Chapitre 1 : Les chocs d'une vie

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Lundi 7 janvier 2019 à Orléans.

Une heure de route, c'est ce qu'il me faut pour arriver à l'école. Trajet que je connais par coeur depuis que j'ai commencé mon alternance il y a un an et demi.

Comme d'habitude, je commence à 9H30 et ne manque pas de passer à mon appartement déposer mes affaires et manger la part de galette des rois que mes parents on préparés. Je tombe sur la fève dès la première bouchée, "ah, une journée qui commence bien" me dis-je en terminant la galette rapidement pour arriver à l'heure.

9H33, bon ce n'est que l'accueil de groupe, durant laquelle le point sur la période en entreprise est fait, rarement utiles. Il y en a même qui ne prennent pas la peine de venir donc je suis pas a trois minutes près.

A 10H00, déjà la pose, baby-foot avec la classe et deux parties plus tard culture générale et expression.

Au bout d'une dizaine de minutes de cour, un silence pesant se fait ressentir dans toute la classe, puis...

Un cris glaçant de terreur retenti dans tout l'établissement suivi de ce qui semble être une rafale de fusil d'assaut. Facile à reconnaitre pour un gamer...

Une rafale de fusil d'assaut!? Il me faut plusieurs secondes avant de réaliser que ce sont des vrais tirs secondes durants lesquelles deux autres fusils automatiques rejoignent la première et les cris se multiplièrent. On pouvait déjà voir des gens courir dehors pour essayer de s'éloigner le plus possible des explosions de poudre.

Notre salle était la première en montant les escaliers, on serait forcément les prochains.

Aucun moyen de fuir, une quatrième personne armée se trouvait dehors dans l'enceinte du centre de formation.

Tout le monde dans la classe est couché, personne n'ose même trembler de peur d'être repérée.

Notre formatrice a directement eu le réflexe de fermer la porte à clé, mais ce n'est qu'une bien faible barrière face à une arme militaire.

Je ne veux pas mourir, aucun d'entre nous ne le veut mais que faire contre une arme d'assaut?

Les pas de l'un des tueurs s'entendent dans les escaliers.

Dans ces moments là, il n'y a plus qu'une seule loi en vigueur... abattre ou se faire abattre.

La surprise étant notre seule atout, je m'équipe de ce qui est le plus pointu et résistant à proximité, à savoir les ciseaux de mon voisin de table, il ne comprend pas ce que je fais, mais moi encore moins.

Je dis discrètement à tout le monde de passer dans l'autre salle par la porte du fond.

A peine le temps qu'ils passent tous à côté, la poignée se baisse, suivi de trois balles la transperçant.

La porte s'ouvre et l'instinct de survie combiné à l'adrénaline font leurs oeuvres.

Je vois tout juste le canon dépasser, je jette ma main gauche dessus le déviant vers le bas et je lève la pointe des ciseaux.

Une seule chance. Et d'une précision chirurgical la lame transperce le cou de l'assaillant qui, par réflexe appui sur la détente et vide les balles du chargeur au même titre que la plaie laisse couler le sang de sa carotide.

Je prend ce qui semble être une AK-74 et change le chargeur.

Je n'ai jamais tiré avec une vrai arme, seulement avec des répliques de paintball et d'airsoft.

Mais je n'ai pas vraiment le temps de m'entrainer, je prend un chargeur dans chaque poche et commence a avancer dans les couloirs.

Pour une fois, le faite que je m'amuse a marcher le plus silencieusement possible sert à quelque chose d'autre qu'à surprendre les membres de ma famille d'un gros "BOUH".

Je marche plus silencieusement que jamais, canon devant, vers les tirs les plus proches un étage plus bas, près de la salle des formateurs.

Je peux le voir, entouré des corps ensanglantés pour les moins touchés dans état horrible pour les autres.

J'aligne la mire entre mon oeil et le terroriste et appui à trois reprises sur la détente, le recul me déséquilibre un peu, mais c'est bon, au moins une balles à touché l'ennemi au poumon gauche, vu le calibre il ne doit plus rester grand chose de son coeur.

On est jamais trop sûr, et je décide donc de lui ajouter une balle dans la tempe.

Je ne comprend pas mon état, mais je n'ai plus l'impression de ressentir la moindre émotion.

Celui-là est équipé d'un pistolet que je n'hésite pas à récupérer avec un chargeur et, réflexe de gamer, je change le chargeur de mon arme avec un non utilisé.

Il n'en reste normalement plus que deux, mais plus de tirs, seulement les gens qui cours pour fuir, à moins que...

Les pas s'approchent , il est dans l'escalier!

Il a surement compris que son ami n'était plus.

Allongé, fusil calé sur le ventre encore chaud de celui que je viens d'éliminer, ma main gauche placé sur le dessus du fusil afin de contrer le recul, je l'attend, et à peine sort-il de la cage d'escalier, je tir et vide la moitier de chargeur.

Il est touché à quatre reprises et je reprend le même rituel que pour l'autre en lui plaçant une balle dans la tête et en changeant mon chargeur contre un neuf.

Plus qu'un et je peux entendre les sirènes des voitures de police retentissent enfin.

je peux voir le dernier toujours dehors.

Peu importe le remplacement des vitres je me place comme je peux et tir tout ce que je peux à travers.

Cette fois je l'ai à peine éraflé et suis obligé de changer de position.

Il riposte sans parvenir à me toucher.

Maintenant hors de sa vue, descend les escaliers en espérant le surprendre.

Je ne sais pas lequel de nous deux fut le plus surpris lorsque nous nous sommes rentré dedans, mais les deux armes finirent à terre et comme guidé par la vie, mon bras fut guidé jusqu'au pistolet, le dégainant et tirant comme si c'était une habitude une balle dans l'oeil du meurtrier.

"Il sont morts" furent mes dernières pensées avant de m'effondrer. Tous mes sentiments, semblait avoir été inhibé en attendant d'être relachés d'un seul coup.

Avant de perdre le fil de mes pensées, je me suis glissé pour m'adosser contre le bureau de l'accueil et me recroquevillé en position foetal

Je ne sais pas combien de temps il m'aura fallu pour que mes pensées s'éclairent à nouveau, je n'ai que quelques flash, deux soldats du GIGN qui me braquent avec leurs fusil, un autre qui me porte pour m'évacuer.

Je ne me souviens que d'une seule parole, "héros".

Mais comment je peux être un héros? J'ai tué des gens!

Mais qu'est-ce que je dis, combien d'autres personnes j'ai reussi à sauvé. Et, ceux que j'ai tué était-il réellement humains?

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