Sévice.
Rien ne vient. Je laisse claboter mes pensées, en panne d'énergie.
Irréfragable absence, je guette le traversier qui me prendra à son bord. Il m'emmènera loin, de l'autre côté, autre-part... Le corps en proie à un éthylisme fiévreux, désir de chair et de débauche,... J'étancherai cette soif par quelque poison létal.
Je me vois chargé de chaînes, le dos en guenille, la barbe hirsute cherchant une vaine expiation. Homme indigne, courbé sous le sévice. Ventre mou et grouillant des remugles du passé.
Scènes d'un autre temps, fantasme moyen-âgeux... De hauts remparts, d'étranges forteresses et de sombres cavales. Des silhouettes nocturnes, emmaillotées dans de lourds et épais manteaux.
Rêves opiacés et yeux tourbillonnant, jusqu'au pavé luisant. Humeurs atmosphériques, s'échappant d'entrejambes anonymes.
La marée, comme une nausée sous la lune entière, nous fait glauque pour une nuit. Nos torses débraillés, s'exposent et cherchent l'air.
J'étouffe.
Au secours !
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