Charme.
Les samedi soirs sont plutôt animés. La soirée démarre vraiment, après la fermeture des bars, "au centre".
Le Blockhaus est à environ 800 mètres, à l'extrême bout du quai.
JC est repartit dès la fin de la saison au cinéma. Notre binôme fonctionne impeccablement depuis la seconde au lycée.Un trio au début.
Lui et Y débarquaient d'un bled paumé, entre Nantes et St Nazaire.
Au bord de tourbières infinies, constituant un no man's land digne du "Chien des Baskervilles", les brumes du petit matin faisaient un tableau, qu'auraient envié plus d'un de nos amis anglais.
La raffinerie de Donges qu'on apercevait en face, de l'autre côté de la lande, parachevait cette allure fantasmagorique. Ses illuminations nocturnes étaient du plus fantastique effet.
Après deux années aux Beaux-Arts à angers, nous nous sommes retrouvés, JC et moi, à partager une piaule à Nantes, pendant une année que nous voulions : "sabbatique".
Nous battions la campagne en équipe, pour assurer la distribution de prospectus publicitaires. Cela assurait notre loyer et autres frais de sorties estudiantines, concerts ou cinoches ciblés : "catégorie fantastique et SF".
Depuis la lecture du "Seigneur des anneaux", j'étais "habité" d'un mysticisme mâtiné "d'héroïc fantasy", en quête d'aventures imaginaires et de lieux improbables.
Manmik' m'avait affublé d'un uniforme du meilleur goût. Un pull marin version "maya l'abeille", aux rayures jaunes et bleues marine. Je servais des bières à la chaîne, sur fond de musique "branchée". Le jeune patron et néanmoins motard, de l'hôtel/pub un peu plus loin, m'avait fait une compil sympa.
Un autre m'avait fait découvrir "América", surtout : "A horse with no name",... et je passais les soirées entre Gainsbourg et la "pop-rock", en ce début des "eighties".
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