Le tombeau
Basile était le dernier héritier de la très riche famille Morre, connue mondialement pour ses événement funéraires. La source de leur fortune résidait dans cette originalité : Organiser des after burrial. Il fallait reconnaître que ce n'était pas chose courante. Cependant, la célébrité de leurs after n'était pas l'unique raison pour laquelle cette famille était connue. Les morts étranges était l'autre ; la faucheuse emportait chaque chef de famille à l'aube de ses trente ans sans distinction de sexe. À cause de cette malédiction, tous les membres de la famille avaient disparu dans des circonstances inexpliquées. Aussi, pour vénérer cette famille qui avait grandement contribué au développement financier de la petite ville de Leers, le maire décida d'ériger un tombeau en leur honneur.
Sobrement appelé "famille Morre", composé d'un toit et d'une porte en fer forgé noir, toutes les urnes des defunts reposaient ensemble dans ce caveau hors sol. Sur le devant, on pouvait apercevoir des gerbes de fleurs fraiches et fanées, illustrant l'importance de cette lignée. Une clôture empêchait les badauds et autres pilleurs de pénétrer dans ce temple sépulcral.
Car si les membres mourraient dans des circonstances étranges, ceux qui avaient un quelconque lien avec cette lignée décédaient aussi. Seule différence avec les héritiers : les proches recevaient une rose rouge quelques jours avant leur décès.
Basile, en sa qualité d'ultime héritier de la maisonnnée, avait demandé à réaliser une enquête, or aucune piste sérieuse n'avait été découverte pour le moment. Le jeune homme, persuadé que ces morts étranges avaient un lien avec leur activité, avait tenté de modifier un peu le catalogue de l'entreprise. Il espérait que cela suffirait à apaiser le courroux de la Dame des ténèbres. S'il ne survivait pas, l'entreprise péricliterait et un empire s'écroulerait entrainant avec lui, une ville entière.
Le calme s'était installé dans la vie de Basile et la Mort n'était pas venue s'en prendre à ses proches. Pourtant, une angoisse lui nouait la gorge. Ce soir c'était le soir d'Halloween et un vague souvenir lui rappela que c'était à cette période que les membres de la lignée rendaient leur dernier souffle. Un frisson lui parcourut l'échine et il décida de sortir pour aller rendre hommage à son père, dernier défunt pour le moment.
Dans la journée, il avait acheté un bouquet de rose noires et blanches, il n'avait pas osé choisir les rouges, à cause de la malédiction. Un froid glacial, presque polaire s'était installé dans les rues de la petite ville, une nuit d'encre avait recouvert le ciel, qu'une Lune rousse perçait violemment. Les lampadaires apportaient une lumière blafarde et le vent chantait un air funeste. L'angoisse lui serrant la gorge, le jeune homme chemina tout de même jusqu'a l'entrée du cimetière. Un écho abyssal l'accueillit, poussant Basile à se figer sur place. Pétrifié mais non dénué de courage, il franchit tout de même les grilles grinçantes de l'entrée. Les cailloux blancs crissaient sous ses pas et les statues ornant les tombes arboraient des visages livides sur lesquels se lisait l' effroi. Un étrange préssentiment l'envahit. Il allait se passer quelque chose ce soir. Malgré ses peurs, il continua à avancer dans ce décor sombre, digne des pires films d'horreur. Lorqu'il arriva à proximité du tombeau de ses parents, il remarqua un point rouge dans la monochromie du lieu. Des roses rouges. Pourquoi ? Pour qui ? Quand ? telles étaient les questions qui assaillaient l'esprit de Basile. Il réprima une autre salve de frissons et reprit sa route. Il arriva enfin en face de l'hôtel mortuaire. La porte d'entrée avait été forcée et pendillait. Pris d'une détresse soudaine, il se rua vers la tombe et y pénétra.
À l'intérieur, tout était sombre. Il distingua néanmoins une masse informe sur le sol. Il dégluttit avant de s'en approcher. En tremblant, il sortit son smartphone et enclencha la lampe. Puis il la braqua sur l'amas. Un cri lui bloqua le souffle, ses yeux s'emplirent de larmes. Son associé gisait là, dans une mare de sang. Il recula, bascula et trébucha ; à toute vitesse, il se redressa et son dos vint rencontrer le froid du béton. Il replia ses genoux, essayant de contenir les sanglots qui agitaient son corps. Il se saisit à nouveau de son portable et tenta de composer un numéro, mais un souffle glacé l'obligea à relever la tête... La faucheuse l'attendait.
( je n'ai peut-être pas relu correctement, si vous voyez des fautes, sonnez-moi.)
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