Comme tous les matins je me dirige vers l'office pour prier un Dieu que je ne vénère pas. J'attends patiemment que la messe soit terminée avant de rejoindre les autres enfants qui ne m'intéressent pas. Je ne cesse de penser à la nuit dernière. Je ne comprends toujours pas ce qu'il m'est arrivé, mais j'ai très envie de recommencer. Je me retrouve même à prier que mon livre soit toujours à sa place. Alors que le prêtre nous propose de rejoindre le réfectoire pour petit-déjeuner, le Père Maximin s'avance devant moi, accompagné de Soeur Francine et de Père Victor. Ils me prennent le bras sans dire un mot et m'emmènent dans le bureau de Père Maximin, le bureau du bourreau comme j'ai l'habitude de l'appeler.

Ils s'assoient devant moi et le Père Victor prend la parole :

« Mon enfant, tu as commis l'irréparable et nous ne pouvons rester sans rien faire.

Qu'aie-je fais ? Auraient-ils découvert mon secret ?

• Que se passe-t-il ?
• Tais toi ! Hurla Père Maximin
• Ce matin, pendant la messe, Soeur Francine a nettoyé ta chambre et a découvert des traces dans ton lit, des traces impures. Nous avons ensuite fouillé la pièce et découvert le livre que je t'avais fortement déconseillé de lire.

Oh non ! Ils l'ont trouvé, ils ont trouvé mon livre. Quelle horreur !

• Ce livre n'est pas destiné aux jeunes enfants, répliqua le Père Maximin. Tu as enfreins cette règle alors nous devons te punir sévèrement.
• Je suis désolé, mais par pitié dites-moi ce que veut dire ce livre ? Que veut dire toutes ces significations.
• Cela suffit ! Cria Père Maximin. J'en ai assez entendu. Emmenez-moi ce diable dans l'isoloir. Père Victor vous irez lui faire lecture de la Bible chaque jour. Nous avons encore une chance de le sauver et il faut nous battre pour cela. »

Sur ces mots, la Soeur Francine et le Père Victor m'emmenèrent à l'isoloir. Le Père Victor prit une chaise et commença la lecture d'une Bible qui ne m'apporte rien. Au bout d'un certain temps je l'interromps volontairement pour en savoir plus sur ce livre. Le Père Victor me gifle sans attendre la fin de ma phrase.

« Tu as trahi ma confiance ! Tu as trahi Dieu ! J'ai cru en toi pendant de longues années, je t'ai écouté, j'ai essayé de te comprendre, je fus le seul à te défendre et à te donner plus de temps. Tu as le mal en toi et maintenant je dois te soigner pour te faire retourner dans le droit chemin. »

Le Père Victor n'a plus confiance en moi. La seule personne ici qui me portait de l'intérêt est fâché contre moi. Pourquoi est-ce si vilain ce que j'ai fait ? J'ai pris du plaisir et je n'ai gêné personne. J'ai très envie de recommencer et tant que cette pensée sera dans mon esprit je resterais enfermé à l'isoloir. Je dois chasser cette pensée, mais c'est impossible. Je dois recommencer. Je dois récupérer ce livre et quitter cet endroit. Mais avant toute chose, je dois récupérer la confiance de Père Victor.