Chapitre III
Tu es toute excitée... Soudain, tu sens ses doigts qui approchent ta féminité. Déjà ils chatouillent tes grandes lèvres. Malcom me rend le plaisir lui aussi. Je me repositionne alors pour lui faciliter la tâche. Je suis en travers de son corps, accoudé sur le côté, bien placé pour à la fois le branler et lui permettre de me masturber. C'est un régal. Mon volcan se réveille, prêt à entrer en éruption, et sa queue semble grossir davantage dans mon poing.
Je chavire à mon tour, des trésaillements m'envahissent. Il ne m'a pas encore pénetrée que déjà je la sens en moi. Ses phalanges m'étirent l'abricot, me transmettant de puissantes ondes concentriques. Moi, je le tiens encore par la bite, mais c'est de plus en plus difficile. Son membre est plus rayonnant que jamais. C'est une pierre chauffée au soleil d'été. Je le sens vivre, et il finira bientôt dans mon vagin, c'est certain.
Dans quelques instants, cette protubérance surpuissante sera engloutie par ma vulve affamée. Je crierai la première, tant je me sentirai honoré de cette solidité que j'aime tant. Et je crierai pour toi aussi, Brytnee, pour qu'un jour tu connaisses cette délivrance. Que tu sois libre comme je le suis, que tu n'aies plus peur de rien, grâce à un homme choisi par toi...
Pour l'instant, je ne pense plus à rien. Son corps n'existe plus, pas plus que le mien. Nous sommes deux énergies qui se transforment via nos organes génitaux. Nous ressentons nos sexes parce qu'ils existent. Mais Malcom et Elizabeth n'existent plus ; ils se sont évanouis quelque part, aux confins de la perception...
J'ai des secousses, et lui aussi. Je sens sa verge trembler entre mes mains, je la lâche pour le laisser reprendre son souffle... Je lui dois bien ça, il fait tant pour moi... Petit conseil, ma belle, quand tu masses une queue, fais attention de ne pas trop solliciter le gland, de même que la hampe. Tu pourrais provoquer une éjaculation prématurée, et ce serait dommage...
Il faut faire durer la fièvre, c'est si bon de se sentir défaillir...Mon fourreau s'humidifie de plus en plus, mes grandes lèvres et mon clitoris se transforment en brasier... Et mes petites lèvres maintenant entrent en scène... Hmmm... Aucun doute, mon corps veut cette excroissance implantée profondément... Et si ma vulve la veut, c'est que je la veux... Absolument...
Ma Brytnee, au moment de lire tout ça, tu dois être en train de te masturber... C'est normal, fais attention de ne pas déclencher le clitoris trop tôt. Laisses tomber le capuchon pour l'instant, et concentre tous tes besoins sur tes grandes lèvres. Elles sont tout aussi importantes, et peut-être même plus réceptives que tu ne te l'imagines...
Ne cherches pas la performance, mais la durée. Entrecoupes tes faveurs de caresses, de baisers, d'embrassades... Essayes de parler entre les actes... Le plaisir, ça se vit à deux. J'annonce toujours à mon homme quand je veux lui faire l'amour... Enfin... quand j'arrive à parler... Des fois, les mots sortent, et je ne sais même plus ce qu'ils veulent dire...
Alors je me place à califourchon sur lui, et mes cuisses s'écartent. Dès que le gland se place, je me m'ouvre. Je grimace et mes lèvres se crispent, le moteur de vie s'installe en moi. Mon fourreau se referme aussitôt, et je trésaille. Mon ventre, mes fesses, mon abdomen... J'ai tellement de muscles qui s'affolent que je ne sais même plus d'où ça vient...
Et pourtant je " la " tiens entre mes muqueuses intimes, je l'imprègne de mon humidité... Je lui réserve le meilleur accueil pour l'apaiser... Mais elle s'affole et me fait vibrer, et j'aime ça. Elle est indomptable cette queue... Ivre de liberté comme les mustangs, c'est fabuleux... Comme quand le galop nous fait passer au delà de la " Frontière ", toujours plus à l' Ouest... J'ai beau être aussi résistante que lui, mes contractions me secouent comme un prunier... Pour ralentir un peu, je m'affale sur mon homme et je l'embrasse chaudement, tout en gardant sa bite plantée en moi...
A présent, tu peux te caresser le clitoris... Fais attention, si tu n'as pas encore ressenti l'orgasme, ça ne saurait tarder... Peut-être n'arriveras-tu pas à comprendre la suite de ce courrier. Ce n'est pas grave, seule l'extase compte... Moi je me redresse à nouveau, je reprends entre mes doigts cette bite extraordinaire que je ne veux pas laisser mollir. Et là... Mon Dieu... Tous les mots du monde ne sauraient décrire ce que je vis. C'est incomparable, indescriptible...
Comment t'expliquer ? C'est comme si je tombe dans le vide, ou que mon cheval parte au triple galop "... Je ne contrôle plus rien. Je ne sais même plus si la queue s'agrafe en moi, ou si c'est ma personne en elle... Je suis transpercée de part et d'autre, je meurt. Ma tête se rejette, des transes me traversent, et je crie, Mon Dieu, je crie à n'en plus finir... De l'énergie pure se rejette hors de ma poitrine, à m'en brûler la gorge... Mes poumons ne m'appartiennent plus... C'est comme des coups de poings qui frappent mon ventre impitoyablement, tandis que mon vagin se resserre, tamponnant ce membre qui fait corps avec mon intimité.
C'est à Malcom de gémir maintenant. Il m'accompagne dans mes cris, il me suit jusqu'au bout. Fidèle. Un homme, un vrai je te dis... Tu as dû jouir, Brytnee... Ralentis ta lecture, et souffle quelques instants... D'autres orgasmes vont venir... Moi, je sais qu'il éjaculera, tôt ou tard. Cela ne m'effraie pas, c'est ce que je veux. Mais pas tout de suite, je la veux encore en moi cette source d'immortalité. Je veux être la déesse de l'ultime seconde, celle qui unit son corps et son âme pour atteindre l'origine de l'univers, à travers l'instant ultime... Un trop court instant, hélàs, mais tellement essentiel...
Essentiel comme l'ultime coup de verge qui te propulse au plus haut du ciel... Tu sais qu'il aura lieu, mais pas quand... Quand tu te sens ensemencée, ça c'est sûr... En attendant, nos rapports sexuels continuent ; maintenant je suis penchée au dessus de lui, je l'embrasse tout en gardant sa queue bien au chaud. Je la fais coulisser dans mes entrailles, je l'entends glisser dans un bruit doux, entrer et sortir pour nous donner l'un l'autre le meilleur de nous-mêmes. Nous n'arrivons plus à respirer, mais nous allons encore plus loin. Nous suffoquons avec bonheur. C'est paradoxal, je sais... Pardon, Brytnee, mais c'est trop bon...
A nouveau je me redresse, je suis revenu en Andromaque. J'ai de nouveau cette bite plantée en moi, ce pieu qui m'ouvre les entrailles. Soudain, je la sens vibrer à nouveau, et Malcom étouffe brusquement... Il va gicler, c'est certain... Je me prépare à l'orgasme imminent... En fait, je n'ai pas le temps : l'extase arrive brusquement. L'orgasme est là, plus vite que j'ai le temps de la comprendre... Mon ventre se contracte, mes muscles ne répondent plus, mes seins s'électrisent, mon buste s'agite... Ma gorge se déclenche sans que je la sollicite... Et je me mets à hurler davantage.
L'énergie sexuelle plantée dans ma chair me possède, et c'est le cylindre viril qui l'alimente. Malcom grogne de plus en plus. Il ne peut plus se retenir, le pauvre... Alors, je reste en lui pour qu'il se lâche. Je sens sa semence cracher comme un geyser ; elle monte jusqu'au sommet, rejaillit sur mes parois, et coule le long de mon fourreau, me donnant une sensation impossible à décrire... Je peux seulement te dire, Brytnee, que je me sens bien. Je suis la femme la plus heureuse du monde...
Et je suis la femme la plus heureuse du monde, parce que mes muscles tamponnent ce membre en or, aussi puissamment que délicatement, me faisant ressentir cette chaude dureté, cette puissance infinie, éternelle, qui unit les amants depuis que le monde existe. Certaines de mes copines ont absorbé des queues jusqu'à épuisement, mais moi je n'ai jamais cherché la perte ou la destruction. Je veux bâtir avec mon homme un monde de coopération, où chaque partenaire s'enrichit au contact de l'autre...
Et c'est pour ça que je reste au dessus de lui jusqu'à la fin. J'encaisse avec délice ses salves de sperme, avant de l'entendre tomber en agonie. Je sens sous mes mains plaquées contre son abdomen sa fougue tremblante, et ses derniers gémissements mourir dans les cordes vocales ; juste avant que sa tête ne charive pour de bon. Sa queue trémousse encore, mais elle perd en vigueur. Ses testicules finissent de se purger, elles se calment... Je sens Malcom s'effondrer. Son instrument ramollit, sa verge devient flasque...
Elle se retire d'elle-même de mon vagin, et je m'écroule aux côtés de mon homme, satisfaite. Nous sommes si repus, que nous nous abandonnons vite au sommeil... J'aurais voulu que nous nous donnions d'autres caresses, des mots doux... Toutes ces délicates attentions qui humanisent la sexualité... Mais nos corps en ont décidé autrement...
Je m'étale, le bras droit replié derrière la tête, couchée sur le côté. Mes jambes largement écartées dévoilent ma chatte débordante de nectar argenté. Mon homme, allongé sur le dos, tête sur le côté également, m'offre ses pectoraux en guise d'oreiller. Après l'avoir senti au plus profond de moi, j'écoute maintenant battre son coeur. Et bercé par cette douce musique, je m'endors...
Lorsque nous nous sommes réveillés le lendemain matin, je me suis levée la première. J'ai préparé le petit déjeuner et, plutôt que de le lui apporter au lit, j'ai préféré attendre qu'il se lève. Il m'avait si bien apporté cette nuit que je me devais de le laisser reprendre des forces. Alors, il s'est levé tard. Nous avons pris le café ensemble, nous avons ri, discuté, échangé... et nous nous sommes félicités d'avoir si bien fait l'amour cette nuit, et si longuement... Grâce à lui, je me sens invincible... Je l'aime, mon homme.
Ah, Brytnee, je suis si heureuse et en même temps si gênée... Gênée de te savoir malheureuse avec un homme que tu n'aimes pas, que tu n'aimes plus... Trouve un avocat et divorce, c'est la seule solution si tu veux t'en sortir. Et démarre une nouvelle vie... Je suis prête à t'accueillir à Buglewoods, toi et ton compagnon, au sein de ma ferme... Tu y trouveras le grand air, tu pourras apprendre l'équitation, et le domaine est suffisamment vaste pour s'y sentir à l'aise...
J'ai tenté de te guider du mieux possible, espérant que ta masturbation te soit profitable. J'espère que tu as fait bon voyage et que ton clitoris t'a apporté de grandes joies. Raconte-moi dans ton prochain courrier comment cela s'est passé. Moi, j'ose te dire que j'en vis de plus intenses. Quand mon compagnon n'est pas là, je me mets à jouer de la vulve comme d'un instrument de musique.
Et j'en ai une pratique si intense que je ne crie plus l'orgasme, je le chante ! J'aurais pu me lancer dans la chanson... Mais le centre équestre me prends trop de temps... Et puis les chevaux sont ma passion ; je tiens trop à eux pour me lancer dans une carrière artistique...
Voilà, Brytnee. Je dois te laisser, à regret. J'espère que tout s'arrangera et que Sydney et toi puissiez vivre libre, enfin, et joindre vos extases aux nôtres, intensément.
Je pense à ta peine, et si je ne peux pas prendre ta souffrance, je sais combien elle est immense.
Je ne t'oublie pas. Sois forte, et ne baisse pas les bras. Fais-le pour ton homme et pour toi. Vous méritez d'être heureux.
Liz' "
La jeune femme reposa le porte-plume sur le support de l'encrier, et prit la lettre pour la lire attentivement. Ses yeux défilèrent sur les lignes, traquant la moindre faute d'orthographe. Puis elle ouvrit un tiroir du bureau. Sortant une enveloppe, Elizabeth plia la lettre pour la mettre dedans. Une fois le pli refermé, " Liz' " alla chercher dans la bibliothèque un bougeoir, ainsi que des allumettes, et un bâton de cire. Ramenant l'ensemble sur le bureau, la flamboyante blonde alluma la bougie placé dans l'objet d'éclairage, et fit fondre la cire pour en déposer une partie sur l'enveloppe.
Ceci effectué, elle prit un tampon métallique et apposa son monogramme sur la cire encore chaude. Le courrier intime de la jeune femme était à présent sécurisé. Elizabeth savait qu'elle était sous surveillance, et qu'un détective privé ne la lâchait pas. Heureusement, elle gardait confiance. Grâce à son réseau, elle parvenait à passer entre les mailles du filet et déjouait les grossières tentatives de son père et de ses soeurs, visant à la déstabiliser.
Le jour était maintenant levé. Le soleil du matin frappa brusquement la jeune femme, faisant rayonner ses gros seins en pleine lumière. Se levant, sa poitrine gonflée de vie se mit à remuer, les mamelons tendus impatients d'exister. S'avançant vers la fenêtre, son déhanchement valorisa sa chute de reins vertigineuse, à l'indescriptible puissance sensuelle.
Ecartant les rideaux, la pointe de ses seins appuya légèrement sur la vitre froide, ce qui la fit reculer en gémissant. Elle observa ensuite longuement le soleil, qui se levait progressivement. " Liz' " se dit qu'il ferait encore chaud aujourd'hui, et que la journée serait dure. La tête dans le vague, encore éprouvée par sa nuit blanche, Elizabeth tenta de remettre de l'ordre dans son esprit.
Tout à l'heure, elle se levera du fauteuil, et s'habillera. Elizabeth ira travailler à la direction de son domaine, comme chaque matin. Elle fera le tour des écuries, s'assurera de la bonne marche des affaires, donnera les ordres et consignes conséquents. Une journée ordinaire, en somme... A une différence près...
Dans la matinée, elle ira à Buglewoods déposer le courrier du centre équestre, tâche d'habitude réservée à son secrétaire. Prétextant d'aller chercher un recommandé, elle en profitera pour affranchir et déposer la lettre destinée à son amie, directement au bureau de Poste de Buglewoods.
Et l'enveloppe se noiera dans la masse innombrable des courriers, inondant chaque jour les services de l' " U.S. Mail " à travers le pays, avant d'arriver à sa destinataire, le contenu préservé de toute indiscrétion. Une correspondance exceptionnelle sous pli discret. Une lettre américaine, parmi tant d'autres.
( Fin )
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