Le jardin de fleur est exubérant. Leur pousse est anarchique. Je suis assaillie par tant de parfums délicats, tant de couleurs explosives. Ce qui me surprend, ce sont leur taille. Je regarde avec attention ce pied de muguet dont la tige est aussi grosse que le tronc d'un bouleau... Sa grappe de clochettes, non, je ne peux pas parler ainis. Ce sont des cloches blanches et odorantes. Le même parfum mais en tellement plus puissant.

J'avise un rosier. Non, mais je rêve ! La fleur me ferait une jupe ! Les costumiers de l'Opéra ont déjà visité cce lieu puis ont créé des tutuas en s'en inspirant. Voilà la raison d'une si belle série de robes pour la Valse des Fleurs de Casse Noisettes.

En admirant les tulipes je reconnais les fameuses jupes des années 1970 ! Le créateur de mode de l'époque avait dû lui aussi trouver le chemin de cemonde onirique.

Tout en foulant l'herbe si verte, je me demande quelle sera ma contribution pour rendre notre environnement meilleur.

- Tu ne devines pas ? demande Archimède.

- Non. Je ne vois pas.

- Tu introduiras la poésie qui fait cruellement défaut à tes contemporains, obsédés par l'argent et la science. Ils ont banni cette réalité poétique, détruit la part de rêve qui empêche l'Homme de sombrer.

Vu ainsi...Et je me réveille, un brin de muguet dans la main. En plein été ? Bon, je ne dis plus rien. Et je décide qu'il est temps d'écrire mon histoire...