux rivages.
Ta silhouette généreuse,
Trésor sculpté d’une Aphrodite,
Dans une astreinte courageuse,
A vu sa superbe réduite.
Mais si je scrute ta pensée,
Ton coeur et ton trouble empressés
Me soufflent l’émoi de l’amour,
Frappant ma peau de vieux tambour.
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