Correspondance 1
Cher ami,
Je tiens à vous rassurer, je vais bien. Après une longue période d’absence, je suis revenue et la première pensée a été de me précipiter sur ma plume pour vous contacter. Vous vous demandez certainement où étais-je passée durant ces derniers mois ? Alitée à la campagne, ma tante m’a tenue à l’écart de la société trépidante pour — soi-disant — mon « bien ». J’étais souffrante, c’est un fait, mais dans la fièvre et mes délires, je ne me souviens plus ce qui s’est passé. Lors de ce bal, j’ai beaucoup piétiné et je me rappelle vaguement de bras et de mouvement en tous sens. Il y avait foule ce soir-là et la fumée, la cohue, la bousculade ont eu raison de moi. On m’a raconté que je me suis évanouie.
La seule image qui me reste est celle de votre visage… masqué et le petit mot que vous m’avez transmis n’est certainement pas étranger à ce malaise.
J’entends du bruit, je me hâte de vous faire transporter cette missive par l’intermédiaire de Juliette, ma dévouée servante.
Anneh qui a hâte de vous lire.
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