Chapitre 02: Journée de travail

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Il était 7 heures du matin quand le réveil se mit de nouveau à sonner, indiquant à Natacha, mais également à Michael que lundi avait pointé le bout de son nez et qu’il était l’heure pour eux de se lever. Comme à son habitude, la jeune femme arrêta l’horrible son avant de s’étirer tout en émettant un léger bâillement. La jeune femme se retourna ensuite vers Michael qui dormait juste à côté d'elle et se demanda comment il faisait pour ne pas être dérangé par le bruit infernal de leur réveil chaque matin.

- Les hommes sont très mystérieux, pensa-t-elle.

Barnes observa son homme dormir pendant quelque temps, se disant par la même occasion qu’elle était très chanceuse d’avoir une telle personne à ses côtés. Non seulement Michael était très attention envers elle, mais il était également un excellent cuisinier. Que demander de plus ? Rien. Il n’y avait rien d’autre qu’elle puisse demander de plus. Natacha posa finalement sa main sur son torse, ce qui eut pour conséquence de le sortir de son sommeil.

- Hum. Bonjour toi. Bien dormi ? dit-il, esquissant un léger sourire.

- Je suis avec l’homme que j’aime, comment ne pas bien dormir ?

- Quelle flatteuse !

- Je sais.

Les deux tourtereaux commencèrent à s’embrasser, mais voyant que son homme commençait à se montrer un peu trop insistant, Natacha l’arrêta doucement et lui dit ensuite qu’elle risquait d’être en retard à son travail s’ils venaient à le faire.

- Juste cinq petites minutes, supplia Orzak.

- Toi et moi savons parfaitement...que ça fera plus de cinq minutes, dit-elle entre deux baisers.

La jeune femme se retourna ensuite et, au même moment où elle descendit du lit, reçut une soudaine claque sur la fesse.

- Hé !

Reportant de nouveau son regard vers Michael, elle s’aperçut que ce dernier affichait un large sourire et qu’il était très fier de ce qu’il venait de faire. Ne voulant pas amener cette affaire plus loin, Barnes laissa couler et se rendit immédiatement après dans la salle de bain.

Peu de temps après le départ de Natacha, Michael descendit à son tour du lit. Il débuta ensuite une séance d’exercices composée de plusieurs séries de pompe qui durèrent près d’une vingtaine de minutes. Lorsque le jeune homme se redressa finalement, il transpirait énormément et n’eut d'autre choix que de se rendre à son tour dans la salle de bain où il trouva la femme qu’il aimait vêtue de simples serviettes, une recouvrant son corps et l’autre couvrant ses cheveux.

Orzak s'approcha lentement d'elle et la prit brusquement dans ses bras avant de lui donner de nombreux baisers dans le cou.

- Oh ! Mais t’es tout dégoulinant de sueur, s’exclama-t-elle à son contact.

- Je viens de faire de l’exercice. Je dois rester en forme pour toi, bébé.

La jeune femme le repoussa immédiatement, prétextant qu’à cause de lui, elle serait obligée de retourner sous la douche.

- J'ai une idée. Et si tu contactais ton patron pour lui dire que tu ne pourras venir travailler aujourd'hui. Tu pourrais par exemple lui dire que tu as chopé une très mauvaise grippe durant le week-end. J'ai vraiment envie de passer toute la journée au lit avec toi, bébé.

Natacha, qui se sentait dégoûtante à l’instant présent, lui répondit que cela ne serait absolument pas possible et qu’il le savait pertinemment.

- Mais pourquoi ? J’avais vraiment envie de passer toute la journée au lit avec toi.

À ce moment, Michael essaya de la prendre à nouveau dans ses bras, mais malheureusement pour lui, Barnes l’évita comme la peste.

- Je sais ! Moi aussi j’en envie de rester au lit avec toi…

- Appelle-le alors. Ça ne devrait pas déranger ton patron que tu sois absente aujourd’hui. Il a une autre secrétaire si je me rappelle bien.

Pendant qu’ils jouaient tous les deux au jeu du chat et la souris et que la jeune femme faisait de son mieux pour maintenir sa serviette en place, cette dernière lui dit que son patron avait besoin de ses deux secrétaires.

- OK ! C’est vraiment dommage, mais je comprends. On fera ça une prochaine fois alors. Mais laisse-moi au moins te prendre dans mes bras.

- Ça jamais ! À cause de toi, je dois retourner sous la douche.

- Raison de plus pour venir dans mes bras. Je t’amènerai sous la douche en toute sécurité, dit-il en affichant un sourire narquois.

- La douche est juste là. Pourquoi j’aurais besoin d’être protégée ?

- On ne sait jamais. Entre là et là-bas, quelque chose peut t’arriver.

Barnes n’en croyait pas ses oreilles. Même si Michael avait envie d’elle à cet instant et même si cela était réciproque, elle ne pouvait malheureusement pas se laisser aller. Elle risquait d’être en retard au travail si cela venait à se produire. De son côté, en voyant Natacha vêtue uniquement d’une simple serviette, Orzak pouvait sentir sa libido grimper en flèche. Cela s’accentua lorsqu’elle se débarrassa finalement du morceau de tissu et qu’elle se rendit d’elle-même sous la douche. Sans perdre la moindre seconde, le jeune homme retira le seul vêtement qu’il portait et la suivit.

- Pourquoi tant de précipitation ? demanda Natacha.

- Pour ta protection, voyons. On ne sait jamais ce qui peut t’arriver entre ici et là-bas, répondit-il.

Natacha savait exactement ce qu’il avait en tête. Malheureusement pour lui, elle n’avait pas le temps de s’adonner à ce genre d’activités.

Barnes se rendit finalement sous la douche accompagné de son homme. Comme durant la journée précédente, et ce alors que l’eau chaude s’écoulait le long de leur corps, Orzak prit Natacha dans ses bras et lui donna de nombreux baisers dans le cou. Elle lui demanda alors d’arrêter, ajoutant qu’elle n’avait pas assez de temps devant elle. Toutefois, Michael, ayant très envie d’elle, la supplia de lui accorder cinq petites minutes.

- Non, je ne peux pas. Je dois aller travailler.

Sous l’effet d’un petit plaisir coquin, Barnes se retourna vers Michael et se mit à l’embrasser passionnément. La jeune femme était parfaitement au courant des risques qu’elle encourait en se laissant aller, mais elle avait tellement envie de goûter à ses lèvres. Les deux échangèrent donc de langoureux baisers pendant de nombreuses minutes, du moins suffisamment longtemps pour qu’Orzak soit complètement excité. Cependant, et cela au détriment de Michael, les choses n’allèrent pas plus loin. En effet, au moment où le jeune homme glissa sa main versa son entrejambe, Natacha l’arrêta puis s’excusa auprès de lui.

- Je dois vraiment y aller, lui dit-elle. Mais si tu restes sage durant toute la semaine, tu auras droit à une petite surprise.

- Une surprise. Je me demande ce que tu as en tête.

- Pour ça, il va falloir que tu attendes ce week-end…mais surtout, il va falloir que tu sois très sage.

Barnes l'embrassa une toute dernière fois avant de le laisser tout seul sous la douche. La jeune femme devait vite aller se vêtir si elle ne voulait pas être en retard à son boulot. Elle fonça donc dans la chambre à coucher après s’être complètement essuyée.

*

Une vingtaine de minutes plus tard, alors que l’horloge du salon était sur le point d’afficher 8h du matin, le jeune couple se croisa de nouveau dans la cuisine. Tandis que mademoiselle Barnes bougeait frénétiquement dans tous les sens à la recherche de quelque chose, Michael, qui était simplement vêtu d’une serviette autour de la taille, vint se faire une tasse de café.

- Qu'est-ce que tu cherches ? demanda-t-il tout en remplissant son mug.

- Mes clés de voiture. J'ai fouillé partout, mais je les retrouve pas, répondit-elle, inquiète.

- T’as regardé dans le frigo ?

- Pourquoi mes clés de voiture se retrouveraient-elles dans le frigo ? rétorqua la jeune femme, septique.

- Vu que tu as fouillé partout, ça laisse très peu de possibilités. En plus, tu viens de te faire un toast. Tu les as peut-être laissées dans la frigo quand tu as sorti la confiture, dit-il avant de prendre une gorgée de café.

Natacha laissa échapper un « hum » avant de se diriger vers leur frigidaire. Elle ouvrit ensuite la porte de ce dernier et regarda à l'intérieur. Moins de deux secondes plus tard, la jeune femme s’exclama de joie, ayant fini par trouver l'objet qu'elle convoitait tant.

- T'avais raison. Je les avais laissées juste à côté des autres pots de confiture, déclara-t-elle.

- Tu vois. Toujours vérifier dans les endroits les plus improbables.

Natacha referma la porte de frigidaire avant de se diriger vers son homme, de passer ses bras autour de son cou, et de lui donner un léger baiser.

- Qu’est-ce que je deviendrais sans toi ?

- Tu passerais sans doute des heures à chercher tes cles de voiture.

- Ahah ! Très drôle. En tout cas, il faut que j’y aille.

- Passe une bonne journée, bébé, et bonne chance.

- Merci !

Barnes s’empressa d’attraper son toast et le reste de ses affaires avant de se diriger précipitamment vers la porte de sortie. Se retrouvant désormais tout seul, Michael finit de boire son café, puis se rendit dans leur chambre à coucher afin d’enfiler quelque chose de plus présentable en public.

*

Sur le trajet la conduisant vers son lieu de travail, Natacha mit un peu de musique. La journée commençait bien et elle était de très bonne humeur. Comment ne pas l’être ? Non seulement elle avait passé un excellent week-end en compagnie de sa meilleure amie, mais également aux côtés de Michael. De plus, elle s’apprêtait à suivre leurs conseils et demander une promotion à son patron. Il n’y avait aucune raison pour qu’elle ne puisse pas l’obtenir. Elle était après tout aussi compétente, voire plus compétente que sa collègue de travail et avait également l’avantage de l’ancienneté. Barnes affichait donc une confiance totale ainsi qu’une immense joie de vivre.

Une quarantaine de minutes plus tard, la jeune femme arriva finalement à son lieu de travail. Il s’agissait d’un bâtiment d'une cinquantaine d'étages abritant une des plus grosses sociétés du pays, Black Crown, une institution ayant des actifs dans un bon nombre de secteurs différents, allant de l'immobilier aux nouvelles technologies en passant par l'industrie du cinéma et celle de la mode. Et la personne qui était au contrôle tout ceci n'était nulle autre que le patron de mademoiselle Barnes : Herman Invictus.

Après avoir franchi la sécurité, Natacha gara son véhicule dans le parking sous terrain du bâtiment et, quelques secondes plus tard, eut le malheur de tomber nez à nez avec Tess Harlock, sa collègue de travail dont elle avait fait mention à sa meilleure amie, Enola. Cette dernière, qui était légèrement plus grande que Barnes, était une blonde à forte poitrine qui ne se privait jamais de la mettre en évidence.

- Mon Dieu ! Natacha, qu’est-il arrivé à tes cheveux ? rétorqua-t-elle au moment où elle aperçut Barnes.

Natacha venait à peine d’arriver sur son lieu de travail qu’elle sentait déjà toute sa bonne humeur s’envoler. Pourquoi de toutes les personnes qu’elle connaissait dans ce bâtiment, il avait fallu que ce soit sur elle qu’elle tombe ?

- Bonjour, Tess. Comme tu as pu le remarquer, j’ai changé de teinture. J'ai voulu tester quelque chose de nouveau, dit-elle en arborant un sourire qui n'en était pas un.

- Ça te va vraiment très bien. J’aime beaucoup.

- Merci beaucoup.

Natacha s’en foutait complètement du fait qu’elle aime ou pas sa nouvelle coiffure. Elle ne l’avait pas faite pour elle, mais pour se faire plaisir. Quoiqu’il en soit, Barnes n’était pas là pour parler avec elle, elle avait des choses beaucoup plus importantes à faire. Elle invita donc Tess à remettre cette conversation à plus tard, prétextant que leur patron les attendait.

- Oui. Monsieur Invictus doit être impatient de m…de nous voir. Nous ferions mieux d’y aller.

Sans se faire prier, Barnes attrapa le reste de ses affaires avant de verrouiller sa voiture. Les deux femmes se dirigèrent par la suite vers les cages d'ascenseur, cette désagréable rencontre matinale ayant renforcé le désir de Natacha de faire sa demande de promotion.

*

Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent au 50e étage de la tour Black Crown et que les deux femmes en sortirent, le regard de la plupart de leurs collègues se tourna immédiatement vers elles. Pour Natacha, cela était majoritairement dû à la nouvelle couleur de cheveux qu’elle arborait désormais. Bien qu'elle eut anticipé ce genre de réactions, Barnes fit semblant de ne pas y prêter attention, se contentant d’afficher son sourire habituel. Du côté de Tess, cependant, les réactions des hommes étaient beaucoup plus intenses, et ce à cause de son immense poitrine qui était mise en valeur avec la veste et la chemise sur mesure qu’elle portait. La jeune femme en était très fière et ne put alors pas s’empêcher d’esquisser un sourire à la fois chaleureux et narquois tout en saluant aimablement toute personne qui s’adressait à elle sur son chemin vers son poste de travail.

Les deux femmes arrivèrent finalement dans une pièce dans laquelle deux bureaux se faisaient face. Barnes déposa ses affaires sur celui de droit tandis que Tess ne prit pas le temps de faire de même et se dirigea directement vers la seule autre porte qui se trouvait dans cette salle, celle du bureau de leur patron.

Harlock cogna trois fois avant d’ouvrir et de rentrer dans la pièce. Cette dernière était très vaste et munie d’une immense baie vitrée qui donnait sur une somptueuse vue la ville de San Francisco. En face de ce mur de vitres se tenait Herman Invictus, un homme mesurant plus d’un mètre quatre-vingt-dix, étant vêtu d’un somptueux et luxueux costume trois-pièces noir, et arborant un physique svelte et un début de cheveux gris dans son duvet foetal.

L’homme d’affaires, qui observait quelque chose à travers la baie vitrée, se retourna lorsque sa secrétaire entra dans la pièce.

- Bonjour, monsieur Invictus.

- Bonjour, mademoiselle Harlock. Comment vous portez-vous en ce début de matinée ? répondit-il en affichant un léger sourire.

- Je me porte à merveille, monsieur. Je vous ai apporté votre café.

- Merci beaucoup. Vous pouvez le déposer sur mon bureau.

Harlock s’avança vers le bureau de son patron sur lequel elle déposa le gobelet de café quelques instants plus tard. Juste après, Herman vint prendre place sur son siège avant de se saisir de la boisson chaude.

- Le café de Moa est toujours aussi excellent, dit-il après avoir pris une première gorgée.

- Je suis ravie que cela vous plaise.

Alors qu'il s’apprêtait à prendre une seconde gorgée de son breuvage, Natacha cogna à son tour sur la porte du bureau avant de rentrer en tenant une tablette dans une de ses mains.

- Bonjour, monsieur Invictus. Comment vous portez-vous en cette matinée ?

- Bonjour, mademoiselle Barnes. Mes actifs augmentent de jour en jour, donc tout va bien dans le meilleur des mondes. Et de votre côté ? Je remarque que vous avez adopté une toute nouvelle teinte pour votre chevelure, dit monsieur Invictus après avoir délicatement essuyé ses lèvres avec un mouchoir.

- Je ne suis pas aussi fortunée que vous, mais je me porte également bien. Et concernant mes cheveux, j'ai juste voulu essayer quelque chose de nouveau.

- Je vois. Quoi qu'il en soit, cela vous va à ravir, mademoiselle Barnes.

Pendant ce bref échange de courtoisies entre la secrétaire et son patron, Tess qui avait temporairement été mise à l’écart ne pouvait pas s’empêcher d’être quelque peu frustrée vis-à-vis de cette situation. L’attention de son patron n’était plus sur elle, mais sur sa collègue de travail. Bien évidemment, cela ne s’afficha absolument pas sur son visage, la jeune femme affichant son sourire habituel.

- Merci beaucoup, monsieur, répondit Natacha avant de parler de choses un peu plus professionnelles. Maintenant, concernant votre emploi du temps de la semaine. Mardi, vous avez rendez-vous avec les membres du conseil d’administration…

- Le service marketing est-il prêt pour la présentation ?

- Non, monsieur. Selon le dernier message nous avons reçu de leur part, ils ne seront pas prêts à temps pour la présentation et demandent une extension d’une journée sur leur délai.

- Il en est hors de question. Trois mois leur ont été accordés et pas un jour de plus. Si la présentation de demain n’a pas lieu, je me débarrasserai de tout le service marketing. Me suis-je bien fait comprendre ? rétorqua-t-il.

- Oui, monsieur. Je leur transmettrai le message. Aussi, votre rendez-vous avec messieurs Cheng et Hong a été confirmé pour ce mercredi après-midi.

- Autre chose ?

- Non, monsieur. C’est tout pour la semaine.

- Excellent. Tenez-moi informé de tout changement de programme.

- Oui, monsieur.

Une fois que la jeune femme eut fini de tout noter sur sa tablette, elle fit demi-tour et quitta le bureau de son patron. Sa journée de travail commençait comme les fois précédentes, ce qui voulait dire qu’elle devait d’abord s’occuper de toutes ses diverses tâches avant de trouver l’opportunité de faire sa demande d’augmentation. Quelques dizaines de secondes plus tard, Harlock sortit également de la pièce après avoir elle aussi reçu ses instructions de la matinée.

A suivre !!!

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