Au commencement d'une nouvelle vie...

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Il faisait froid, très froid.
Et l'endroit était sombre, vraiment sombre.
Ma lampe était la seule source de lumière, elle me suivait dans le noir.
Les autres profitaient de mon passage pour chercher leur chemin.
Un seul passage suffisait pour certains, d'autres restaient dans le noir.
Et le lendemain, tout recommençait. Je sortais dans le noir éclairé de ma lampe.
Ils m'attendaient. Puis à nouveau certains trouvaient leur chemin, d'autres restaient perdus dans le noir.

Cette lampe qui m'éclairait, c'était ma foi. La noirceur, c'était la pauvreté, c'est la misère, celle qui ronge un homme, qui le tue, qui le pousse à commettre des actes que l'on regrette quand il est trop tard. C'était la vie des autres, c'est ce qu'ils sont devenus ou ce qu'ils ont toujours été. Chaque fois que je les voyais, je ressentais un grand vent glacial qui me cinglait les jambes et les bras. Je ressentais un grand mal, une grande tristesse, une honte. Oui, je ressentais la honte, celle d'un homme aveuglé qui découvrait la vérité sur ce monde.

Quand je rentrai, je priai le Seigneur, je le suppliai de toutes mes forces. Je lui demandais sa pitié. Mes mots résonnaient à pleine puissance dans cet endroit vide où l'eau potable et l'électricité étaient un luxe. Puis, plus rien. C'était le silence. Quand je me suis retourné, un homme m'est apparu. Il était maigre et torse nu. Il me regardait et il souriait. Comment pouvait-il sourire ? J'étais impressionné par cet homme que je ne pouvais pas comprendre. Pendant plusieurs secondes, il me regardait et je le regardais. Lui souriant, moi stupéfait. Et puis, enfin, des paroles sortirent de sa bouche : « Merci, mon Père ». Qui suis-je, pour qu'il m'appelle mon Père ? Je lui répondis « Vous vous trompez, je ne suis pas prêtre. ». Et puis d'autres mots sortirent de sa bouche souriante : « Ah bon ? Je le pensais... Vous avez la foi, vous êtes généreux avec nous et en plus, vous priez pour nous. Vous avez tout d'un prêtre ». Puis, il repartit. Moi, je restais là, j'étais choqué que l'on puisse me confondre avec un prêtre. Je ne porte même pas le col romain. J'étais juste un bénévole, je répondais simplement à mon devoir de charité. J'étais simplement un chrétien envoyé loin de chez lui pour soutenir les pauvres et les malades. Rien de plus, rien de moins. Un simple humanitaire catholique qui aimait ses frères et sœurs.

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