Chère Edith
Paris
15 novembre 1889
Chère Edith,
Je ne sais comment commencer cette lettre, crois moi. Ce n’est point l’affection ou l’envie qui manque, je t’assure. Je suis à cours d’inspiration.
Pardonne moi de ne pas t’avoir écrit plus tôt ma tendre amie, n’en sois pas froissée je t’en prie. Ta présence me manque quotidiennement. Nos longues discussions aussi. Tu as toujours été la seule à véritablement me comprendre. La seule avec qui je ne m’ennuyais jamais.
Je ne suis pas croyante pour un sou, mais je pourrais prier pour que tu te portes bien. Donne moi de tes nouvelles dès que possible, j’apprécirais tellement reprendre contact avec toi.
Pour être succincte, je vais bien. Ma nouvelle vie me plaît. Je vis de ma passion, je fais des rencontres. Je joue dans des cafés avec Tom, un violoniste incroyable. Tout se déroule au mieux. Mais tu me manques.
Je ne sais non plus comment conclure, mes mots se perdent... J'ai l'impression que tout ce que je peux dire est inutile et vain.
A bientôt, j’attendrai infiniment,
Ton amie, Ana.
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