P. était généreuse. Elle avait un coeur large.

Nous nous sommes trouvés et rejoins, complémentaires et complices. Une curiosité commune, l'un pour l'autre,...si maternelle...

Elle rendait ces vieilles pierres, moins austères, plus accueillantes. Simple et libre, sincère et entière, nous aurions pu vivre cette vie ensemble, jusqu'au bout. Nous avons appris à nous connaître et à nous désirer. Notre innocence nous reliait et un même coeur nous conduisait.

Sa famille m'avait adopté plutôt naturellement. Je devenais le seul fils, parmi quatre filles.

Ca aurait pu durer. Puis la trahison, le naufrage, le destin "mazouté", en un instant comme les plages d'ici. L'esprit englué d'un coup, l'élan brisé net.

La plume a accroché le papier, interrompant le récit, pour laisser un gros pâté sombre à la place.

Une histoire fendue en deux comme du petit bois, jetée au feu et ne laissant que des cendres refroidies.

Dérèglement, corruption, les adjectifs manquent au constat.

Changement d'aiguillage définitif en tous cas.