Si seulement...
Si seulement nous nous étions aimées. Peut-être que tu n'aurais jamais fait cela. Mais entre tes silences et tes grands éclats, tu as noyé mon regard. Je n'y ai vu q'une explosion de mille couleurs, que de la poudre aux yeux. Tu étais belle, simple et pleine de joie. Je t'aimais, tu sais. Quand tu me racontais comme tu trouvais le monde grand et vertigineux. Que tu avais l'impression d'être aspirée par l'immensité du vide quand tu regardais par ta fenêtre le paysage le regard dans le vague. Tu te sentais minuscule, noyée dans la foule aux mille visages. Tu te sentais immense et riche, au milieux de tous.
Mais en réalité. Tu as toujours trouvé ce monde laid. Rythmé d'injustices. Peuplé de visages. Je te l'ai toujours dit : le monde est un immense bal masqué. Tu ne trouveras que des masques. Et en silence, dans le noir tu as toujours saigné.
Quand tu me racontais comme tu aimais le jour. Sa lumière et sa joie. C'est vrai, quand le soleil se lève la vie reprend comme si hier n'avait jamais exsisté. Comme si la vie commençait là, en même temps que le soleil. Et moi aussi j'aimais le jour qui se levait et illuminait ton visage. Toi tu aimais le jour parce que les nuits étaient de véritables tortures. La nuit tu étais seule avec tes angoisses. Pourquoi tu as toujours tu cela ?
Si seulement nous avions eut le temps pour nous aimer. Peut-être qu'aujourd'hui ces fleurs que je pose sur ta tombe auraient été ces fleurs que tu aurais tenues dans tes mains un jour de printemps. Mais, il n'y aura plus de printemps. Le jour n'éfface pas hier, ni le passé. Aujourd'hui je pose sur ta tombe ces fleurs blanches de tout l'amour que je n'ai pas eu le temps de te donner.