Sur la plage d'Aïn Diab à Casablanca, le soleil se couche. Il est tard. Les vagues se brisent doucement sur le rivage, et moi, je suis là. Seul. Un jeune homme égaré, dans une ville inconnue, une vie imprécise. Un destin banal.

Parmi les galets, une bouteille. Une bouteille de verre, prisonnière des coquillages et du sable. Je la ramasse. Dedans, un parchemin. Un message. Je dévisse la bouteille. Le message déroule son secret devant moi. Il parle.

« À celui qui entend ma voix silencieuse,

Je suis perdue. Une femme perdue dans l'océan de la vie. Les vagues m'ont broyée, m'ont laissée à la dérive. Je suis perdue, perdue, perdue... Mais je pense à toi. Toi que je n'ai jamais rencontré. Toi, qui pourrais être un rêve éveillé.

Je t'écris cette lettre, comme un appel, une supplique pour l'amour. Casablanca est mon dernier espoir. Toi qui lis cette lettre, je te demande de me chercher, de me trouver, de me sauver. Ecoute mon appel.

Une femme perdue. »

J'ai lu. J'ai compris. J'ai ressenti. Une inconnue perdue. Une femme à la dérive. Comme moi, perdu dans cette ville, cette vie.

Casablanca. La ville qui scintille dans la nuit. Des lumières. Des phares, des mosquées.Des vies. Des histoires. Et moi, au milieu de tout ça, avec cette lettre en main. Une lettre d'une marin perdue. Comme moi.

Je décide alors. Je vais la chercher. La trouver. La sauver. Peut-être est-elle encore là, quelque part dans la ville blanche. Peut-être attend-elle, comme moi.

Je marche vers la ville. La lettre serrée contre mon cœur. La mer chuchote. La nuit tombe. L'histoire commence.

Une marin perdue. Un message dans une bouteille. Un appel à l'amour. Et moi.

Marchant vers l'inconnu. Vers l'espoir. Vers elle.

La poésie de la vie. La beauté du hasard. La promesse de l'avenir.

Je cherche. Je cherche. Je cherche.

La nuit est profonde. La ville est mystérieuse. Je marche. Je marche. Je marche.

Les rues. Les gens. Les lumières. Les étoiles. La mer.

Je lis la lettre. Encore et encore. Je la murmure à la mer. Je l'envoie au vent.

J'attends. J'espère. Je rêve.

Et un jour, peut-être, je la trouverai.

Peut-être dans un café. Peut-être sur le port. Peut-être dans une ruelle étroite.

Et peut-être alors, la mer se taira. Les étoiles scintilleront plus fort. Les lumières oranges des lampadaires feront battre mon coeur.

Et Casablanca, la ville blanche, la cité des rêveurs, la terre des amantes perdues, sera témoin d'une nouvelle histoire d'amour.

Et la lettre dans la bouteille, le message de la marin, l'appel à l 'amour, sera le début d'une nouvelle aventure. Une nouvelle quête. Une nouvelle vie. Et ce sera beau, ce sera merveilleux, ce sera magique.

Moi, l'égaré, je suis emporté dans ce tourbillon. Les jours passent. Les nuits aussi. Je cherche, je cherche, je cherche.

Casablanca, tu es immense et mystérieuse. Tu es mon labyrinthe, tu es mon défi. Les rues s'entrecroisent, les voix se mêlent, les visages se superposent. Mais personne ne la connaît, personne ne l'a vue.

Mais je ne désespère pas. J'avance, j'avance, j'avance. Je continue à chercher, à espérer, à rêver.

Chaque jour est un pas, chaque nuit est une prière. La lettre est toujours avec moi, comme un talisman, comme une étoile.

Et un jour, peut-être, oui peut-être, je la trouverai. Peut-être la reconnaîtrai-je à son regard, à sa voix, à son sourire.

Et je lui donnerai la lettre, je lui raconterai mon voyage, je lui dirai que j'ai entendu son appel. Je lui dirai que je suis là, que je suis venu, que je l'ai trouvée.

Et peut-être alors, tout s'arrêtera. Les rues de Casablanca se tairont, les étoiles scintilleront plus fort, et la mer, la mer murmureuse, applaudira notre rencontre.

Et nous serons là, elle et moi, deux âmes perdues dans la ville blanche, deux rêveurs au cœur de l'océan de la vie, deux amants dans le mystère de l'existence.

Et la lettre dans la bouteille, le message, l'appel à l'amour, sera notre commencement. Notre aventure. Notre quête. Notre vie.

Parce que c'est la vie, parce que c'est l'amour, parce que c'est Casablanca.

Et ce sera beau, ce sera merveilleux, ce sera magique. Parce que c'est nous. Parce que nous avons entendu, parce que nous avons cherché, parce que nous avons trouvé.

Et parce que, finalement, nous ne sommes plus perdus. Nous sommes ici. Ensemble. Dans la ville blanche. Dans l'amour. Dans la vie.